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Old February 19th, 2023 #1121
alex revision
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Tout est possible à Auschwitz ! Vincent Reynouard

https://odysee.com/@leGrosMalin:d/To...nt-Reynouard:3

Dans cette vidéo, Vincent présente ses excuses pour avoir, hier, osé remettre en question le témoignage d'un juif sur les « chambres à gaz » d'Auschwitz. Fort heureusement, les autorités sanitaires ont immédiatement réagi en bloquant sa vidéo afin d'endiguer la propagation du virus révisionniste. Puis Reynouard explique comment il se soigne de son hypercritique négationniste... Mais c'est dur, car dès qu'il réfléchit, il rechute dans l'incroyance...
 
Old February 21st, 2023 #1122
alex revision
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« Qu’est-ce que le négationnisme ? » La contre-attaque

07/03/2018

Une vidéo circule sur le Net. Soutenue par le Gouvernement, en 4 minutes, elle prétend exposer ce que fut la Shoah et réfuter sa négation. J’ai choisi d’y répondre ; devant combattre 70 ans de propagande et aussi dévoiler les véritables enjeux de l’affaire, ma vidéo-réponse dure 53 minutes. J’y résume, pièces à l’appui, l’argumentaire révisionniste. Dans cette vidéo, je n’avance rien qui ne soit prouvé par des documents.

https://blogue.sansconcession.org/20...contre-attaque

https://rutube.ru/video/b11cf03c5cae...7c5e3bf251930/

https://odysee.com/@leGrosMalin:d/Qu...9gationnisme:5
 
Old June 15th, 2023 #1123
alex revision
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Vincent Reynouard : "HOLOCAUSTE ? CE QUE L'ON VOUS CACHE..."



La brochure de 16 pages qui, en 2010, a valu à son auteur une peine d’un an de prison.

À diffuser le plus largement possible.

https://drive.google.com/file/d/1KWT...usp=share_link

Last edited by alex revision; June 15th, 2023 at 01:14 PM.
 
Old July 13th, 2023 #1124
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Réponse à la LICRA à propos de l’article intitulé: « Vincent Reynouard, autopsie d’un négationniste » de Xavier Truti

12/07/2023

Monsieur Truti, il est certes assez inhabituel qu’un autopsié commente le rapport rédigé à son propos. Dans le cas présent, cela s’explique par le fait que je ne suis pas encore mort, ni comme homme ni même comme révisionniste.

https://www.leddv.fr/actualite/vince...niste-20230610

Ce n’est pas moi que vous autopsiez, mais une image fantasmagorique

Non, je ne crois pas au complot


Ce n’est pas moi que vous avez autopsié, mais une image que vous et vos amis brossez de moi, une image fort éloignée de la réalité.

Vous citez, par exemple, Jean-Yves Camus qui déclare: « Reynouard a voulu miser sur la croyance aux prophéties autoréalisatrices d’un complot juif. » Or, je ne crois ni au complot juif ni au complot maçonnique. J’ai notamment consacré deux vidéos aux « Protocoles des sages de Sion », afin d’expliquer pourquoi je ne leur accorde aucune valeur.

Voilà peu, dans une réponse à un jeune nationaliste, j’ai expliqué pourquoi la révolution de 1789 n’avait pas eu lieu à cause d’un complot quelconque, mais qu’elle avait été le fruit d’une évolution de la pensée, dirigée par le progrès des sciences expérimentales à partir du XVIe siècle. La vision du monde ayant changé, il en résulta un affaiblissement des croyances religieuses enseignées par l’Église, ainsi qu’une désaffection grandissante pour le régime alors en place.

Dans d’autres vidéos, j’ai souligné que le grand commerce n’avait pas été inventé par les Juifs, mais par les Phéniciens, et que le capitalisme était né en Italie, dans des milieux chrétiens. Au Moyen-Âge, le prêt à intérêt était pratiqué aussi rudement par des Juifs que par des chrétiens.

Je n’ai pas réalisé des vidéos par sympathie pour les Juifs, mais parce qu’à mes yeux, toute vérité est bonne à dire, surtout si elle peut permettre de corriger certains travers répandus dans la société.

