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Old October 2nd, 2023 #61
alex revision
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Peter Rushton: « L’affaire Reynouard en suspens » (1/3)


02/10/2023

L’article qui suit a été rédigé par Peter Rushton, universitaire anglais présent à l’audience du 21 septembre. Peter Rushton connaît bien le droit anglais, tout particulièrement en matière de liberté d’expression, ce qui rend son compte-rendu de l’audience est très pertinent.

Comme ce compte-rendu est très détaillé, nous avons décidé de le publier en trois parties:

1. Prologue;
2. Plaidoirie de Maître Mackintosh;
3. Réquisitoire de M. Harvey — épilogues.

Le jeudi 21 septembre 2023, l’historien révisionniste Vincent Reynouard comparaissait au tribunal d’Édimbourg pour une audience plénière dans le cadre de son extradition.

Cette audience a eu lieu presque dix mois après l’arrestation de Vincent à Anstruther, village écossais de pêcheurs, où il travaillait paisiblement en tant que professeur particulier tout en achevant son magnus opus d’histoire révisionniste sur le prétendu massacre d’Oradour.

La police écossaise l’y avait arrêté, avec l’aide de détectives de Scotland Yard, à la demande des procureurs français qui souhaitent emprisonner l’historien pour des vidéos révisionnistes qui traitaient à la fois d’Oradour et des prétendues chambres à gaz homicides d’Auschwitz.

Aucun de ces travaux révisionnistes ne contrevient à la législation écossaise ou anglaise, mais les autorités britanniques ont fait l’objet d’intense pression de la part de l’association juive « Campaign Against Antisemitism » et du pair ultra-sioniste Lord Austin (anciennement Ian Austin).

Une situation ubuesque

L’absurdité même de cette situation — l’inculpation d’un universitaire — m’a été rappelée par deux incidents (l’un anodin, l’autre grave) survenus au tribunal d’Édimbourg en attendant que l’affaire de Vincent soit entendue.

Deux-poids-deux-mesures

Dans les toilettes du tribunal est affiché un autocollant de la section d’Édimbourg du club de supporteurs de St Pauli. Les supporteurs de St Pauli (un club de football de Hambourg) sont connus dans le monde entier pour leur violent « antifascisme » et leur marxisme.

Qu’un autocollant d’un groupe « raciste » ou « fasciste » violent (par exemple, de supporteurs d’un club tel que Lazio, Chelsea, Millwall ou Oldham) serait autorisé à rester exposé dans un tribunal est tout simplement inimaginable!

Un agneau au milieu des loups

L’autre incident est plus grave. L’affaire de Vincent était entendue dans une salle d’audience dédiée aux cas d’extradition. Cela signifie que dans cette même salle, on y entendit, pendant les plus de deux heures qui précédèrent l’audience de Vincent, toute une série de débats procéduraux préalables aux procès d’accusés sans lien entre eux, dont de présumés bandits d’Europe de l’Est.

Le plus grave de ces débats concernait un accusé qui a comparu en liaison de télévision. Il s’agissait du tristement célèbre Antoin Duffy (aussi connu sous le nom de Anton Duffy), assassin et terroriste de la « Real IRA », qui fut condamné à 17 ans de prison ferme en 2015 pour la tentative d’assassinat sur deux anciens membres de l’Ulster Defence Association (Johnny Adair and Sam ‘Skelly’ McCrory) exilés en Écosse depuis leur expulsion de l’UDA.

Duffy purge actuellement sa peine dans une prison de haute sécurité écossaise. Toutefois, les autorités judiciaires de la République d’Irlande demandent son extradition, afin qu’il soit jugé pour l’assassinat de Denis Donaldson, agent du MI5 infiltré dans l’IRA, qui a été tué en 2006. C’est en raison de cette inculpation que Duffy comparaissait le même jour que Vincent à la chambre des extraditions du tribunal d’Édimbourg.

Nous autres, à Heritage & Destiny, ne sommes pas en mesure d’emmètre un avis quant à cette nouvelle inculpation, mais il est certain (à la lumière des précédentes condamnations, et des années de surveillance opérée par la police et le MI5) que Duffy est l’un des plus dangereux terroristes du Royaume-Uni.

Des présumés bandits et terroristes; en un mot, des personnes accusées de véritables crimes: voilà bien le genre d’individus pour lesquels les procédures d’extradition existent. Et pourtant, à Édimbourg, cette semaine (ou plus exactement tout au long de ces dix derniers mois), Vincent Reynouard, qui est un universitaire et non un criminel, a été l’objet d’une telle procédure.

Comme nous le faisons déjà remarquer dans un précédent article sur l’utilisation abusive répétée du Terrorism Act (en français: « Loi Terrorisme »), ceux qui cherchent simplement la vérité sur l’Histoire européenne sont persécutés par les autorités britanniques qui choisissent de suivre les instructions de groupes de pression internationaux douteux plutôt que la loi du Royaume-Uni.

Néanmoins, nous avons des raisons d’être optimistes dans le cas de Vincent. Ce dernier était très bien défendu par son avocat non plaidant (solicitor) Paul Dunne et son avocat plaidant (barrister) Fred Mackintosh CR.

Il convient de souligner que la défense de Vincent est (à juste titre) fondée sur des arguments légaux, et non sur ses opinions historiques et politiques en tant que telles. Comme dans toute autre affaire de ce type, il ne faut pas en déduire que Maître Dunne ou Maître Mackintosh serait, d’une manière ou d’une autre, favorable aux opinions de Vincent, pas plus d’ailleurs que l’un ou l’autre aurait des opinions ou des compétences en matière d’Histoire ou de politique; tous deux sont des experts dans le domaine du droit de l’extradition, et non du révisionnisme historique ou du national-socialisme.

Étant donné que Vincent a déjà passé dix mois en prison (pour ce qui n’est même pas une infraction au Royaume-Uni!), le mandat d’arrêt français originel a été écarté. Ce premier mandat d’arrêt a été délivré en vertu d’une condamnation déjà prononcée par le Tribunal de Paris (en l’absence de Vincent), mais il ne peut plus servir de prétexte à l’extradition de Vincent, puis que ce dernier a, de fait, déjà purgé sa peine en Écosse, alors qu’il attendait que la question de son extradition soit tranchée.

Peter Rushton: << L’affaire Reynouard en suspens >> (1/3) – Blogue Sans Concession
 
Old October 3rd, 2023 #62
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Peter Rushton: « L’affaire Reynouard en suspens » (2/3)


03/10/2023

La plaidoirie de Maître Mackintosh

Maître Mackintosh, après avoir établi la caducité du premier mandat d’arrêt, s’attaqua au second.

Ce second mandat concerne des affaires qui n’ont pas encore fait l’objet de condamnations. Dès lors, la liste “cochez la case” de 23 crimes et délits du mandat d’arrêt européen d’autrefois (qui, post-Brexit, existe toujours sous une forme modifiée) ne s’y applique pas1.

Maître Mackintosh commença sa plaidoirie en signalant que le principe traditionnel de la double incrimination pour justifier une extradition s’appliquait dans le cas présent.

En d’autres termes, le tribunal d’Édimbourg doit donc être convaincu que les faits reprochés à Vincent en France constitueraient également une potentielle infraction en Écosse.

Maître Mackintosh a également expliqué que le juge doit déduire les motivations de Vincent non pas en acceptant simplement les interprétations que donne l’Accusation de quelques phrases hors contexte, mais en examinant la conduite de l’inculpé en général et en étudiant dans leur entièreté les transcriptions de ses vidéos.

Maître Mackintosh a souligné que le juge doit étudier avec une attention toute particulière la traduction complète de la vidéo intitulée: « Problème juif: quelle solution? » publiée le 22 février 2020, sur laquelle repose en grande partie le dossier de l’Accusation.

L’avocat de Vincent n’a pas contesté que les vidéos de l’inculpé incluent des éléments qu’il a qualifiés de « négationnistes », que certaines traitent de la « question juive », et qu’une en particulier « nie » l’historicité du « massacre d’Oradour ».

Le Royaume-Uni n’a pas choisi de faire de la « négation de l’Holocauste », sous quelque forme qu’elle puisse prendre, une infraction.

Maître Mackintosh entama ensuite le cœur de sa plaidoirie en faveur de la non-extradition de Vincent, en s’appuyant sur un jugement de la Cour européenne des Droits de l’homme de 2015 dans l’affaire Perinçek c. Suisse.

Ce jugement (qui concerne un activiste turc qui « niait » le génocide arménien commis par l’Empire ottoman pendant la Première Guerre mondiale) est pertinent en ce que la Cour européenne y détaille les lois disparates promulguées dans les différents pays européens à l’égard de la « négation » d’un génocide.

Parmi les États européens qui ont ratifié la Convention européenne des droits de l’homme, la Cour a relevé:

Quote:
il existe aujourd’hui dans ce domaine parmi les Hautes Parties contractantes grosso modo quatre types de régimes, en fonction de la portée de l’infraction de négation de génocide :

a) les États comme l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, la France, les Pays-Bas et la Roumanie, qui ne criminalisent que la négation de l’Holocauste ou plus généralement des crimes nazis (la Roumanie de plus réprime l’extermination des Roms par les nazis, et la Grèce, outre l’Holocauste et les crimes nazis, réprime la négation des génocides reconnus par un tribunal international ou par son propre Parlement);

b) les États comme la Pologne et la République tchèque, qui criminalisent la négation des crimes nazis et communistes;

c) les États comme Andorre, Chypre, l’ex-République yougoslave de Macédoine, la Hongrie, la Lettonie, le Liechtenstein, la Lituanie, le Luxembourg, Malte, la Slovaquie, la Slovénie et la Suisse, qui criminalisent la négation de tout génocide (la Lituanie réprime expressément aussi la négation des crimes commis par les Soviétiques et les nazis contre les Lituaniens, tandis que Chypre ne réprime que la négation des génocides reconnus comme tels par une juridiction compétente); et

d) les États comme l’Espagne (à la suite de l’arrêt rendu en 2007 par son Tribunal constitutionnel, cité au paragraphe 96 ci-dessus), la Finlande, l’Italie, le Royaume-Uni et les États scandinaves, qui n’ont aucune disposition expresse réprimant pareil comportement.

Perinçek c. Suisse, Requête n° 27510/08, §99, CEDH, 15.X.2015
La Cour européenne des droits de l’homme affirme donc clairement que le Royaume-Uni n’a pas choisi de faire de la « négation de l’Holocauste », sous quelque forme qu’elle puisse prendre, une infraction.

Maître Mackintosh affirma qu’en conséquence, pour obtenir l’extradition du prévenu, l’Accusation devra prouver au tribunal écossais que la conduite de Vincent (telle que décrite dans le mandat d’extradition) constitue ou bien une infraction telle que décrite à la section 127 du Commutation Act de 2003, ou bien un trouble à l’ordre public (infraction de droit commun).

Les propos de M. Reynouard constituent-ils un trouble à l’ordre public en droit écossais?

La question de ce que constitue un « trouble à l’ordre public » d’après la loi écossaise a été abordée à de multiples reprises au cours de dernières décennies, et c’est un domaine dans lequel Maître Mackintosh possède une expertise certaine, puisqu’il a rédigé un article précisément à ce sujet pour le Scottish Legal News.

Du point de vue du droit écossais, un comportement ne constitue un trouble à l’ordre public qu’à condition d’être suffisamment grave pour « alarmer des personnes ordinaires » et de « menacer de perturber gravement la communauté ». Cette définition est appuyée par le jugement rendu en 2014 par Lady Clark de Calton. Maître Mackintosh indiqua que Lady Clark de Calton avait rappelé aux tribunaux de première instance que:

Quote:
Pour qu’un comportement soit susceptible d’effrayer ou d’alarmer une personne raisonnable, il faut qu’il soit plus qu’une cause d’agacement et de désarroi.
Maître Mackintosh expliqua que, pour déterminer si un comportement « menace de perturber gravement la communauté », il est nécessaire de considérer le contexte dans son ensemble. Il cita alors plusieurs décisions de justice écossaises rendues dans le cadre de procès pour injures à caractères raciales ou sectaires prononcées lors de rencontres de football. Dans ces affaires, l’élément crucial résidait dans le fait que l’injure avait été proférée face à (ou à proximité) des supporteurs de l’équipe adversaire, dans la situation tendue d’une rencontre de football à laquelle assistaient des supporteurs d’équipes opposées.

Il est essentiel d’évaluer le contexte général dans lequel les propos ont été tenus.