Quoi qu’il en soit, Jean-Yves Camus se trompe à mon propos: je ne crois pas en l’existence d’un complot juif mondial. Si vous aviez pris la peine de m’interroger ou de consulter mon blogue, vous n’auriez pas cité cet auteur.

Non, je ne crois pas que les Juifs ont inventé la Shoah

De même, je ne crois pas que le « mythe des chambres à gaz » aurait été imposé au monde par les Juifs. À plusieurs reprises, j’ai démontré la responsabilité écrasante des Alliés dans cette affaire: en août 1944, les Soviétiques exploitèrent la rumeur des gazages homicides, afin de galvaniser leurs troupes au moment de monter à l’assaut du Reich. Au printemps 1945, les Anglo-américains leur emboîtèrent le pas pour masquer leurs propres crimes de guerre et pour justifier leur croisade d’extermination du national-socialisme. Les Juifs ne firent que saisir l’occasion pour obtenir la création de l’État d’Israël. Tout cela, je l’ai démontré, documents à l’appui.

Non, je ne suis pas aidé par un réseau

Toutefois, la lecture de votre prose démontre votre mépris des réalités les plus élémentaires. À mon propos, vous alléguez: « Reynouard […] se planqua dans une Angleterre encore membre de l’Union européenne, sous la protection d’un réseau de néonazis et de nationaux-catholiques européens. » On attend des précisions. Quel réseau? Qui m’aurait protégé? Comment? Mais rien ne vient. Et pour cause: ce « réseau » n’existe pas. De toute ma vie, je n’ai rencontré aucun réseau qui m’aurait épaulé, que ce fût en France, en Belgique ou en Angleterre.

En 2015, j’ai pu m’établir dans la banlieue de Londres grâce à un collaborateur de longue date, qui y possédait une petite maison inoccupée depuis deux ans du fait de sévères dégradations et qui servait alors de remise aux membres de sa famille restés en Angleterre. Ce collaborateur m’y a conduit et m’a aidé à m’y installer. Quand une semaine plus tard, il m’a quitté pour retourner sur le continent, je me suis retrouvé seul, sans aucun réseau ni pour me cacher ni pour me protéger. Jusqu’à la tentative d’arrestation dont j’ai fait l’objet en octobre 2021, j’ai vécu en Angleterre légalement, bénéficiant d’un numéro de sécurité sociale et payant mes impôts.

Non, je ne méprise pas les Juifs

J’ai gagné ma vie en donnant des cours particuliers de mathématiques à de jeunes Français dont les parents étaient expatriés. Parmi mes élèves, environ 20% étaient juifs. Aujourd’hui encore je me souviens de leur nom: Lucas qui me tutoyait tant nos rapports étaient cordiaux; Adrien profondément sioniste, et cela ne m’empêchait pas de l’aider de mon mieux; Alexandre qui, en septembre 2021, me confia: « Je pourrais travailler seul, mais j’aime les cours avec vous. » Pourquoi? Parce que nous travaillions dans la bonne humeur, riant beaucoup ensemble. Chaque Noël, sa famille m’offrait une carte de remerciement avec 100£ à l’intérieur. Je pense également à Éliana, si satisfaite de mon aide qu’à la fin de l’année, la mère et la fille firent un détour de 50 km pour venir m’offrir un beau cadeau.

Le plus beau message qu’un élève m’écrivit date de cette époque: « Merci, Monsieur: vous m’avez fait aimer les maths. » Il m’a été envoyé par Salomé, jeune élève de terminale ES. Oui, monsieur Truti: le message le plus émouvant me fut envoyé par une jeune juive que j’avais sauvée en mathématiques.

En 2021, on me tendit un piège. Une prétendue journaliste asiatique me téléphona pour un entretien. Elle souhaitait savoir où j’en étais « dans mon combat contre les Juifs ». Je lui répondis: « Mais madame, mon combat n’est pas contre les Juifs… » Elle mit alors fin à la conversation, alléguant qu’elle retéléphonerait le lendemain. Je n’ai plus jamais entendu parler d’elle. Ma réponse était sincère… Ces précisions effectuées, j’en reviens à vos fantaisies.

Vous voulez rire, Monsieur Truti !

À propos de mon dernier ouvrage sur Oradour, vous écrivez: « Reynouard fait expédier frauduleusement ses livres en France, de petites quantités transportées dans des véhicules personnels sans déclaration de douane, par ses bons amis ou par sa famille, à l’occasion de visites en prison. » Mais malheureusement pour vous: 1) je n’ai reçu aucune visite en prison; 2) les livres n’ont ni été imprimés ni transités par la Grande-Bretagne. Je vous mets au défi de démontrer le contraire.

Vous fabulez, M. Truti, car vous omettez de vérifier vos infirmations. Votre objectif est de me présenter comme un individu qui bénéficierait de l’appui d’un réseau puissant et qui, jusque dans sa cellule, organiserait la diffusion de son livre sur Oradour. Vos fantaisies le confirment: ce n’est pas moi que vous autopsiez, mais une image fantasmagorique.

Votre malhonnêteté intellectuelle

Vous qualifiez mon livre de « logorrhée pseudoscientifique aberrante »…


Avec un aplomb phénoménal, dans l’affaire d’Oradour, vous m’accusez de ne pas pouvoir vérifier les faits: « Sans s’encombrer de la réalité historique ni de la vérification des faits, [Vincent Reynouard] recopia en grande partie de précédents livres négationnistes sur le massacre d’Oradour d’anciens SS […] » Vous réduisez donc sept années d’enquête à un simple plagiat! De façon évidente, vous n’avez pas pris la peine de visionner ni de lire mes travaux consacrés à cette tragédie. Dans mon dernier livre, les constats matériels et leur analyse s’étalent sur 62 pages. Les photos, les graphiques et les lois physiques invoquées permettent d’établir les faits. Dès 1997, mon premier livre avait offert au public l’expertise de l’église la plus complète menée à ce jour.

Toutefois, dans votre mépris de la réalité, vous la qualifiez de « logorrhée pseudoscientifique aberrante ». Là encore, on attend au moins une ou deux justifications; là encore, cependant, rien ne vient. Et quand bien même en avanceriez-vous, encore faudrait-il discuter la valeur de vos contre-arguments, d’où la nécessité d’un débat loyal, face-à-face, au cours duquel chaque partie pourrait librement s’exprimer et apporter ses documents.

… mais vous n’apportez aucun contre-argument et rejetez le débat loyal

Cependant, ce débat, vous et vos amis le refusez catégoriquement. Vous citez Jean-Yves Camus qui déclare: « Reynouard a voulu miser […] sur une tentative de débats pervers, de doute ou de réfutation, de la culpabilité des Waffen SS dans le massacre d’Oradour, ou de l’existence des chambres à gaz. » En quoi le débat que je réclame serait-il « pervers »? L’auteur répond: « les débats sur des faits établis n’existent pas, comme il n’existe aucun intérêt à répondre aux négationnistes. » J.-Y. Camus pose donc comme principe et base certaine ce qui est précisément en discussion: la véracité des faits.

Peut-être me répondrez-vous qu’ils sont effectivement attestés par de nombreuses preuves. C’est faux, et J.-Y. Camus lui-même le reconnaît implicitement lorsqu’il ajoute: « la force des témoins disparaît, il est indispensable que l’État soit vigilant et soutienne davantage le devoir de mémoire […] » Or, si les faits étaient établis à l’aide de preuves matérielles et documentaires incontestables, il n’y aurait nul besoin d’invoquer « la force des témoins ». Ayant illégitimement refusé la confrontation loyale, J.-Y. Camus a le toupet de lancer: « en Europe, les négationnistes ont perdu la partie. » Il me fait penser à un joueur de tennis qui, face à un adversaire se déclarant plus fort et l’invitant à disputer un match, répondrait: « des témoins attestent que je suis le plus fort. C’est donc établi et il n’y a pas à organiser de rencontre. Mon adversaire a déjà perdu. »

« Truth sounds like hate to those who hate truth »