Lors du procès du militant communiste Mike Duffield, en 1981, le tribunal avait estimé que scander des slogans pro-IRA tout en vendant le journal marxiste Fight Racism Fight Imperialism et le journal pro-IRA Hands Off Ireland constituait un trouble à l’ordre public, quoique les faits aient eu lieu au stade de Glasgow du Celtic FC, dont beaucoup des supporteurs partageaient les idées de l’inculpé.

À l’autre extrême du spectre politique, un militant du National Front a été mis en procès pour trouble à l’ordre, pour avoir vendu le Bulldog, journal de la section jeunesse du parti, au stade d’Édimbourg des Hearts.

Toutefois, dans chacun de ces cas, il était essentiel d’évaluer le contexte général dans lequel les propos avaient été tenus (dans le cas de Vincent, ce contexte est celui de propos tenus dans des vidéos publiées sur Internet). L’évaluation du contexte est devenue plus cruciale encore depuis les récentes clarifications de la loi écossaise.

Le mandat d’arrêt de la Justice française incrimine huit vidéos. La première est dédiée spécifiquement à Oradour. La deuxième, la troisième, la quatrième détaillent les arguments qui, d’après Vincent, démontrent l’absence de chambres à gaz homicides à Auschwitz et le caractère fallacieux des preuves qui fondent le récit orthodoxe de l’Holocauste. La cinquième et la sixième discutent de la « question juive ». La septième et la huitième traitent à nouveau d’Auschwitz, des chambres à gaz et de l’Holocauste en général.

Dès lors, pour être répréhensibles et constituer un trouble à l’ordre public, les propos de Vincent doivent être plus que simplement « négationnistes ».

Maître Mackintosh souligna que dans le cas de six des huit vidéos, Vincent Reynouard n’a pas appelé à agir d’une quelconque manière que ce soit. Aucun propos ne peut être potentiellement qualifié d’injurieux, et pas un seul ne peut être considéré comme « menaçant ». Ces vidéos relèvent de la critique historique, critique certes controversée, mais légale en Écosse.

Dans le cas des vidéos 5 et 5, Vincent répondait à un correspondant. L’Accusation a choisi d’en extraire certaines phrases et de les citer hors contexte. Cependant, Maître Mackintosh a rétorqué que, remises dans leur contexte, ces paroles démontraient clairement l’opposition de Vincent à toute politique d’ »extermination » des Juifs.

Le tribunal ne doit pas déterminer si une « personne raisonnable » rejetterait ou non les opinions de Vincent, mais si ces opinions menacent de « perturber gravement la société ». Dans le cas où le tribunal accepterait l’argumentaire de l’Accusation, son jugement créerait une jurisprudence qui criminaliserait tout débat contradictoire sur l’Holocauste au Royaume-Uni. Maître Mackintosh indiqua que les Parlements de Londres et d’Édimbourg avaient la possibilité de faire de la négation de l’Holocauste un délit, mai qu’ils avaient choisi de n’en rien faire (jusqu’à présent).

Dès lors, pour être répréhensibles et constituer un trouble à l’ordre public, les propos de Vincent doivent être plus que simplement « négationnistes ».

Les propos de M. Reynouard sont-ils grossièrement offensants?

Maître Mackintosh se pencha alors sur l’autre possible motif d’inculpation: la section 127 du Commutation Act de 2003. Pour qu’elles constituent une infraction telle que décrite à la section 127 du Commutation Act de 2003, les vidéos de Vincent ne doivent pas être simplement jugées offensantes, mais « grossièrement offensantes ».

L’Accusation a fondé la majeure partie de son argumentaire sur le précédent posé par l’affaire Chabloz, telle qu’elle fut jugée par les tribunaux de Londres ces dernières années. Quoique non contraignant, ce précédent constitue, d’après le procureur, une jurisprudence tout à fait pertinente pour juger le cas de M. Reynouard2.

Vincent expose ses idées (aussi controversées soient-elles) à la façon de placides analyses académiques, et non dans le style des injures violemment antisémites de Chabloz.

En Appel, les juges avaient constaté que la conduite de Chabloz allait au-delà de la simple satire et constituait une injure vicieuse et délibérée. Maître Mackintosh affirma que, dans la présente affaire en revanche, le juge devrait remarquer (s’il examine les transcriptions des vidéos dans leur intégralité) que Vincent expose ses idées (aussi controversées soient-elles) à la façon de placides analyses académiques, et non dans le style des injures violemment antisémites de Chabloz.

Maître Mackintosh se référa au jugement de rendu par Lord Binghan dans le cadre de l’affaire Collins, cas emblématique pour l’interprétation de ce qui est « grossièrement offensant » d’après la section 127.

Ledit jugement stipule que le caractère « grossièrement offensant » doit être établi d’après les « critères contemporains, raisonnablement avisés, mais non perfectionnistes, d’une société ouverte, juste et multiraciale ».

Maître Mackintosh expliqua qu’en conséquence, les propos inculpés devaient être perçus comme excessivement injurieux non seulement par les personnes qui se sentent concernées l’Holocauste et dont les opinions, pour quelque raison que ce soit, divergent de celles de Vincent, mais également par la société en générale.

Si la « négation de l’Holocauste » et le débat sur l »historié du massacre d’Oradour devaient être jugés délictueux per se, la question du traitement à accorder au massacre d’Amritsar, au génocide arménien et à beaucoup d’autres questions d’histoire controversées se poserait inévitablement.

Maître Mackintosh conclut sa plaidoirie en abordant la question de la proportionnalité. Un tribunal statuant sur une extradition est tenu d’examiner si les faits incriminés sont suffisamment graves pour mériter une peine de prison ferme. Par exemple, les tribunaux de première instance ont récemment reçu par instruction que les inculpés ne devaient pas être extradés pour des troubles à l’ordre public mineurs.

Maître Mackintosh fit également remarquer que, même dans le cas Chabloz où le prévenu avait été reconnu coupable de conduite grossièrement outrageante (conduite qui diffère radicalement de celle de Vincent), aucune peine de prison n’avait été prononcée. Dès lors, il serait illégal et disproportionné de la part du tribunal d’Édimbourg d’extrader Vince Reynouard vers la France.

(1) Pour rappel, dans le mandat d’arrêt européen, il existe une section contenant une liste de 23 crimes et délits qui font l’objet d’accords d’extradition entre les pays européens. Ainsi, si l’une des 23 cases de cette liste est cochée, l’extradition de l’inculpé s’en trouve accélérée, car la double incrimination n’a pas besoin d’être établie. ↩︎

(2) À l’époque du procès d’Alison Chabloz, Peter Rushton avait prédit que la stratégie de la chanteuse poserait un précédent qui menacerait la liberté de Vincent Reynouard (article en anglais). Feu l’Agence Bocage avait fait les mêmes prédictions dans son article: “L’affaire Chabloz: entre stratégie problématique et danger réel”. ↩︎

https://blogue.sansconcession.net/20...en-suspens-2-3
 
Old October 4th, 2023 #63
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Peter Rushton: « L’affaire Reynouard en suspens » (3/3)


04/10/2023

Le réquisitoire du procureur

Dans son réquisitoire, le substitut du procureur Paul Harvey affirma que les vidéos de Vincent répondaient bien à la description de ce qui constitue une infraction au regard de la section 127, et que, dès lors, le tribunal devait reconnaître l’inculpé coupable de trouble à l’ordre public ou de conduite grossièrement outrageante, voire des deux.

Monsieur Harvey invita le juge à considérer les paroles de Vincent dans l’une des vidéos où ce dernier déclare qu’ »il existe un problème juif » et qu’il poussera « plus loin » qu’Adolf Hitler son analyse du problème. « Certes, les Juifs exploitent la situation pour nous dominer, voire nous asservir. »

Le procureur qualifia ces propos d’ « antisémitisme le plus consternant » et demanda dès lors que le juge considère toutes les vidéos citées dans le mandat d’arrêt français comme « antisémites ».

Interrogé par le juge à ce sujet, Monsieur Harvey expliqua (dans ses conclusions soumises au tribunal) que chaque vidéo devait être, d’une part, regardée comme un trouble à l’ordre public distinct, mais également, d’autre part, interprété dans leur ensemble comme révélatrice de la « ligne de conduite » de Vincent.

Le simple fait que le Royaume-Uni ne soit doté d’aucune loi réprimant le « négationniste » ne suffit pas à acquitter l’inculpé: Monsieur Harvey fit valoir que les « thèses négationnistes », telles qu’elles sont exposées par Vincent, pouvait constituer une infraction aussi bien d’après aux yeux de loi britannique que de la loi française.

S’appuyant sur le cas du supporteur du Rangers FC William Kilpatrick qui avait publié sur Facebook un billet invitant à envoyer « des bombes et des bombes » au gérant du Celtic FC Neil Lennon, le procureur argua que, d’après la loi écossaise, quand il s’agit de juger si certains propos constituent ou non un trouble à l’ordre public, il n’est pas nécessairement pertinent de prouver que l’inculpé a projeté ou incité à une action particulière.

M. Harvey assura que certains propos de Vincent auraient raisonnablement pu conduire à une inculpation pour trouble à l’ordre public selon la loi écossaise, car ils avaient été soigneusement choisis dans le but de provoquer des désordres dans la société.

En fait, M. Harvey argua que les propos de Vincent constituaient potentiellement une infraction plus grave qu’un trouble à l’ordre public dans un stade de football, car ils peuvent être entendus sur Internet n’importe quand et n’importe où en Écosse. Selon l’Accusation, il n’est pas nécessaire de prouver que le prévenu à inciter à une action répréhensible particulière.

M. Harvey ajouta que les « crimes » de Vincent devaient être considérés dans le contexte culturel très différent qu’est celui de la France, et le grave danger que pose « l’incitation à l’antisémitisme ». Le procureur argua que, tandis que les propos de Vincent pourraient faire l’objet de poursuite en Écosse, le tribunal doit garder à l’esprit que dans le contexte français, ces propos sont encore bien plus graves.

Sans surprise, M. Harvey rejeta l’argument de la Défense selon lequel les propos de Vincent relevaient du discours calme et universitaire. Le procureur affirma qu’ils étaient comparables à ceux de l’affaire Chabloz, où il a été institué qu’une fois les motifs antisémites établis, la promotion des « thèses négationnistes » deviennent ipso facto grossièrement offensante.

Le procureur reconnut qu’aux yeux de la loi britannique, le « négationniste » n’est pas nécessairement répréhensible, mais il maintint que dans l’affaire de Vincent comme dans le cas Chabloz, nier l’Holocauste équivaut à une conduite grossièrement outrageante et est, de ce fait, condamnable en vertu de la section 127.

Quant au principe de proportionnalité de la peine à l’infraction, le procureur déclara que le juge devrait l’appliquer très prudemment. Contrairement à des affaires de vols ou de drogues, la conduite délictueuse de Vincent est très ancrée dans son contexte, et la peine proportionnée peut différer énormément entre la France et l’Écosse. Dès lors, le juge devrait « prendre en compte dans leur juste proportionnalité » les circonstances françaises liées à cette affaire, et même le « contexte racial » actuel de la France, qui explique pourquoi un tribunal français « est en droit de prendre une peine sévère dans une affaire telle que celle-ci ».

Du fait du casier judiciaire chargé de Vincent et de ces multiples récidives, le procureur indiqua qu’une peine de prison ferme en France n’était pas seulement possible, mais très probable: « Je vous conseille vivement de vous montrer respectueux à l’égard de la France et de ses traditions propres. »

Conclusion de l’audience

À la fin de l’audience, Maître Mackintosh répondit brièvement au procureur en expliquant que, si le juge acceptait l’argumentaire de l’accusation, cela reviendrait à dire que tout propos « racistes » sur Facebook ou YouTube, quel que soit le contexte, constituerait un trouble à l’ordre public. Il conseilla donc instamment le juge de rejeter cette argumentation et de reconnaître que le « négationnisme », dès lors qu’il est exposé tel que Vincent le fait, n’est pas une infraction en Écosse — ni un trouble à l’ordre public ni une conduite grossièrement outrageante.

Le juge communiqua son intention de lire tous les documents et de considérer chacun des argumentaires avec attention. Dès lors, il annonça qu’il rendrait son jugement le 12 octobre.

Les enjeux pour Vincent et le Royaume-Uni

Il est clair que le cas de Vincent Reynouard s’est mué en épreuve cruciale pour la liberté d’expression au Royaume-Uni: le pays se trouve aujourd’hui à la croisée de chemin, avec le possible choix de criminaliser subrepticement le révisionnisme historique, sans qu’aucun débat honnête et ouvert n’ait lieu au Parlement.

https://blogue.sansconcession.net/20...en-suspens-3-3
 
Old October 13th, 2023 #64
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“Criminaliser l’Histoire”: compte rendu de l’audience du 12 octobre par Peter Rusthon


13/10/2023

Le 12 octobre, un juge du tribunal d’Édimbourg a ordonné l’extradition de l’intellectuel français Vincent Reynouard dont le “crime” est d’avoir publié des vidéos et écrits des livres qui remettent en cause certains aspects de l’Histoire de la Seconde Guerre mondiale. Une étape a donc été franchie sur le chemin de la criminalisation du révisionnisme historique au Royaume-Uni.

Le jugement du juge Chris Dickson (contre lequel un appel sera interjeté) équivaut à une scandaleuse atteinte à la liberté de recherche.

Récapitulatif de l’affaire

Comme nos lecteurs savent, Vincent Reynouard était incarcéré à Édimbourg depuis plus de onze mois, bien qu’il n’existe pas de loi contre le révisionnisme historique au Royaume-Uni. À plusieurs reprises, il a été traîné au tribunal pour débats sur sa potentielle extradition, dans une salle d’audience où comparaissent habituellement des assassins, des terroristes et de gangsters.

La répresion du révisionnisme au Royaume-Uni

La plupart des pays d’Europe se sont dotés de lois qui condamnent à de la prison ferme les intellectuels qui remettent en question l’existence des prétendues “chambres à gaz homicides” et d’autres aspects de l’Histoire de l’Holocauste. Dans certains pays, comme la France, il est également interdit d’enquêter sur des “crimes nazis” sans aucun rapport avec l’Holocauste.

Toutefois, au Royaume-Uni, le Parlement a décidé de ne pas voter de telles lois.

Dès lors, des groupes de pressions sionistes ont usé d’autres biais pour criminaliser le révisionnisme historique (y compris les dispositions relatives à l’incitation à la haine raciale de la loi sur l’ordre public (Public Order Act), ainsi qu’une section de la loi sur les communications (Communications Act) qui a été rédigée à l’origine pour traiter des personnes qui utilisent le téléphone à des fins de harcèlement et d’attentat à la pudeur).

L’arrestation de Vincent pour un premier mandat

Dans le cas présent, le ministère public français a d’abord obtenu l’arrestation de Vincent, afin que ce dernier soit extradé et purge la peine de 12 mois de prison ferme à laquelle il avait été condamné en 2015. Cette condamnation avait été prononcée en vertu de la “loi Gayssot”, votée à l’origine pour criminaliser le révisionniste Robert Faurisson. Le député communiste Jean-Claude Gayssot et le millionnaire Laurent Fabius avaient uni leurs forces pour faire passer une loi qui rendrait illégale toute remise en question des décisions du procès de Nuremberg.

Aucune autre époque de l’Histoire n’est protégée de cette façon par une loi française.

En 2015, Vincent avait été condamné pour avoir publié deux vidéos qui remettaient en cause les prétendues “chambres à gaz” homicides d’Auschwitz-Birkenau et qualifiaient l’“Holocauste” de mythe.

Vincent ayant passé plus de neuf mois dans les geôles écossaises à attendre son extradition, il a de facto purgé sa peine, comme nous l’expliquions le mois dernier. Dès lors, le premier mandat d’arrêt a été abandonné.

La demande d’extradition de Vincent pour un second mandat

Le jugement du 12 octobre concernait donc un second mandat d’arrêt, émis par le Parquet français en décembre 2022 et validé en mars 2023 par les très conciliantes autorités britanniques (la National Crime Agency, pour être exact). Là encore, chacune des infractions décrites dans ce mandat est passible d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 12 mois, et bien qu’en théorie Vincent devrait être jugé en France (et non y purger une peine déjà prononcée), peu d’observateurs sont convaincus que la Justice française sera véritablement juste.

Ce deuxième mandat concernait sept vidéos publiées sur Internet. Certaines de ces vidéos remettaient en question, une fois de plus, la faisabilité et la véracité historique des prétendues “chambres à gaz” homicides. D’autres concernent le prétendu “massacre” du village français d’Oradour, le 10 juin 1944. Vincent Reynouard a réalisé une étude approfondie du drame d’Oradour, et la nouvelle édition de son livre consacré à la question a été récemment publiée.

Le jugement du 12 octobre

Dans son jugement rendu le 12 octobre, le juge Chris Dickson a estimé que les potentielles infractions commises par Vincent dans ces vidéos constitueraient également des infractions en Écosse en vertu du Communication Act, en raison de leur caractère « grossièrement offensant ». En ce sens, il a accepté l’argumentaire du procureur (cf. le précédent compte-rendu de Peter Rushton de l’audience du 21 septembre). En revanche, le juge s’est rangé du côté de l’avocat de Vincent, Fred Mackintosh CR, rejetant l’idée que ces vidéos pouvaient constituer une « atteinte à la paix », susceptible de « perturber gravement la communauté » et d' »alarmer des personnes ordinaires ».

Contradition et manquement

La décision du juge Dickson, selon laquelle les vidéos de Vincent seraient « grossièrement offensantes » et donc illégales en Écosse (ce qui constituerait un motif d’extradition), représente l’atteinte la plus grave à la liberté de recherche qu’un tribunal britannique ait jamais portée à ce jour. Il s’agit d’un jugement proprement honteux: c’est un jour de deuil dans l’histoire juridique du Royaume-Uni.

Au paragraphe 38 de son jugement, le juge Dickson a reconnu qu' »il n’existe pas de délit de négation de l’Holocauste en Écosse et qu’un « message ou moyen de communication » qui constitue une négation de l’Holocauste ou qui comporte une telle négation ne peut être contraire à l’article 127(1)(a) que s’il est grossièrement offensant [sic] ».

Au paragraphe suivant, fait très curieux, le juge Dickson semble concéder qu’il n’a pas étudié l’intégralité du contenu de chaque vidéo, ce qui constitue un manquement flagrant à son devoir. Il ne prétend pas avoir d’expertise sur les sujets historiques concernés, ni d’ailleurs sur la méthode historique en général.

Pourtant, le juge Dickson s’est estimé compétent pour décider, apparemment sur la base de la lecture de certains extraits des transcriptions plutôt que de l’examen de leur contexte exhaustif, que les vidéos étaient « (i) au-delà de ce qui est tolérable dans notre société; et (ii) grossièrement offensantes pour toute personne raisonnable dans une société multiraciale ouverte et juste ».

Comparer l’incomparable

Le juge a motivé sa décision (en partie) par le fait que les vidéos étaient « désobligeantes à l’égard des juifs », tout en reconnaissant que Vincent n’avait à aucun moment appelé à la violence contre les juifs, et encore moins à leur extermination.

En fait, le juge Dickson a estimé que « toutes les infractions mentionnées dans le mandat d’extradition » constituaient des infractions graves au sens du Communication Act.

Il est important d’examiner les précédents sur lesquels repose l’interprétation de cette loi. Le précédent classique, connu sous le nom d’affaire Collins, concerne des appels téléphoniques répétés au bureau d’un membre du Parlement, au cours desquels Collins avait « fulminé, crié et parlé de ‘wogs (négros)’, ‘Pakis’, ‘black bastards (bâtards de noirs)’ et ‘niggers (nègres)' ».

Les propos qui justifierait l’extradition

C’est en se fondant sur cette affaire Collins que le juge Dickson a évalué les vidéos de Vincent Reynouard, dont le contenu et le style sont diamétralement opposés. Au lieu de vitupérer de manière vulgaire et irréfléchie, Vincent a dressé des analyses calmes et rationnelles. Pourtant, le juge Dickson a estimé que les propos ci-après étaient « grossièrement offensant » au même titre que les appels téléphoniques de Collins.

Vidéo 1: suggérer que les morts d’Oradour sont le résultat d’une explosion plutôt que d’un « massacre » par les SS.

• Vidéo 1 (deuxième infraction): expliquer de manière argumentée pourquoi les prétendues « chambres à gaz homicides » d’Auschwitz-Birkenau n’ont pas existé, et décrire les récits historiques orthodoxes sur ce sujet comme « la thèse officielle ».

• Vidéo 2: argumenter qu’une pièce particulière d’un crématorium d’Auschwitz n’était pas en fait une chambre à gaz homicide, telle qu’elle a été décrite par d’autres historiens; utilisation d’un symbole à l’écran indiquant « faux »; résumer d’une partie de son argumentaire au sujet du toit de cette structure par les mots « pas de trous, pas d’Holocauste ».

• Vidéo 3: analyser l' »histoire de l’Holocauste » orthodoxe comme étant, selon les termes du mandat, « une croyance faite de multiples mensonges, erreurs ou demi-vérités qui se soutiennent les uns sur les autres »; nier que les détenus ont été massacrés et soutenir que les décès au camp « attestent en partie de la mort de centaines d’infirmes qui n’ont pas pu supporter le transport »; qualifier de « tromperie la plus flagrante » l’exposition de cheveux comme s’il s’agissait de preuves de massacres; affirmer que deux bâtiments désignés par d’autres historiens comme des chambres à gaz homicides étaient en fait destinés à des fins hygiéniques; utiliser à nouveau les mots « pas de trous, pas d’Holocauste ».

• Vidéo 4: en réponse aux questions d’un correspondant, affirmer qu' »il y a un problème juif. Un problème qu’Hitler a vu clairement »; affirmer que les Juifs ont exploité les failles de la société et qu' »il est vrai que les Juifs exploitent la situation pour nous dominer, voire nous asservir », mais que « les supprimer [les Juifs] ne servirait à rien ».

• Vidéo 5: déclarer que « le révisionnisme expose le grand mensonge dont [les Juifs] profitent »; soutenir que le mythe de l’Holocauste « impose un antiracisme mortel à l’Europe blanche » et que « c’est pour cette raison qu’Hitler est l’homme le plus calomnié ».

• Vidéo 6: décrire les récits d’atrocités nazies comme des « calomnies grossières »; suggère que les vainqueurs alliés de la Seconde Guerre mondiale ne croyaient pas eux-mêmes aux récits de chambres à gaz homicides allemandes.

• Vidéo 7: affirmer à nouveau que les vainqueurs alliés savaient eux-mêmes que les récits de gazage homicide de masse étaient des mensonges diffusés à titre de propagande; suggère que les aveux du commandant d’Auschwitz-Birkenau Rudolf Höss, utilisés lors du procès de Nuremberg, lui ont été imposés; « en bref, le pauvre Rudolf Höss a été traité de manière à ce qu’il dise ce que les vainqueurs attendaient de lui ».

J’ai longuement cité ces extraits du jugement pour montrer qu’ils s’apparentaient aux pires propos que le procureur aurait pu citer au sujet de Vincent. Les lecteurs auront peut-être du mal à le croire, mais c’est sur la base de ces extraits que le juge Dickson a estimé que les vidéos de Vincent étaient des communications « grossièrement offensantes » tout aussi répréhensibles que les vociférations condamnées dans l’affaire Collins (affaire qui constitue le critère standard pour une infraction en vertu de la Section 127(1)(a) du Communication Act). Le juge estime donc que les arguments historiques raisonnés de Vincent sont comparables à ceux d’un homme téléphonant à son député et proférant des injures sur les « ‘wogs (négros)’, ‘Pakis’, ‘black bastards (bâtards de noirs)’ et ‘niggers (nègres)' ».

Le juge dépasse la loi

En plus de cet invraisemblable jugement, le juge Dickson est même allé jusqu’à déclarer qu' »il serait dans l’intérêt public, étant donné la nature des propos énoncés dans le mandat d’arrêt, à poursuivre l’inculpé [Vincent Reynouard] pour ces propos ».

Arrêtons-nous un instant sur ce qu’a déclaré le juge. Il reconnaît que le Parlement a choisi de ne pas doter le Royaume-Uni d’une loi même vaguement comparable à la loi française Gayssot ou aux nombreuses autres lois européennes criminalisant la « négation de l’Holocauste »; et pourtant il a choisi d’élargir le champ de ce qui constitue des propos « grossièrement offensantes » d’après le Communication Act, de sorte qu’un débat historique sérieux (que l’on soit d’accord ou non avec les arguments historiques avancés) peut être considéré comme « grossièrement offensant ».

De fait, le juge Dickson a décidé que si les juifs (ou plutôt la faction majoritaire parmi les juifs) sont offensés par un argument historique ou scientifique, la loi écossaise est obligée de considérer l’expression de cet argument comme grossièrement offensant et justifiant donc une peine de prison.