Telle est, mise en lumière, votre malhonnêteté intellectuelle. Toutefois, il y a plus grave: cette improbité vous permet d’orchestrer une répression féroce. En effet, partant du principe que les faits seraient établis, vous accusez les révisionnistes de mentir pour susciter la haine et la violence et écrivez: « Rappelons que le négationnisme est une imposture qui n’a pas de lien avec la liberté d’expression ou d’opinion telle que nous la concevons dans notre démocratie, encore moins avec le champ ou le débat historique, c’est un délit en soi, une forme insidieuse de racisme ou d’antisémitisme qui appelle tout autant à la haine et à la violence. »

Je vous rappelle, M. Truti, qu’aucune violence raciste ou antisémite n’a jamais pu m’être imputée, directement ou non. En trente ans, aucun condamné en vertu de la loi Pleven n’a expliqué avoir agi après m’avoir lu ou écouté. Aucun avocat n’a plaidé que son client aurait été influencé par mes travaux. Si, donc, mon objectif était de susciter la haine ou la violence, j’aurais depuis longtemps changé de stratégie.

Cependant, une telle évidence ne vous effleure même pas. Claustré volontairement dans votre logique folle, tout discours révisionniste vous apparaît comme un « message de haine ». Voilà quelques semaines ainsi, j’ai rédigé une lettre ouverte au Président Emmanuel Macron. Vous écrivez: « Reynouard continue de diffuser des messages de haine sur Internet, comme cette lettre adressée au Président de la République […] » Encore et toujours, on attend une justification; mais comme d’habitude, rien ne vient. Et pour cause: mon texte ne comporte aucune incitation à la violence.

Calmement et posément, j’y réfute les principaux arguments

antirévisionnistes et je résume les constats matériels qui, à Auschwitz et à Oradour, m’amènent à contester l’histoire officielle. Toutefois, conformément à votre logique folle, le révisionnisme est un « délit en soi ». Dès lors, selon vous, il n’y a rien à prouver: mon texte étant révisionniste, il appelle de lui-même à la haine, point final.

« Truth sounds like hate to those who hate truth », dit l’adage anglais que l’on pourrait traduire ainsi: « La vérité apparaît comme de la haine à ceux qui haïssent la vérité. » Cet enseignement s’applique parfaitement à vous et à vos amis. Tout comme la personne qui pose sur son nez des lunettes rouges voit le monde en rouge, vous voyez de la haine partout, en affirmant que les faits sont établis, ce qui vous permet de justifier une répression toujours plus féroce.

Les autorités françaises savent qu’à Oradour la thèse officielle ne tient pas

L’affaire révélatrice du graffiti d’Oradour


Peut-être croyez-vous vraiment qu’à Oradour, les faits seraient établis. Cependant, en haut lieu, la certitude s’évanouit. Votre texte le démontre. Vous soulignez que depuis l’été 2020, l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine (OCLCH) « a travaillé sans relâche » pour obtenir mon extradition. Pourquoi depuis 2020 seulement, alors que j’étais en exil depuis 2015, frappé par une condamnation à un an de prison ferme? Parce que fin août 2020, un graffiti révisionniste fut découvert sur l’entrée du Centre de la Mémoire d’Oradour. L’auteur du graffiti avait rayé le mot « martyr » pour le remplacer par « menteur », et il avait ajouté une inscription faisant référence à mes travaux: « à quand la vérité? Reynouard à raison ».

Vous écrivez que ce graffiti « a suscité les foudres des autorités françaises qui ont souhaité entendre le pronazi Vincent Reynouard. » S’il ne s’était agi que de m’entendre, une simple commission rogatoire aurait été suffisante: j’aurais été interrogé par la police britannique et relâché après. Cependant, à la place, les autorités françaises ont remué ciel et terre pour obtenir mon extradition. Vous précisez que l’OCLCH « a initié l’opération avec la coopération de la Division antiterroriste de la police métropolitaine de Londres, du Service de la sûreté britannique et des réseaux diplomatiques. »

On n’emploie pas des moyens aussi importants pour arrêter l’auteur d’une « logorrhée pseudoscientifique aberrante »

Tout ça pour un simple graffiti effacé le lendemain? Certains jugeront la réaction des autorités françaises disproportionnée. Si mes conclusions étaient ineptes, fruit d’une « logorrhée pseudoscientifique aberrante », ils auraient raison. Toutefois, c’est précisément parce que mes conclusions sont, au contraire, solidement étayées que, prises de panique, les autorités françaises ont relié ciel et terre pour me saisir.