Il est difficile d’imaginer un abus de pouvoir judiciaire plus scandaleux, abus qui touche à un sujet académique bien en dehors de la compétence du juge concerné.

Comment aurait été traité Victor Cavendish-Bentinck…

Dès le début de cette affaire, le tribunal d’Édimbourg avait reconnu qu’il ne lui appartenait pas de débattre de la réalité de l' »Holocauste ». Pourtant, le juge Dickson vient d’affirmer qu’il appartient au tribunal d’imposer une orthodoxie historique à laquelle tous les citoyens écossais (et, par extension, tous les citoyens britanniques) doivent se conformer sous peine d’emprisonnement.

On peut se demander comment le juge Dickson traiterait (par exemple) le président du Joint Intelligence Committee de Londres, Victor Cavendish-Bentinck, qui, en 1943, a qualifié de propagande les premiers récits holocaustiques de gazages massifs. Cavendish-Bentinck reprochait alors aux propagandistes alliés de « donner publiquement foi à des récits d’atrocités pour lesquels nous ne disposons d’aucune preuve. J’ai la certitude que nous commettons une erreur en donnant publiquement foi à cette histoire de chambres à gaz ».

L’affaire d’aujourd’hui concerne un Français, Vincent Reynouard. Pourtant, ses ramifications sont terrifiantes pour tous les Britanniques, voire tous les Européens, qui attachent de l’importance aux normes traditionnelles de l’enquête universitaire.

Il est presque certain que Vincent Reynouard fera appel de ce jugement, et nous rendrons compte prochainement de l’évolution de l’affaire. Vincent est en première ligne du combat pour la défense des valeurs de la civilisation européenne contre la tyrannie d’un lobby privilégié. Les vrais Européens espèrent qu’il finira par l’emporter.

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Old October 14th, 2023 #65
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Je poursuis ma mission


14/10/2023

Compte-rendu de l’audience du 12 octobre 2023 par Vincent Reynouard, rédigé depuis la prison d’Édimbourg.

À l’issue de l’audience du 21 septembre, mon avocat m’avait confié: « le juge étant un ancien policier, il conclura que vos vidéos ne portent pas atteinte à l’ordre public; mais osera-t-il reconnaître qu’elles ne sont pas « grossièrement offensantes »? Le procureur s’est appuyé sur le précédent Chabloz pour prétendre qu’elles le sont. Je connais le juge: quoique consciencieux, il n’est pas courageux. De toute façon, nous pourrons interjeter appel. »

L’important, c’est le courage du juge

Mon avocat prévoyait donc que, par manque de courage, le juge rendrait un verdict « juridiquement correct ». Les faits lui ont donné raison.

Ce 12 octobre, le juge rendit son verdict. Après avoir déclaré que mes vidéos ne troublaient pas l’ordre public, il développa des arguments pour conclure qu’elles violaient la loi sur les communications (le Communication Act), au regard de laquelle elles étaient « grossièrement offensantes ». Il termina en soulignant qu’en France, je risquais un an de prison, donc qu’une extradition n’était pas disproportionnée au regard de la peine qui m’aurait été infligé en Écosse.

Mon avocat dispose de dix jours pour interjeter appel.

Je laisse à mes avocats le soin de discuter des arguments juridiques développer dans le jugement de plus de trente pages; à mes yeux, ces discussions n’ont guère d’importance dans une affaire comme la mienne. Voilà des années, Robert Faurisson m’avait dit: « Si le juge veut vous condamner, il ouvrira le Code pénal et invoquera tel texte ou telle jurisprudence; s’il veut vous relaxer, il ouvrira le même Code pénal et invoquera tel autre texte ou telle autre jurisprudence. »

L’important est donc le courage du juge. Sachant qu’en Appel, la décision sera prise par un collège de trois magistrats, peut-être seront-ils plus téméraires: on est toujours plus brave à plusieurs que seul.

Les deux missions du révisionniste

Toutefois, n’allez pas croire que je m’accrocherais à l’espoir d’une remise en liberté en Écosse. Je ne désire rien: je fais confiance à la Providence. Si je suis libéré, cela signifiera que le combat doit se poursuivre depuis la Grande-Bretagne. Si je suis extradé, cela dénotera que mon aventure doit se dérouler en France.

On m’objectera que, dans l’Hexagone, du fait des lois sur mesure, de la docilité des juges et des l’hystérie ambiante, je serai condamné et jeté en prison pour des années. Sans doute, mais le militant révisionniste a deux missions:
  1. Produire les arguments destinés à servir la vérité historique en établissant la matérialité des faits;
  2. Subir la répression orchestrée par ses adversaires avec la complicité des autorités qui y trouvent également leur intérêt.

La deuxième mission est aussi importante que la première, voire davantage. Je m’en aperçois ici, en Grande-Bretagne, où la liberté d’expression est ancrée dans les mœurs: sans même m’avoir lu, des prisonniers déclarent: « La façon dont la France te traite prouve que tu as raison. » C’est le bon sens même.

Pour l’heure, attachés à la démocratie qu’ils considèrent comme la meilleure garante de leurs libertés individuelles, les peuples refusent d’admettre la vérité historique: ils veulent croire aux « chambres à gaz nazies », afin de pouvoir rejeter toute idéologie d’ordre, tournée vers le service du Bien commun.

Toutefois, à la faveur d’une crise grave, les foules endormies devront se réveiller et remettre en question leurs certitudes, et le bon sens renaîtra alors. C’est à ce moment qu’une forte minorité — celle qui agit — pensera:

« Quoiqu’ils aient prétendu disposer de preuves solides et d’historiens compétents, quoiqu’ils aient disposé des mémoriaux, de la presse, des écoles, quoiqu’ils aient présenté Vincent Reynouard comme un pitre esseulé, les gardiens de la Mémoire ont invariablement refusé le débat qu’il leur offrait, et cela non par mépris ou dédain, puisqu’à la place, ils l’ont pourchassé jusqu’au fond de l’Écosse, afin de le saisir, de le faire extrader et de le jeter en prison, lui, un homme qu’ils qualifiaient d’incompétent. C’est suffisant pour conclure que ses conclusions étaient fondées. »

Aucun regret

D’où mon acceptation du sacrifice. Quand, le 26 avril 2022, j’ai écrit: « Peu importe mon destin », j’étais en fuite, réfugié dans une chambre d’hôte sous une fausse identité. Traqué par les autorités, ne disposant ni d’un réseau de protection ni de ressources financières, je savais que mon arrestation était une question de temps. Mon seul vœu était d’achever mon livre sur Oradour.

J’étais comme un sous-marin qui, cerné de toute part, tient à lancer sa dernière torpille sur le navire amiral ennemi. La torpille est partie: touché, le mythe d’Oradour sombrera tôt ou tard.

Ce simple fait ôte chez moi tout regret. La Providence m’a toujours guidé et protégé, même dans l’épreuve. Je lui garde toute ma confiance. Libération ou extradition, que m’importe. Pour qui combat en faveur du beau, du vrai, du bien, la Providence est toujours favorable.

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Old November 13th, 2023 #66
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En prison depuis un an


13/11/2023

10 novembre 2023. Depuis un an exactement, je suis emprisonné à Édimbourg.

Je remercie du fond du cœur celles et ceux qui me soutiennent en m’envoyant colis, lettres et argent. Merci également de vos pensées et de vos prières à mon intention.

Si vous n’avez pas reçu de réponse

J’en profite pour clarifier une petite chose: je réponds systématiquement à tout le monde. Si vous n’avez pas reçu de réponse de ma part, c’est parce que: - la poste a perdu votre courrier qui ne m’est donc pas parvenu; - La poste a perdu ma réponse qui ne vous est donc pas parvenue. Quoi qu’il en soit, si vous n’avez pas reçu ma réponse, vous pouvez m’en informer et je vous écrirai en joignant un petit dessin à mon envoi.

La prison, ce n’est pas ce qu’on imagine

Le confort

Après un an ici, la prison est devenue mon “chez moi”. Un chez moi que de nombreux déshérités dans le monde envieraient. Je bénéficie d’une cellule individuelle propre, bien éclairée et dotée d’un grand bureau ainsi que de nombreuses étagères pour ranger mes livres et mon matériel de dessin.

Depuis début octobre, le chauffage fonctionne de 4h à 22h. La température est élevée (je dirais qu’elle avoisine les 25°C). Aussi suis-je vétuste d’un simple t-shirt, et d’un short, avec aux pieds des chaussons donnés par la prison.

Ici, tout est fourni: bouilloire, rasoir, savon, shampoing, brosse à dents et dentifrice. La cantine (comprenez: le calage de la prison) permet d’en acheter de meilleure qualité. Toutefois, étant habitué à une vie simple, les fournitures de l’établissement mes conviennent.

La nourriture

La nourriture est excellente. Trois menus sont proposés à chaque repas, que l’on choisit la veille. Un roulement s’effectue sur trois semaines, ce qui évite la monotonie. Végétalien (excepté pour le lait que je bois), je choisis toujours le menu végétarien. Sachant qu’il ne comporte pas de poisson et je donne les œufs à un codétenu sportif, j’ai pu garder mes habitudes alimentaires.

La ratatouille de la prison est quasiment aussi bonne que celle préparée par la mère qui est une excellente cuisinière. Le chou-fleur en sauce est un régal, tout comme les lasagnes végétariennes et le hachis végétarien. Dans le hachis, la viande est remplacée par des lentilles jaunes, ce qui donne un mariage très heureux.

Le midi, le plat de résistance est accompagné d’une soupe préparée avec les légumes de la veille. Le soir, un dessert maison est proposé (crumble, shortbread, génoise à la crème anglaise). Je lui préfère le fruit: une pomme, une banane, ou une poire.

Le sport

Chaque jour, je profite des deux récréations pour courir sur un tapis roulant en accès libre dans le hall. À raison de cinquante minutes le matin et vingt-cinq minutes l’après-midi, je parcours l’équivalent de dix kilomètres en montée. Ainsi n’ai-je rien perdu de ma forme physique, bien au contraire.

En outre, trois fois par semaine, je vais au sport. Deux grandes salles sont à disposition: l’une pour les jeux collectifs, l’autre pour la musculation. On y trouve une vingtaine d’appareils ainsi que de nombreux poids et haltères. Voilà un mois, le vieux matériel a été remplacé par du flambant neuf, moderne.

Un vélo d’intérieur a ma préférence. Il est équipé d’un écran tactile et dispose d’une option intitulée “E-scape” (en anglais: “évasion”, ce qui, dans le contexte, m’a bien fait sourire). Cette option permet de pédaler pendant qu’un paysage défile à l’écran. Je peux choisir entre une route, un chemin dans une vallée, les bords d’un lac immense et d’une plage. J’opte le plus souvent pour le lac, avec en fond des montagnes enneigées. Pendant une heure, je pédale en rêvant, parcourant environ 17 km.

La gentillesse, en prison, ça paye

Les codétenus

Mes codétenus m’apprécient, grâce à mon sourire, à l’aide que j’apporte aux plus pauvres et aux dessins que je réalise gratuitement. En prison, tout se paye, le moindre service doit être rétribué. Mais pour ma part, je pratique la gratuité: quand on me demande un timbre, du tabac (j’en ai toujours bien que je ne fume pas), du sucre, de la confiture, des biscuits ou un dessin, je donne.

Voilà peu, un détenu m’a demandé de réaliser un portrait de lui avec sa fille dans les bras (elle doit avoir trois ans). Quand je le lui ai donné, il a dit: “Amazing!” (en anglais, époustouflant). En effet, en plusieurs mois de pratiques j’ai bien progressé.

Comme les détenus affichent mes œuvres dans leur cellule, ma réputation a grandi. Hier, l’un d’entre eux m’a demandé de dessiner un loup, car il avait vu des portraits de chiens et de chats que j’avais réalisés voilà quelques semaines. J’ai achevé son dessin aujourd’hui et mon codétenu m’a félicité: le loup devant des montagnes au soleil couchant était, je dois bien avouer, très réussi.

Un prisonnier m’a demandé de réaliser quatre portraits: ses trois enfants et leur mère. Il les a envoyés à son épouse. Peu après, il m’a lancé tout joyeux: “Ma fille était si contente qu’elle a acheté quatre cadres pour afficher tes portraits dans l’entrée. Maintenant, quand la famille vient, elle est fière de les montrer.”

À de nombreuses reprises, j’ai donné des aquarelles aux gardiens, à l’équipe médicale et à l’équipe de la réception (celle qui reçoit et distribue le courrier). L’équipe de l’Éducation m’a déjà demandé des dessins pour dérober le hall. Le 12 octobre dernier, alors que j’arrivai au tribunal pour le rendu du jugement, la gardienne qui s’occupa de moi à la descente du bus pénitentiaire lut mon identité et lança : “Vous êtes Vincent? Alors ce sont vos dessins, ici!” J’en ai déduit que certaines de mes œuvres ont été données au palais de Justice d’Édimbourg.

Les gardiens

Les gardiens sont très aimables avec moi. Ils font leur possible pour me rendre la détention plus facile. Par exemple, lorsqu’une dent de sagesse me fit beaucoup souffrir, une gardienne remplit les formulaires médicaux pour moi et les transmit de suite à la dentiste.

Un rendez-vous me fut donné en trois semaines, ce qui est rapide ici, car deux dentistes s’occupent d’environ deux mille détenus m’a-t-on dit. Le cabinet dentaire de la prison est ultramoderne. Très professionnelle, la dentiste a pris des radios qu’elle m’a montrées sur un écran d’ordinateur. Après diagnostics, elle m’a extrait trois dents deux de sagesse et une molaire voisine qui poussait mal.

La bonté des gardiens à mon égard s’explique par le respect que je leur témoigne. Rapidement, ils ont pu constater que je les considérais non pas comme des ennemis, mais comme des fonctionnaires remplissant leur devoir. Le matin et le savoir, lors du premier et du dernier appel, je leur souris en leur souhaitant le bonjour ou le bonsoir. Quand je formule une demande, j’ajoute toujours: “Si c’est impossible, ce n’est pas grave” (souvent, c’est impossible).

Je mise sur mon accent français pour attirer leur sympathie. Je ne fais aucun effort pour le corriger, au contraire… J’ai pu ainsi amadouer une gardienne particulièrement stricte sur le règlement. Alors que je demandais une faveur, elle a fini par me regarder en disant: “C’est demandé avec un accent français si adorable que, pour cette fois, j’accepte.” En guise de remerciement, je lui ai dessiné une rose.

La drogue en prison

Le premier appel est fixé à 7h15. Les gardiens qui vérifient ma cellule me trouvent déjà à mon bureau, travaillant ou dessinant. Mon bureau est alors soit une écritoire, couverte de papiers et de livres, soit un atelier de peinture, avec palettes et pinceaux.

À cette heure, mon lit est fait, ma cellule est rangée et je suis rasé de près. En cela, je suis très différent des prisonniers drogués (ils constituent 80% de l’effectif) que l’on trouve toujours avachis sur leur lit face à la télévision sans cesse allumée.

Comment la drogue entre-t-elle en prison?

Les psychotropes circulent en abondance ici. Les mesures prises par la prison pour en interdire l’accès sont sans cesse déjouées. Certaines drogues proviennent directement de l’infirmerie, grâce à une méthode très simple. Les détenus auxquels des tranquillisants ou des somnifères ont été prescrits doivent les avaler devant l’infirmière de service. Toutefois, ils les conservent sous leur langue et les recrachent dès que l’infirmière a le dos tourné. Ils peuvent ensuite les vendre à d’autres.

Quant à la drogue venue de l’extérieur, plusieurs méthodes sont utilisées pour déjouer la vigilance de l’administration. Parmi elles, le “French kiss”. Au terme d’une visite, la compagne d’un détenu l’embrasse longuement sur la bouche. Elle en profite pour lui faire passer un petit sachet qu’elle mise dans sa bouche juste avant le baiser.

Un jour que je me douchais, je remarquai un petit sachet au sol, juste entre ma cabine et celle de mon voisin (les cloisons ne descendent pas jusqu’au sol), qui contenait des comprimés jaunes (une drogue synthétique) et une carte SIM illégale. L’ayant ramassé, je l’ai tendu au détenu alors qu’il s’apprêtait à sortir de la salle: “Ne serait-ce pas à toi?” Il m’a regardé, visiblement consterné d’avoir laissé tomber ça: “Oh! Merci Vincent.” “Tu as de la chance d’être tombé sur moi. Un junkie ne te l’aurait certainement pas rendu.”

Pourquoi ne légalise-t-on pas le cannabis? L’opinion d’un caïd

Un caïd m’a affirmé qu’en Grande-Bretagne, plus de la moitié de la population se droguait régulièrement. “— Dans ce cas, demandais-je, pourquoi le cannabis n’est-il pas légalisé? - Parce que s’il était légalisé, beaucoup le cultiveraient pour gagner leur vie. Or, nos dirigeants touchent de l’argent issu du trafic. - Mais, dans le cas de la légalisation, les producteurs payeraient des impôts qui iraient dans les caisses de l’état. Alors pourquoi? - Parce que l’argent issu du trafic va directement dans les poches des corrompus…” Je retranscris la substance de ce dialogue sans juger la véracité des réponses apportées à mes questions. Toutefois, le caïd paraissait très informé du dessous des cartes. Ayant appris que j’étais chimiste de formation, il m’a proposé, à ma sortie, de travailler pour lui avec un salaire initial de 5000€ par mois. J’ai décliné l’offre, arguant que la pouliche me surveillerait toujours, car je suis un militant politique.

Les gardiens savent que je ne suis impliqué dans aucun trafic: ni drogue, ni téléphone, ni carte SIM. Chaque semaine, j’achète du lait, des Weetabix (ma “drogue”), des timbres, et du crédit téléphonique, ainsi que 21 pommes (trois par jour).

Captivité, servitude: ne vous fiez pas aux apparences

Sans attaches, on est libre même en prison

Dans ma cellule, au calme, sans télévision, ni radio, ni Internet, je lis, je médite, j’écris et, surtout, je dessine. Lorsque je colorie mes dessins, j’écoute de la musique. Beaucoup de mes œuvres, que j’affiche dans ma cellule, représentent le monde imaginaire que j’ai créé quand j’avais une dizaine d’années et qui m’habite encore aujourd’hui, bien qu’ayant beaucoup évolué. Quand je dessine ou que je me repose, je le fais vivre en inventant des situations de départs et en imaginant des suites possibles.

Les souvenirs de la prison d’Édimbourg resteront gravés dans mon cœur. D’ailleurs, un fait démontre que ce séjour est heureux: les semaines défilent à une vitesse incroyable. Voilà un an que je suis ici, mais cela m’apparaît trois mois tout au plus. Plus que neuf semaines avant l’appel. J’en viens à espérer un report d’audience. “Encore un petit mois supplémentaire, messieurs les juges.”

Certains objecteront que je ne suis pas libre. Encore faudrait-il s’entendre sur la signification de ce concept. Certes, je n’ai pas la possibilité de sortir, d’aller et venir, de fréquenter qui je veux… Mais en Angleterre, je sortais uniquement pour donner des cours particuliers, acheter ma nourriture et pratiquer du vélo sportif. Je n’allais ni au café, ni au pub, ni à la piscine, ni au cinéma, ni en boîte de nuit ni en vacances. Par conséquent, la liberté de sortir ne me manque pas.

De plus, lorsque je médite, que je lis, que je dessine, ou que je plonge dans mon monde imaginaire, des horizons infinis s’ouvrent à moi, des faits de réflexions, de découvertes intellectuelles et de rêves. Les murs de ma cellule cessent alors d’exister: je suis en conversation avec l’auteur que je lis, je voyage au-dedans de moi ou je vis mille aventures sur une autre planète.

Je le dis sans honte: je conserve en moi une part importante de l’enfant que j’étais (d’où le fait que je m’amusais tant avec mes enfants). Mon personnage préféré est toujours Alice au Pays des merveilles.

Je ne prends aucun plaisir à m’occuper du matériel: les courses, le ménage, les papiers, les factures, les repas mondains… quel ennui! Or, en prison, on s’occupe de tout cela pour moi: nourriture, linge, draps, sport, bibliothèque, soins… tout est fourni, et il n’y a rien à payer.

Être au service du beau, du vrai, du bien , c’est être libre

Certes, je n’ai plus de travail et je ne gagne plus ma vie, devant me contenter de ce que l’on me donne et que ce que l’on m’octroie. Toutefois, la prison me permet de continuer à remplir ma mission révisionniste. En subissant l’acharnement et les injustices criantes du Système, je témoigne pour la vérité. Aujourd’hui plus que jamais, je suis dévoué tout entier au révisionnisme.

Un correspondant s’est étonné: “Vous êtes devenu l’esclave des sympathisants révisionnistes.” Disons plutôt le serviteur. Et cette condition m’agrée.

Voilà une vingtaine d’années, je donnais des cours particuliers dans une famille nombreuse qui pratiquait l’école à la maison. Elle vivait dans un grand domaine où, chaque semaine, je me rendais pour y passer trois jours d’affilée. Je dormais dans une chambre confortable et mangeais avec les enfants. Si les parents m’avaient proposé de devenir leur domestique, c’est-à-dire, de m’occuper de leur maisonnée et de leur rester attaché sans être payé, mais nourri, logé, blanchi, j’aurais accepté sans hésiter.

Voilà pourquoi ma situation présente ne m’affecte pas. Je la préfère à celle de l’ouvrier travaillant à la chaîne ou d’un employé chargé d’une tâche répétitive sans intérêt. Certes, ils sont libres de choisir la marque de leur voiture, leur film du soir ou le chemin de randonnée balisée qu’ils parcourront. Mais Jacques Ellul souligne: “ce que l’on nous propose ici, c’est la liberté pour le matelot de mettre des gants ou non pour faire les manœuvres qui lui sont commandées.”

Une touche de romantisme

Bien sûr, comme tout serviteur, je ne maîtrise pas mon destin. Peut-être serais-je extradé vers la France où m’attendent des adversaires et une “justice” qui seront sans pitié. Mais c’est ici que le romantisme entre en jeu.

Parmi les Collaborationnistes, mon préféré, sur le plan humain, est Jean Hérold-Paquis. Chroniqueur à Radio-Paris, il se définissait comme un “national-socialiste français”. Idéaliste, il recevait un salaire modique et vivait modestement dans un appartement parisien. À l’enterrement de Philippe Henriot, il vint en métro, sans protection, car il ne possédait aucun véhicule et ne bénéficiait pas de gardes du corps. En 1944, recherché et cerné de toute part, il tenta en vain de fuir en Suisse. Arrêté et jugé, il fut condamné à mort et fusillé.

Un soir, lors d’une discussion avec Henri Rocques (que je considérais comme un grand-père adoptif), celui-ci me lança en riant: “Toi, en ’44, tu aurais été parmi les premiers fusillés.” J’en conviens. Si, au lieu d’être né en 1969, j’étais venu au monde depuis un demi-siècle, dès 1941, je me serais engagé corps et âme dans la Collaboration la plus totale avec le IIIe Reich. J’aurais prôné le renversement des alliances, une déclaration de guerre au Royaume-Uni et la mise au service de l’Allemagne de toutes les ressources françaises. En octobre 1944, cerné de tous côtés, j’aurais combattu jusqu’à la dernière extrémité, profitant d’instant de répits pour rêver, méditer et me détendre au milieu des ruines de mon monde. Arrêté, j’aurais été livré à la “justice” de mes pires ennemis.

Là où ni vers ne rongent, ni voleurs ne percent les murs

Je n’ai pas vécu ce destin, mais en 2024, peut-être serais-je livré à la France, avec tout ce qui suivra. Pour l’heure, désormais cerné par les murs de la prison, je continue le combat par le biais d’articles et, en cellule, je mène une vie d’étude et de détente remplie de rêves.

C’est mon côté romantique. Je remercie la Providence de me l’avoir donné. Certes, on ne me fusillera pas, mais on m’achètera socialement, ce qui n’est guère différent sur le plan humain. J’en veux pour preuve la peur qu’éprouve l’immense majorité de perdre sa tranquillité sociale, comme s’il s’agissait de la vie.

Si, donc, je suis extradé, je vivrai un destin semblable à celui de Jean Hérold-Paquis et de nombreux autres nationaux-socialistes. Ce sera une récompense de la Providence.

Ayant accepté d’être au service de la cause révisionniste, je suis un serviteur volontaire de la vérité dans son aspect historique. En tant que tel, je ne la trahirai jamais. Je resterai fidèle à cette déesse exigeante, mais digne qu’on la serve par amour du Bien commun.

Merci encore à celle et ceux qui m’apportent leur soutien dans ma mission.

Vincent

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Message de Noël 2023 de Vincent Reynouard

23/12/2023

À l’occasion de Noël, Vincent Reynouard envoie un message pour donner quelques nouvelles et adresser ses meilleurs vœux à tous.