Le graffiti attestait en effet que mes travaux se répandaient au sein de la société, convainquant un nombre sans cesse croissant de personnes. De plus, mes vidéos démontraient que je ne lâchais pas l’affaire et que de nouveaux éléments en faveur de mes thèses ne cessaient d’apparaître et qu’un jour ou l’autre, je publierais un nouveau livre bien plus percutant que le premier. D’où ces moyens colossaux déployés pour obtenir mon extradition: il fallait m’empêcher à tout prix de publier ce nouvel ouvrage. Cependant, par deux fois, la Providence m’a protégé: j’ai échappé de justesse à une arrestation en octobre 2021 et j’ai pu terminer la dernière relecture du livre trois jours avant mon arrestation.

La répression sert la cause révisionniste

Ma détention contribue à la diffusion de mon œuvre


N’ayant pu empêcher la publication de l’ouvrage, vos amis en demandent l’interdiction. Vous écrivez: « La LICRA, la Dilcrah et PHDN ont alerté le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et la Direction des Libertés publiques et des Affaires juridiques en avril dernier, les associations ont demandé l’interdiction de diffusion et de vente de ce livre. » Elles arrivent trop tard: la quasi-totalité des exemplaires imprimés ont été vendus. Mon arrestation et ma détention y ont largement contribué. Désormais, la thèse révisionniste sera colportée de proche en proche: ceux qui ont lu l’ouvrage en parleront autour d’eux, convaincant les uns et excitant la curiosité des autres.

Afin de satisfaire cette curiosité, dès le décret d’interdiction publié, l’ouvrage sera mis en accès libre sur Internet avec l’avertissement suivant: « Voici le livre dont la LICRA a obtenu l’interdiction afin d’en empêcher la lecture par le public qu’elle considère comme un enfant inapte à se forger une opinion. Son auteur, en revanche, vous estime aptes à juger par vous-mêmes. Il vous invite à comparer les arguments développés par les deux camps, afin de conclure — ou pas — en toute liberté. Il propose, il expose, il n’impose pas. » Une fois encore, la répression aura servi la cause révisionniste.

Même extradé, j’aurai gagné

Quant à moi, peut-être serai-je extradé. Vous prévenez: « En cas d’extradition, ce serait un retour cinglant devant la justice française pour Reynouard qui tomberait de Charybde en Scylla, entre ses condamnations non exécutées et celles à venir. Ses récidives surabondent […] » Vous me promettez donc la prison pour très longtemps.

Toutefois, vous citez Jean-Yves Camus qui soupire: « face à un doctrinaire comme Reynouard, malheureusement, seule la prison permet de faire taire sa propagande. » L’auteur s’en désole, car il sait que si mon emprisonnement permettrait de me faire taire, il donnerait un crédit immense à tout ce que j’ai dit ou écrit depuis des lustres.

Obtenue en déployant des moyens colossaux et en recourant à des procès déloyaux (les autorités françaises ont menti dès le début en alléguant que j’avais été condamné pour « racisme »), mon extradition servira in fine la cause que je défends. Un ami, philosophe de formation, a lumineusement résumé la situation:

Quote:
Les autorités françaises veulent votre peau et usent d’arguments juridiquement fallacieux, et cela encore prouve que vous dérangez. Vos travaux et ceux de vos prédécesseurs ont été lus, diffusés, commentés, discutés, et ont ébranlé certainement beaucoup d’esprits; mais les temps ne sont pas mûrs encore pour faire céder la réticence des volontés à laisser l’intellect voir ce qu’il sait ou pressent être vrai. Vos persécuteurs savent tout cela, ils savent que vous n’avez pas encore dans les faits emporté l’adhésion du grand nombre et suscité une prise de conscience qui devrait déboucher sur une révolution; mais ils savent que les choses pourraient changer assez vite si la vie facile de consommateur abruti par des gadgets se mettait à s’enrayer. Alors ils veulent faire peur aux velléitaires qui seraient tentés par les idées sulfureuses.
Il a raison. J’ai dédié ma vie au révisionnisme, j’ai publié mon nouveau livre sur Oradour. Mon destin personnel est désormais sans importance. En liberté ou derrière les barreaux, je servirai la cause que je défends depuis trente ans. D’où ma sérénité, car contrairement aux allégations de J.-Y. Camus, les révisionnistes n’ont pas « perdu la partie ». Au contraire, puisque leurs adversaires ont refusé la confrontation loyale, les révisionnistes ont gagné la partie. C’est un fait contre lequel vous ne pouvez rien.

https://blogue.sansconcession.org/20...se-a-la-licra/

Last edited by alex revision; July 13th, 2023 at 04:11 AM.
 
Old July 22nd, 2023 #1125
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Pour qu’une nouvelle Jeanne sauve la France

22/07/2023

Le Rivarol du 21 juin 2023 publie un dessin d’homme qui confie à Jeanne d’Arc représentée sous la forme d’une statue: « Nous aurions tellement besoin de vous. » C’est incontestable. Dès lors, pourquoi aucune héroïne ne se lève-t-elle pour sauver la France?

La possibilité d’un renouveau a disparu des esprits

La réponse a été apportée deux semaines plus tôt, toujours dans Rivarol, par François-Xavier Rochette. Il souligne que le Rassemblement national «ne représente même plus le rêve d’un changement que n’imagine plus le peuple. Nous assistons, avec Marine Le Pen […] à la décivilisation à son stade final, lorsque même la possibilité d’un renouveau a disparu des esprits.»

Ce constat exact explique pourquoi, en 2023, aucun héros ne surgit pour sauver la France: elle se heurterait à une foule de gens qui, rejetant son combat ou n’y croyant plus, refuseraient de s’engager à ses côtés. Les uns — majoritaire — lui lanceraient: « Lutter pour une résurrection nationale? C’est du pétainisme! Allez au diable! » Les autres soupireraient: « Rebâtir la France? Oui, bien sûr… Mais, voyiez-vous, j’ai une situation à préserver, un crédit immobilier à rembourser, les études de mes enfants à financer, des biens à protéger… Je ne veux donc aucun problème avec mon patron, la police ou la justice. » Ces derniers se contenteront de glisser un bulletin de vote RN dans l’urne.

Quote:
On implore en vain l’aide du Ciel si ceux pour lesquels on L’adjure se montrent indignes d’être secourus.
Une nouvelle Jeanne se retrouverait à la tête d’une troupe squelettique, composée en majorité de bras cassé, difficile à mener, donc facile à écraser. Une fois vaincue, des centaines de messeigneurs Cauchon se présenteraient pour la condamner.

Voilà pourquoi, malgré les prières et les supplications, la Providence ne suscite aucun héros. On implore en vain l’aide du Ciel si ceux pour lesquels on L’adjure se montrent indignes d’être secourus.

Les lois décadentes découlent d’une pression sociale

Je sais que mes analyses déplaisent à beaucoup. On me reproche de blâmer le peuple alors qu’il serait la victime innocente de forces obscures liguées au sein de la Franc-Maçonnerie et d’autres groupements antinationaux.