______

Quote:
Je passerai mon deuxième Noël à la prison d’Édimbourg. Je ne suis pas malheureux. Quand l’esprit reste libre et la vie intérieure intense, les quatre murs d’une cellule n’existent pas.

J’ajoute que les gardiens sont d’une grande gentillesse à mon égard: constatant mon amabilité et le respect que je leur porte, ils font tout pour adoucir ma détention. Je les en remercie, tout comme je remercie du fond du cœur ceux qui me soutiennent par des envois (lettres et colis), des dons et des prières.

L’audience d’appel se tiendra le 11 janvier. Quel en sera le résultat? Qu’importe. La Providence veille et organise tout au mieux, je reste donc serein.

En outre, plus mes adversaires s’acharnent et plus ils démontrent la pertinence de mes travaux. Lorsque, à Oradour, on annonce que 13,5 millions d’euros seront dépensés pour « repenser » le Centre de la Mémoire, afin d’en faire un « rempart à toute tentative de révisionnisme », je considère cela comme une mention « très bien » accordé à mon dernier livre Oradour-sur-Glane: le cri des victimes, qui synthétise mes recherches menées depuis 1990.

Ni les pressions ni la répression n’ont jamais arrêté la vérité. Celle-ci chemine lentement, mais sûrement. J’ai semé, d’autres récolteront. Les destins personnels sont sans importance. L’important est d’accomplir son devoir. Pour ma part, je ne céderai jamais!

Je vous souhaite à tous un joyeux Noël, aussi bon que celui que je passerai.

Vincent
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160071 — V. Reynouard
HM Prison Edinburgh
33 Stenhouse Road
EDINBURGH
EH11 3LN
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Rappelez-vous: il est du devoir de ceux l’arrière d’exprimer leur soutien à ceux qui montent à l’assaut en première ligne.

Alors, écrivez, même de façon anonyme, pour exprimer votre soutien.

D'avance, nous vous en remercions.

L'Équipe Sans Concession

PS: Non, il n’est pas nécessaire d’indiquer une adresse au dos de votre enveloppe.

PPS: Non, le courrier (entrant comme sortant) n’est pas lu dans les prisons britanniques — c’est là un différence majeure d’avec les prisons françaises.

______

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Old January 13th, 2024 #68
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Compte-rendu de l’audience d’appel du 11 janvier 2024


13/01/2024

L’audience d’appel s’est tenue ce 11 janvier devant la Haute Cour de justice d’Écosse, pour statuer sur la recevabilité de la demande d’extradition de M. Reynouard formulée par les autorités françaises auprès du gouvernement écossais. Voici le compte-rendu de cette audience par M. Reynouard.

La plaidoirie de Me Mackintosh

Mon avocat s’est montré plus incisif qu’en première instance.

Après avoir rappelé que les vidéos visées par la France traitaient principalement de l’Holocauste, il souligna que j’y contestais l’Histoire officielle avec des arguments rationnels, sans polémiquer.

Puis il en vint à la quatrième vidéo, qui traite de la question juive.

« M. Reynouard, dit-il, se déclare d’accord avec Hitler sur l’existence d’un problème juif. Cette affirmation peut choquer, alarmer même. Toutefois, quand il affirme aller plus loin qu’Hitler, ce n’est pas pour inciter au meurtre, bien au contraire. Mon client explique qu’allant plus loin dans la réflexion, il en déduit que le problème juif découle des travers dont souffrent nos sociétés (perte de spiritualité, hédonisme…).

» La phrase qui le dit a été omise dans le mandat d’arrêt sur lequel le juge de première instance s’est fondé. Elle est pourtant capitale, car elle explique que mon client ne prône ni le génocide des juifs ni l’éradication du judaïsme. En première instance, le juge a d’ailleurs reconnu que Mr Reynouard ne réclamait pas l’extermination des Juifs.

» J’ajoute que, contrairement à Alison Chabloz, mon client n’est ni satyrique ni sarcastique: son discours est calme et réfléchi. »

À cet instant, un juge intervient pour déclarer que l’affirmation selon laquelle Hitler avait eu raison de dénoncer un problème juif était en elle-même grossièrement offensante. Mon avocat répondit qu’il fallait juger le message non pas en extrayant quelques affirmations, mais en considérant sa totalité.

Puis, il rappela que le Royaume-Uni avait refusé de criminaliser le révisionnisme.

« M. Reynouard, conclut-il, est révisionniste. Il est poursuivi pour cette raison. Ordonner son extradition en invoquant l’article 127 de la loi sur les communications — article qui, à l’origine, devait servir à réprimer les appels téléphoniques obscènes — serait faire un usage abusif de cette loi. »

Le réquisitoire du procureur

Prenant la parole à son tour, le procureur lança: « M. Reynouard ne nie pas seulement l’Holocauste; il conteste également le massacre d’Oradour par des SS, qui fit 643 victimes. » Par cette allégation, le procureur tenait de me présenter comme un fou qui niait la mort de civils, ce que je n’ai jamais fait. Le but de cette manœuvre malhonnête était de saper l’argumentaire de La Défense selon lequel je m’appuyer sur des arguments rationnels.

Le procureur poursuivit en affirmant que le juge de première instance avait bien analysé le caractère grossièrement offensant de mes vidéos, mais il n’osa pas prétendre qu’en déclarant aller plus loin qu’Hitler, je manifestais un « antisémitisme épouvantable », car cela aurait été vraiment trop ridicule.

Puis, il considéra l’atteinte à l’ordre public. On se souvient qu’en première instance, le juge avait écarté cette accusation. Le procureur soutint que c’était une erreur: « Les vidéos visées par la France risquent d’être regardées par un certain public qui, après avoir écouté Mr Reynouard, sera incité à perpétrer des actes antisémites. » On reconnaît ici l’argument principal des adversaires de la liberté d’expression: « Vous pouvez vous exprimer librement, à condition que vos propos ne risquent pas de susciter la haine chez certains. »

Mon avocat répliqua que dans mes vidéos, je n’appelais personne à agir, mais que j’encourageais les spectateurs à réfléchir en leur apportant des éléments de réflexion, ce qui est sans rapport avec les messages violents, tels que les injures racistes, les chansons satyrico-sarcastiques, les cris et les gestes dépourvus d’ambiguïté, qui sont ordinairement jugés comme portant atteinte à l’ordre public.

Dans l’attente du verdict

Les juges rendront leur décision le 1er février. Au terme de cette audience, je ne hasarderai aucun pronostic, pour une simple raison: tout se passera dans la tête de ces trois magistrats dont j’ignore l’état d’esprit.

Jugeant souverainement, ils auront le choix. Si, par respect pour la liberté d’expression, ils souhaitent me relâcher, alors ils retiendront les arguments de la Défense. Dans le cas contraire, ils privilégieront ceux de l’Accusation. Il ne leur sera demandé aucun compte, du moins dans cette vie.

Je demeure cependant serein, car, quelle que soit l’issue, je servirai la cause révisionniste. Certains affirment que je serais plus utile en liberté qu’en prison. Je pense que ce n’est pas nécessairement le cas. Subir la répression permet aussi de témoigner de la vérité. Les futures générations constateront: « Il avançait des arguments rationnels et proposait un débat loyal; ils l’ont pourchassé jusqu’au fin fond de l’Écosse et l’ont bâillonné. » La conclusion s’imposera d’elle-même.

En guise d’épilogue

Peu avant de monter sans le bus pénitentiaire, un gardien m’a soufflé: « Vous êtes un héros. Oui, un héros. » Je ne pense pas en être un; je me considère comme un homme qui accomplit son devoir envers les siens. Toutefois, cette marque de respect venu d’un simple fonctionnaire m’a touché. J’y vois un signe de la Providence qui m’indique ainsi que, dans l’ombre, mon travail se répand et le révisionnisme progresse.

Je ne céderai jamais.

Merci encore à tous ceux qui me soutiennent.

https://blogue.sansconcession.net/20...udience-dappel
 
Old January 28th, 2024 #69
alex revision
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La Cour d’appel d’Édimbourg rejette l’appel de Vincent Reynouard et le livre à la justice française

27 janvier 2024

On pensait qu’il y avait eu un Brexit et que cela témoignait d’une certaine force d’indépendance. Pas pour l’Holocauste. Londres aura son mémorial et sa jurisprudence antirévisionnisme – et antirévisionniste.

Cet après-midi, à Édimbourg, le président de la Court of Session, Lord Carloway, a rejeté l’appel de Vincent Reynouard contre son extradition vers la France, il sera donc livré aux griffes des tribunaux parisiens qui cherchent à le jeter en prison pour ses recherches remettant en cause l’histoire officielle de l’« Holocauste » et du « massacre d’Oradour ». Ainsi s’achève son exil en Écosse.

Les lecteurs réguliers de ce blog connaissent le contexte de cette affaire. Vincent a été arrêté en novembre 2022 à Anstruther, un petit village de pêche du littoral écossais, et est depuis en prison à Édimbourg, soit quatorze mois de détention, bien que n’étant accusé (et encore moins condamné) d’aucun des crimes prévus par le Code pénal britannique.

La France est l’un des nombreux pays qui sur le continent criminalisent toute recherche historique et scientifique remettant en cause la version orthodoxe de l’« Holocauste ». Mais au Royaume-Uni, le Parlement avait toujours manifesté une opposition de principe à l’adoption d’une telle législation, se défaussant en fait hypocritement sur la jurisprudence des tribunaux du royaume. Une attitude bien comprise par Lord Carloway, le plus haut magistrat écossais, qui vient de s’engager de façon décisive sur la voie de la criminalisation du révisionnisme, ne craignant pas de détourner d’autres lois telles que la loi sur les communications, ni de violer la procédure d’extradition.

Voilà qui évite tout débat parlementaire qui aurait inévitablement dérivé sur le bien-fondé de la thèse révisionniste. Au procès également la question de l’historicité de l’« Holocauste » a été soigneusement tenue à l’écart des débats, mais cela n’a pas empêché Lord Carloway dans ses conclusions, alors qu’il n’a aucune compétence sur le sujet, de s’arroger le droit de pérorer sur « la fausseté patente » du travail de Vincent. Le voilà qu’il se permettait des déclarations sur le nombre de morts à Auschwitz et sur la fameuse « confession » du commandant du camp, Rudolf Höss, sans qu’aucun témoignage d’expert n’ait été présenté à aucun stade de la procédure d’extradition de Vincent sur ces questions.

Il lui était alors facile de prétendre dans son jugement que les publications en ligne de Vincent constituent des délits passibles d’extradition parce qu’elles peuvent être considérées comme « grossièrement offensantes » en vertu de l’article 127 de la loi de 2007 sur la décence du contenu des communications (Communications Decency Act 2007). Rappelons qu’il s’agit d’une actualisation pour l’internet d’une loi conçue à l’origine pour criminaliser les appels téléphoniques obscènes.

Vincent va donc être extradé d’Écosse pour obscénité, mais condamné en France pour négationnisme – sur la base de la loi anti-Faurisson, la loi Fabius-Gayssot.

Pour justifier un lien que d’aucuns pourraient juger risqué entre un appel téléphonique salace et les camps de concentration, le juge précise :

Quote:
« En l’occurrence, la loi a été étendue pour couvrir l’offense faite aux membres de la communauté juive et des autres communautés dont les membres ont péri à Auschwitz et Birkenau. Il en va de même pour ceux qui vivent avec la mémoire d’Oradour. Il n’est pas nécessaire d’être membre des communautés concernées pour être grossièrement offensé par de tels propos; toute personne raisonnable le serait ».
Toutefois, comme la loi sur laquelle il s’appuie concerne Internet, Lord Carloway est obligé de limiter quelque peu la portée de son jugement :

Quote:
« Bien que le fait d’avoir ces opinions et, dans certains contextes, de les exprimer ne constitue pas une infraction, le fait de les communiquer au public sur l’internet constitue une violation de l’article 127 de la loi de 2007 ».
Il s’agit d’une attaque flagrante contre les droits humains fondamentaux : une attaque contre les principes de base non seulement de la loi britannique mais aussi des normes intellectuelles acceptées par la civilisation européenne.

Nous vous informerons bientôt de la prochaine étape de la lutte pour la liberté de Vincent Reynouard et de la lutte pour la vraie histoire.

https://jeune-nation.com/actualite/a...tice-francaise
 
Old January 30th, 2024 #70
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LA SENTENCE est cette fois exécutoire. La cour d’appel d’Edimbourg, le vendredi 26 janvier, a donné son feu vert à l’extradition de Vincent Reynouard. D’ici quelques jours, sauf surprise de dernière minute, le militant révisionniste devrait donc fouler à nouveau le sol natal. En première instance, le 12 octobre 2023, le tribunal d’Edimbourg s’était déjà prononcé pour l’extradition de l’auteur du livre sur Oradour, donnant ainsi une réponse positive à la demande des autorités françaises. Comme la loi l’y autorisait, Vincent avait fait appel de cette décision. La cour d’appel sans surprise a confirmé la décision prise en première instance. Même si Vincent pourrait en théorie déposer un pourvoi devant la Haute Cour du Royaume-Uni, sorte de cour de cassation britannique, outre que la procédure serait longue et très probablement vouée à l’échec, cette démarche ne serait pas en principe suspensive. De sorte que son extradition ne serait pas entravée ni retardée. Cette décision des juges écossais est en tout cas lourde de conséquences car elle tend à criminaliser le révisionnisme historique au Royaume-Uni, ce qui n’était pas le cas jusque-là. Ceux qui pensaient pouvoir publier, éditer des travaux révisionnistes en toute quiétude outre-Manche devront chercher une autre destination car désormais le révisionnisme n’y est plus toléré. Oh certes ce n’est pas officiel, ce n’est pas dit de manière aussi claire, aussi nette, mais c’est exactement ce que signifie l’extradition de Vincent Reynouard. Lord Carloway, le plus haut magistrat écossais, comme ce fut le cas en première instance, et déjà pour l’affaire Alison Chabloz, — cette chanteuse et musicienne révisionniste qui avait été condamnée en Grande-Bretagne pour ses productions artistiques historiquement et politiquement incorrectes, qui a d’ailleurs été plusieurs mois derrière les barreaux et qui, en 2019, chose ubuesque, a même été interdite, par la justice britannique de venir en France, et ce pendant quarante ans (oui, quarante ans !) —, a utilisé et détourné un article de la loi britannique sur les communications pour brider et brimer la libre recherche historique.

La cour d’appel d’Edimbourg a en effet prétendu, dans son arrêt rendu le vendredi 26 janvier — alors que la décision devait initialement être connue le jeudi 1er février —, quelques heures seulement avant la journée annuelle (le 27 janvier) de « commémoration de la libération d’Auschwitz » et « en souvenir des génocides » (est-ce un hasard ?) et, ironie de l’histoire, le jour même où la Cour pénale internationale de La Haye met en garde Israël contre un « risque de génocide » du peuple palestinien dans la bande de Gaza, que les publications en ligne de Vincent Reynouard (la justice française poursuit sept de ses vidéos révisionnistes) constituent des délits passibles d’extradition parce qu’elles peuvent être considérées comme « gravement offensantes » en vertu de l’article 127 de la loi de 2007 sur la décence du contenu des communications (Communications Decency Act, 2007). Il n’est pas inutile de préciser qu’il s’agit d’une actualisation pour la Toile d’une loi conçue à l’origine pour criminaliser les appels téléphoniques obscènes. Autrement dit, on détourne une loi destinée à sanctionner les auteurs de communications téléphoniques obscènes pour réprimer pénalement le révisionnisme historique, pour empêcher la recherche, l’édition, la publication de travaux et de positions ne correspondant pas à la doxa, à la vérité officielle. Il n’y a pas de loi Fabius-Gayssot en Grande-Bretagne mais qu’importe, par ce tour de passe-passe, on s’en prend gravement à la liberté d’expression, de pensée et de publication. Lord Carloway fait preuve d’une grande hypocrisie dans les arguments qu’il développe pour justifier sa décision. A le lire, Vincent aurait le droit d’être révisionniste, mais à condition de garder cela pour lui, de ne pas faire état publiquement de ses positions. Ce qui lui est reproché, c’est d’exposer son argumentation sur les réseaux sociaux.

POUR JUSTIFIER un lien que d’aucuns pourraient juger aventuré entre un appel téléphonique scabreux et l’étude critique de la Seconde Guerre mondiale en général et des camps de concentration en particulier, Lord Carloway ose écrire : « En l’occurrence, la loi a été étendue pour couvrir l’offense faite aux membres de la communauté juive et des autres communautés dont les membres ont péri à Auschwitz et Birkenau. Il en va de même pour ceux qui vivent avec la mémoire d’Oradour. Il n’est pas nécessaire d’être membre des communautés concernées pour être grossièrement offensé par de tels propos ; toute personne raisonnable le serait. Bien que le fait d’avoir ces opinions et, dans certains contextes, de les exprimer ne constitue pas une infraction, le fait de les communiquer au public sur Internet constitue une violation de l’article 127 de la loi de 2007 ». Et ainsi le tour est joué.

On ne voit pas ce qui permet au juge écossais d’affirmer péremptoirement que « toute personne raisonnable » serait choquée par l’argumentaire de Vincent Reynouard. On ne voit pas davantage ce qui l’autorise à certifier « la fausseté patente » des conclusions du chercheur révisionniste. Que des juges s’aventurent sur le terrain de l’histoire, qu’ils décident ce qui est ou non raisonnable dans le débat intellectuel, dans la controverse historique, qu’ils tranchent sur l’argumentaire qu’on a ou non le droit d’exposer sur les réseaux sociaux est proprement hallucinant et très inquiétant quant à l’avenir des libertés individuelles et publiques. Comme le commente fort justement l’excellent site Jeune Nation, sous la plume du courageux Francis Goumain, cette décision de la cour d’appel d’Edimbourg est « une attaque flagrante contre les droits humains fondamentaux : une attaque contre les principes de base non seulement de la loi britannique mais aussi des normes intellectuelles acceptées par la civilisation européenne. »

CETTE INJUSTICE flagrante n’a pourtant pas l’air de choquer le monde des media. Les nombreuses dépêches qui évoquent avec gourmandise l’extradition de Vincent Reynouard ne prennent nullement leurs distances avec ce qui n’est ni plus ni moins qu’une odieuse et honteuse persécution politique et une criminalisation gravissime de la libre recherche historique, du débat intellectuel. Il s’agit là d’une régression, d’une involution, d’une glaciation qu’il faut dénoncer et combattre ouvertement et énergiquement. S’affirment dans cette décision non seulement la toute-puissance d’un certain lobby communautaire mais plus encore le conformisme idéologique voire la veulerie de hauts magistrats. On ne le dira jamais assez mais le carriérisme, hélas si répandu dans toutes les sphères de la société, perpétue, renforce, aggrave, grave dans le marbre le mensonge, l’injustice, l’ignominie. Pour avoir la paix, celle de Pilate, pas celle du Christ, pour faire carrière, pour ne pas faire de vague, pour aller dans le sen du vent, pour sauvegarder son confort, ses intérêts, ses avantages, ses prébendes, beaucoup sont prêts à toutes les abdications, toutes les ignominies, à tordre le droit, à détourner la loi, à multiplier les sophismes, à promouvoir le mensonge et l’injustice.

Dans l’article que Libération consacre à l’extradition de Vincent, la parole est donnée au général de gendarmerie Jean-Philippe Reiland, patron de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine (OCLCH). Le commandant de cet organisme dit « toute sa satisfaction à l’annonce de cette décision ». « C’est l’aboutissement d’un processus qui a mobilisé beaucoup d’énergie de part et d’autre de la Manche. Je voudrais remercier les autorités policières et judiciaires écossaises de s’être impliquées dans ce que je considère être un combat. C’est la victoire du droit sur l’ignominie » (sic !) tient à commenter le haut gradé de la gendarmerie (et sans doute de la franc-maçonnerie). Et d’ajouter : « Il est important que cette décision intervienne au moment où on constate une augmentation des actes antisémites en France et en Europe. » On comprend que le général Reiland ait été fait chevalier de la Légion d’honneur le 14 juillet 2021, moins d’un an après avoir hérité de la direction de cet Office central de lutte contre les crimes de haine. C’est en effet un zélé disciple de leur République. Il en possède tous les éléments de langage. Dans un long entretien accordé au Figaro le 26 décembre 2023, ce même général Reiland, décidément impayable, évoque en ces termes les « crimes de haine » : « Face à ce fléau (antisémite et homophobe), nous avons mis en place un dispositif de veille spécifique afin de retrouver des auteurs, en nous appuyant au besoin sur toutes les unités de terrain. À ce titre, nous allons améliorer l’efficacité collective au travers de la formation. Avant mai 2024, l’objectif ministériel est que 100 % des gendarmes et des policiers soient formés à la lutte contre l’ensemble des crimes de haine, dont ceux visant la communauté LGBTQIA+. C’est tout l’objet du séminaire que nous venons d’organiser le 19 décembre. » Oui, vous avez bien lu, les gendarmes et les policiers ne sont plus là pour défendre la veuve et l’orphelin, pour protéger les honnêtes gens, non ils sont là pour défendre les invertis et les circoncis, les détraqués et les dépravés, les participants à la Gay Pride, les folles, les trans, les homos et les bi, les non binaires et les personnes intersexes. Alors que se commettent chaque année dans notre pays des millions de crimes et de délits, le général Reiland a une seule mission, une unique obsession : traquer les révisionnistes, les antisémites, les homophobes, les lesbophobes, les biphobes et les transphobes. Voilà où en sont la police et la gendarmerie, et d’ailleurs tous les corps de l’Etat, dans notre pays. Un célèbre dicton ne dit-il pas que le poisson pourrit par la tête ?

LE GÉNÉRAL REILAND est fier de lui et de ses équipes. Pensez ! « Le dernier bilan de l’Office (qui compte plus d’une centaine d’enquêteurs spécialisés) révèle un bond de 25 % de gardes à vue en matière de crimes de haine en 2023. » Et le haut gradé de se féliciter de la coordination réussie de « l’action d’unités de gendarmerie et de services de police en plusieurs points du territoire ». En effet, aller traquer des hommes libres et honnêtes ne pliant pas le genou devant le lobby juif et le lobby LGBT, aller tambouriner à six heures de matin chez des particuliers, de pacifiques pères de famille suspectés d’avoir tenu des propos antisémites ou/et homophobes pour leur mettre les menottes devant leur femme et leurs enfants, les conduire 24 ou 48 heures en garde à vue, puis les traîner devant des tribunaux correctionnels, oui, il y a en effet de quoi être fier. Cela mérite bien la Légion d’honneur. Autrefois les militaires glanaient leur décoration, gagnaient leur médaille grâce à leur bravoure sur le terrain. Aujourd’hui ils glanent leurs hochets grâce à Oradour-sur-Glane. Ils parviennent au sommet de la hiérarchie en se faisant les zélés défenseurs des invertis et du Lobby. Qui eût imaginé cela il y a seulement quelques décennies ? Reiland, muni de toutes ses décorations, se croit honorable alors qu’il est en réalité un misérable, un minable, un pauvre type, pathétique, plongeant jusqu’au cou dans le déshonneur, dans la promotion du vice, de l’immoralité, du LGBTisme, c’est-à-dire de toutes les perversions morales et sexuelles, de ce qui est injuste, laid, contre-nature, de ce qui crie vengeance devant Dieu selon le catéchisme de saint Pie X. Honte à lui et à ses pareils ! Avec de tels tristes sires, la dégénérescence du pays ne peut que se poursuivre et s’accélérer. Reiland voit partout des crimes de haine mais il est incapable de dénoncer le génocide palestinien. Il n’a pas un mot, pas un seul, pour le peuple palestinien assoiffé, affamé, bombardé, laissé sans soin, privé de tout par la criminelle entité sioniste. Pauvre homme !

LA VEILLE de la décision de la cour d’appel d’Edimbourg, le jury du Prix International Robert Faurisson, réuni à Vichy, le 25 janvier, choisissait pour sa sixième édition d’honorer le révisionniste américain Arthur Butz, aujourd’hui nonagénaire (il est né le 10 novembre 1933 à New York) pour son œuvre majeure The Hoax of the Twentieth Century (La mystification du XXe siècle). Ce brillant et érudit professeur d’université spécialisé dans l’électrotechnique était profondément respecté et considéré par feu le professeur Faurisson pour la qualité de ses travaux. Il y a quatre ans, en janvier 2020, c’est Vincent Reynouard qui fut le récipiendaire de ce Prix international Robert Faurisson. Il va revenir dans quelques jours en France selon toute vraisemblance. Le laissera-t-on en liberté le temps que les affaires en cours soient définitivement jugées, comme la justice française l’a écrit, l’a promis ces dernières semaines à ses avocats britanniques, ou cherchera-t-on à le mettre en prison dès son arrivée sur le sol français en faisant état d’anciennes condamnations judiciaires non encore exécutées ? En théorie, Vincent ne peut être jugé que pour les dossiers pour lesquels son extradition a été réclamée. Mais, comme le disait le regretté Professeur Faurisson, et on expérimente cette vérité depuis longtemps, « en matière de répression du révisionnisme historique, il n’y a ni foi, ni loi, ni droit ».