Cette image des masses influencées à leur insu est largement partagée. Dernier exemple en date: dans son éditorial du 21 juin, Jérôme Bourbon déclare que le projet de loi sur l’euthanasie était « voulue depuis longtemps par les loges maçonniques, déjà en pointe dans la dépénalisation de l’avortement […] l’adoption du Pacte civil de solidarité (Pacs) et du “mariage” homosexuel. »

Il ajoute: « [les francs-maçons] savent parfaitement ce qu’ils font. Il s’agit là encore de bouleverser les mœurs et les mentalités. Car contrairement à ce que l’on croit souvent, la loi modifie les comportements, a des effets non négligeables sur le corps social. Par exemple, il n’y a jamais eu autant d’avortement que depuis que cette pratique a été légalisée puis remboursée. Et pourrait-on en dire de même du divorce, de la contraception, de l’homosexualité, des unions contre nature. »

Ces quelques lignes véhiculent l’image d’un peuple manipulé par la Franc-Maçonnerie qui promeut des lois afin d’orienter les comportements. On m’objectera que les statistiques confirment cette vision. J’en conviens, mais cette analyse doit être complétée, faute de quoi l’essentiel passera inaperçu.

Ayant étudié en profondeur le problème du divorce, de la contraception et de l’avortement, j’affirme qu’une loi ne sort pas ex nihilo d’une loge maçonnique, mais découle d’une pression sociale manifestée par un comportement de plus en plus répandu au sein du peuple.

Certes, une fois la loi votée et la barrière légale renversée, le comportement se banalise et gagne toute la société, et l’on peut croire alors que c’est la loi qui a modifié les comportements. Toutefois, en réalité, le changement était antérieur.

L’exemple de la loi sur le divorce

Considérons le problème du divorce. La loi de 1884, soutenue par Alfred Naquet, fut promulguée alors que depuis une trentaine d’années, le nombre des séparations de corps avait explosé. Les gens ne pouvant se remarier (même civilement), le concubinage s’était répandu, ce qui posait de nombreux problèmes, parmi lesquels la situation des enfants nés hors mariage. De nombreux cas dramatiques se présentaient.

Quote:
Les loges maçonniques ne sont pas à l’origine de la décadence, mais ne font que canaliser et formuler des aspirations populaires nées hors d’elles.
Afin de remédier à ces situations douloureuses, le législateur choisit (à tort ou à raison, peu importe ici) de commencer par autoriser le divorce. Le reste suivrait. D’où le vote de la loi avec majorité confortable.

Dans cette affaire, je ne conteste pas l’action maçonnique, mais j’affirme qu’elle fut couronnée de succès seulement parce que depuis les années 1850, le mariage subissait une crise toujours plus étendue. Avant la loi, cette crise restait moins visible; après, elle apparut au grand jour, les Français pouvant recourir au divorce.

Cependant, si la loi amplifia le mouvement, elle ne le créa pas: depuis une trentaine d’années déjà, le divorce était « dans l’air du temps ». Pourquoi? J’y viendrai plus loin.

L’exemple de la loi sur l’avortement

Le drame de l’avortement est encore plus flagrant. À la veille de la loi Veil, en France, on estimait à 55000 le nombre minimum d’avortements chaque année. Cela représente 150 avortements par jour, soit un toutes les neufs minutes.

Le phénomène posait de nombreux problèmes graves, à commencer par les accidents qui menaçaient la vie des femmes, dont beaucoup étaient mères de famille. À ce sujet, je conseille la lecture des mémoires de Margaret Sanger, présentée comme l’apôtre de la contraception et de la régulation des naissances. L’ampleur du phénomène et la gravité des problèmes posés rendaient la pression sociale très forte.

J’ajoute que l’affaire ne datait pas d’hier. Voilà une quinzaine d’années, j’ai visité les égouts de Paris avec mes enfants. Au terme du parcours, le guide posa cette question: « Une loi a considérablement facilité le travail des égoutiers. Laquelle? » Personne n’ayant dévié, il répondit: « La loi Veil. Avant, il fallait quotidiennement récupérer tous les fœtus qui flottaient. »

En 1901 ou 1902, l’organe satyrique l’Assiette au beurre avait publié un dessin révélateur: une bourgeoise chuchotait à une autre: « Regarde la Marie: encore enceinte. On dirait qu’elle ne connaît pas le tout-à-l’égout. »

Le phénomène était alors si répandu que des avorteuses publiaient des annonces dans la presse. Elles se présentaient comme des spécialistes de « problèmes féminins ». Certains encarts précisaient: « prés de la gare » ou « près des grands magasins ». Ce qui signifiait: « Madame qui venez de la province, à votre descente du train, vous serez tout près de chez moi, donc vous pourrez repartir le jour même, une fois l’opération pratiquée, ce qui fera passer votre absence inaperçue. » Ou bien: « Madame, avant ou après l’intervention, vous pourrez acheter un article dans un grand magasin, ce qui vous procurera un alibi. » Dans les années 1880, un ouvrage était paru, afin d’aider les médecins à déceler les « fausses-couches provoquées ».