[…]

RIVAROL, <[email protected]>

Source : Éditorial du Rivarol n°3599 du 31/01/2024

https://jeune-nation.com/lectures/ce...quelques-jours
 
Old January 31st, 2024 #71
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Message de Vincent Reynouard

31/01/2024

La nouvelle de mon extradition prochaine s’étant répandue, des correspondants m’ont écrit pour me dire que je devais être déçu et sans doute démoralisé. Je les remercie et je les rassure: je ne suis ni l’un ni l’autre.

Quand, le soir du 26 janvier, un codétenu m’a informé que la télévision écossaise avait annoncé la décision de la Haute cour, je réalisais une aquarelle pour la veuve du révisionniste Carlos Porter. Après avoir posé quelques questions à mon informateur, je me suis tranquillement remis au travail.

La déception et la démoralisation sont des conséquences de nos désirs personnels. Or, personnellement, je ne désire rien. Je remplis ma mission en diffusant le révisionnisme. À ma mort physique, j’en serai récompensé.

De leur côté, mes contemporains méritent-ils la vérité? Si oui, alors je verrai mon travail porter ses fruits. Dans le cas contraire, les graines semées germeront après ma mort, ou peut-être jamais. Je n’y puis rien; c’est l’affaire de Dieu, pas la mienne.

Ici, à la prison d’Édimbourg, ma vie n’a pas changé d’un iota. Dans le calme de ma cellule, j’écris, je lis, je dessine et je médite. Loin d’apparaître comme un spectre redoutable, l’extradition à venir se présente comme une simple porte ouverte sur la suite, une suite qui, si les épreuves sont vécues positivement, se révélera enrichissante. D’où ma sérénité.

Dernière chose: d’après la BBC, les magistrats de la Haute cour ont souligné que dans le contexte actuel, toutes mes vidéos étaient "grossièrement offensantes" pour tous citoyens d’une société moderne. Preuve de l’importance du révisionnisme de la Seconde Guerre mondiale: il ne laisse personne indifférent. Je l’avais noté depuis longtemps. Pour le révisionnisme, c’est une belle victoire. Dès lors, pourquoi serais-je déçu ou démoralisé?

Merci à vous qui me soutenez.

Vincent Reynouard

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Old February 3rd, 2024 #72
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36 heures avant mon extradition…

03/02/2024 La Rédaction

Voici une lettre que Vincent Reynouard a rédigée le 30 janvier 2024 au soir, 36 heures avant son extradition vers la France.

« Ce soir, dans ma cellule silencieuse, je savoure ma victoire intellectuelle. En se réjouissant de mon extradition, mes persécuteurs me désignent eux-mêmes comme le vainqueur. C’est un vrai plaisir de gourmet. Prenons le temps de le savourer.»

30 janvier, 20h30: au moment du dernier appel, deux gardiens m’ont appris que je serai extradé le 1er février. J’en déduis qu’un ultime recours devant la Cour suprême du Royaume-Uni ne serait pas suspensif. Dommage: j’aurais bien aimé rester un peu plus longtemps dans cette prison devenue mon « chez moi », avec des gardiens et des codétenus devenus mes amis. Quand on est agréable avec les gens, les gens vous le rendent.

Je quitterai donc définitivement ma cellule après-demain, au matin. Dans ces moments, je joue un jeu macabre, j’imagine qu’au lieu de vivre une extradition, je vivrai une exécution: la mienne. J’essaie de me mettre dans la peau d’un condamné. J’ai souvent pensé à ces gens qui savent n’avoir plus que quelques heures à vivre.

Le destin du fugitif est différent; il a une chance, si minime soit-il, d’échapper à ses poursuivants. Jusqu’au bout, il pourra tenter de courir, de se cacher, avant d’être atteint par le coup fatal. En revanche, le condamné à mort, ou celui qui a décidé de mettre fin à ses jours, attendent seuls face à eux-mêmes.

J’ai certes pensé à Hitler et Éva Braun, ainsi qu’à la famille Geobbels. Mais une autre histoire me hante davantage: celle de Jeanne Gazage et d’Alexandre Valès. Elle avait 19 ans, il en avait 29. Il était curé de Seilh, elle était paroissienne.

Leur amour insensé ayant provoqué le scandale, il allait être muté ailleurs. Les deux amants ont préféré le suicide à la séparation. Ils se sont suicidés ensemble, le 27 janvier 1903. Je pense souvent à leurs derniers instants. Ils se sont suicidés sous les combles de l’église…

Sous les combles: cela m’évoque le dépôt clandestin de munitions aménagé dans l’église d’Oradour-sur-Glane. Les autorités françaises voulaient m’empêcher de publier mon nouveau livre sur le sujet. En octobre 2021, j’ai pu de justesse échapper à une arrestation. Revenu de nuit chez moi, j’ai pris mon ordinateur et mes dossiers sur Oradour. Je voulais impérativement achever la rédaction de cet ouvrage.

Après plusieurs péripéties, je me suis retrouvé dans un hameau perdu de l’Écosse. Quatre maisons sur le bord d’une petite route. Ma chambre d’hôte avait vue sur des champs avec des chevaux. La fenêtre de la cuisine donnait, au loin, sur la mer. Un décor idyllique, une ambiance reposante. Chaque jour, j’allais me promener à vélo: une bouche de 20 kilomètres en pleine campagne. Les champs, puis le bord de la mer: le rêve.

Le 7 novembre 2022, j’ai achevé la dernière relecture du livre avant de l’envoyer à l’imprimeur. Mes réserves d’argent s’épuisaient. Qu’allais-je faire désormais? Trois jours plus tard, le contre-terrorisme britannique m’appréhendait. De toute façon, sans passeport ni papiers, je ne pouvais plus fuir ailleurs…

Par principe, je me suis opposé à mon extradition. Une bataille judiciaire s’est alors engagée. Le premier mandat d’arrêt étant mensonger, la France en a lancé un deuxième, afin que sa proie ne lui échappe pas. Au début, mon avocat s’est montré optimiste: « Vos vidéos n’appellent pas à la haine, y compris celle où vous évoquez la question juive: l’affaire se présente bien. »

C’était sans compter sur la couardise des juges. Les Ponce Pilate abondent dans nos sociétés. Si tous se lavaient les mains au même moment, un torrent d’eau emporterait les palais de justice. Toutefois, je me garderai bien d’ignorer leurs jugements, car ceux-ci, quoiqu’iniques, témoigneront plus tard en ma faveur. Ce soir, dans ma cellule, je savoure ma victoire.

Je n’ai jamais bénéficié d’un important revenu ou du soutien d’un riche mécène. J’imprimais ma revue moi-même et la diffusais après de 300 lecteurs révisionnistes (j’en profite pour saluer ceux d’entre eux qui me lisent encore: vous êtes au révisionnisme francophone ce que la Vieille Garde était à Napoléon). Par la suite, j’ai réalisé mes vidéos moi-même pour les diffuser sur Internet. Bref, toute ma vie, j’ai fait ce que j’ai pu avec les moyens du bord, et mon audience a toujours été faible, voire marginale. Comparés à ceux des gardiens de la Mémoire, mes moyens ont toujours été dérisoires.

Et pourtant…

Alors que, sur les chambres à gaz hitlériennes et sur la tragédie d’Oradour, je proposais un débat loyal, face à face, mes contradicteurs ont toujours refusé. À la place, ils dépensent 13,5 millions d’euros pour tenter de contrer mon travail sur Oradour, et ils lancent le contre-terrorisme britannique à mes trousses, afin de m’appréhender. L’objectif est de me faire taire le plus longtemps possible en me jetant en prison.

Quel aveu d’impuissance à répondre à mes arguments!

Ils m’accusent de susciter la haine, mais depuis 30 ans que je diffuse le révisionnisme, aucun acte violent n’a pu m’être imputé. Aucun! À qui fera-t-on croire que je voudrais provoquer à la haine?

Ce soir, dans ma cellule silencieuse, je savoure ma victoire intellectuelle. En se réjouissant de mon extradition, mes persécuteurs me désignent eux-mêmes comme le vainqueur. C’est un vrai plaisir de gourmet. Prenons le temps de le savourer.

Merci à vous qui me soutenez.

Vincent Reynouard


https://blogue.sansconcession.net/20...on-extradition



Arrivé à Paris, Vincent Reynouard est remis en liberté sous haute surveillance !

La rédaction
Démocratie Participative
03 février 2024

Vincent s’était adressé récemment à ses soutiens via son site officiel. Il a quitté la Grande-Bretagne, un pays sinistre, sans avenir et dirigé d’une main de fer par les juifs. Il est déjà en France !

Le Monde :

Quote:
L’Ecosse a remis vendredi 2 février à la France le militant négationniste et néonazi multi-condamné Vincent Reynouard, arrêté en novembre 2022. Il a été mis en examen à Paris puis remis en liberté sous contrôle judiciaire, a appris l’Agence France-Presse de sources proches du dossier.

L’une des deux sources proches du dossier a indiqué que M. Reynouard, dont l’extradition avait été autorisée le 12 octobre par l’Ecosse, avait été emmené en avion vers la France vendredi en milieu de journée.

Il a ensuite été présenté à un magistrat instructeur parisien qui l’a mis en examen pour « négation de crimes de guerre », « contestation de crimes contre l’humanité » et « provocation à la haine », puis placé sous contrôle judiciaire, d’après la seconde source qui a expliqué que les peines prévues pour ces infractions ne prévoyaient pas de détention.
Il n’y a pas de détention préventive prévue pour les délits de presse, c’est qu’ils veulent dire.

Quote:
Recherché par les autorités françaises dans des enquêtes en cours, Vincent Reynouard, 54 ans, avait fui en Ecosse où il vivait sous une fausse identité, jusqu’à son arrestation dans la région d’Anstruther, un petit port de pêche situé au nord d’Édimbourg.

Egalement demandé par la France pour plusieurs condamnations prononcées en son absence – sa dernière, six mois de prison ferme, remonte à janvier 2021, pour une vidéo publiée en 2019 dans laquelle il nie la réalité de la Shoah –, Vincent Reynouard peut faire opposition à ces condamnations qui ne sont donc pas exécutoires.
Personnellement, je ne vois pas l’intérêt de faire durer ces procédures en faisant appel. Autant aller en prison les purger avant de repartir dans un pays complètement libre de toute influence juive.

Il y a plusieurs options.

Quote:
Sa traque, pilotée par l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine (OCLCH), avait commencé en août 2020 quand un tag « Reynouard a raison » avait été retrouvé sur le mémorial d’Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), un village dont la population a été massacrée par la division SS Das Reich le 10 juin 1944.

Dans plusieurs vidéos diffusées sur internet, Vincent Reynouard, qui s’était opposé à son extradition, avait remis en cause ce massacre. En octobre, le shérif écossais Christopher Dickson avait estimé que ces vidéos étaient « au-delà de ce qui est tolérable dans notre société », autorisant son extradition.
La vérité est très mal tolérée par les démocraties.

Quote:
Si la loi britannique ne prévoit pas d’incrimination pour négationnisme, le juge avait estimé que les faits reprochés à Vincent Reynouard à savoir la « banalisation publique d’un crime de guerre » et la « contestation publique de l’existence de crimes contre l’humanité commis pendant la seconde guerre mondiale », tombaient sous le coup de la loi sur les communications (Communications Act).
Ces tribunaux juifs ne pourront pas le détenir éternellement. La débauche de moyens employés pour le faire extrader va accoucher, au mieux, de quelques années de prison, puis le héros sera à nouveau libre et bien mieux préparé.

Pour les juifs, la jubilation va céder le pas à l’abattement. C’est encore plus vrai dans le nouveau climat mondial, résolument antisémite.

https://demopart.fun/arrive-a-paris-...-surveillance/

https://www.lemonde.fr/societe/artic...4507_3224.html

https://www.francebleu.fr/infos/fait...ciaire-2765553

Last edited by alex revision; February 3rd, 2024 at 01:54 PM.
 
Old February 5th, 2024 #74
U. Dunrouse
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Originally Posted by alex revision View Post
Super, ça fait plaisir de revoir Vincent Reynouard en chair et en os après tout ce temps et de constater de visu qu'il est toujours bon pied, bon oeil. Et l'humour pince-sans-rire de Jérôme Bourbon rend le visionnage de cette vidéo encore plus agréable.
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