À l’aube des années 1970 ainsi, l’avortement était très répandu depuis près d’un siècle. L’affaire de Bobigny ne fut que l’étincelle fatale. Certes, après la promulgation de la loi Veil, le nombre d’avortements augmenta jusqu’à quadrupler. Toutefois, ce n’est pas la loi qui modifia le comportement; elle ne fit qu’amplifier un phénomène déjà bien ancré et qui posait de nombreux problèmes graves.

L’étude minutieuse de ces affaires m’a amené à la conclusion que les loges maçonniques ne sont pas à l’origine de la décadence, mais ne font que canaliser et formuler des aspirations populaires nées hors d’elles.

L’origine de la décadence

L’origine de la décadence est la vision matérialiste de l’humain qui s’est imposée progressivement à partir du XVIIe siècle, avec l’essor des sciences de l’observation. L’ayant déjà expliqué ailleurs, je n’y reviendrai pas. Je me contenterai de citer deni (qui n’est pas un ami politique):

Quote:
À partir du XVIIe siècle, une forme d’intelligence (très ancienne) a entrepris de dominer la pensée occidentale: l’intelligence logique. En deux siècles, les succès de la science lui ont assuré une victoire totale.
L’intelligence logique occupant seule le terrain de la pensée, on a considéré qu’elle seule était rationnelle. C’est ainsi que l’on a perdu une autre forme d’intelligence, tout aussi rationnelle. Bien que fonctionnant différemment — l’intelligence symbolique.

Or, ces deux intelligences n’ont pas le même objet. L’intelligence logique porte sur des faits qui se déroulent dans le temps et à l’extérieur de nous. Notre culture s’est spécialisée dans cet ordre de fait et est devenue très performante pour les gérer. En témoigne la puissance technologique de l’homme contemporain.

L’intelligence symbolique, elle, porte sur un ordre de réalité qui passe à l’intérieur de nous et qui est toujours actuel. Car il concerne le simple fait de notre existence, et toutes les questions liées au fait que nous existons. Le champ de l’intelligence symbolique est la dimension existentielle.

Denis Marquet, Osez désirer tout. La véritable philosophie du Christ (Paris: J’ai lu, 2022), p. 89-90
L’auteur explique que le triomphe de l’intelligence logique, sur fond d’essor des sciences de la nature, a provoqué un recul de la spiritualité (manifestée alors par l’Église catholique). Ainsi, l’Homme a remplacé Dieu pour devenir le créateur de toutes choses:

Quote:
Plus nous nous enfonçons dans les profondeurs de la postmodernité, plus grandit la revendication d’être à l’origine de tout; on ne supporte plus de ne pas avoir le choix. À présent, ce sont les limites organiques que l’on veut repousser: l’individu récuse son âge et aspire désormais à choisir son genre… Le refus de vieillir, comme celui de son sexe natal, montre que la prétention de l’homme d’aujourd’hui à occuper la position d’origine, nourrie par le progrès de la technoscience, ne laisse rien en dehors d’elle — pas même le corps […] le transhumanisme veut désormais abolir jusqu’à la mort elle-même. Si cette chimère venait à s’accomplir, l’humanité achèverait ce processus par lequel elle aspire à se faire l’origine d’elle-même.

Marquet, Osez désirer tout, p. 160
La tentation transhumante se comprend très bien: la vision matérialiste de l’univers montre l’homme comme une machine biologique issue du hasard de l’évolution. Son existence est donc dénuée de sens; elle s’achève à la mort physique par une plongée dans le néant éternel. D’où la volonté de supprimer la mort.

En attendant, l’homme moderne aspire à mener une vie la plus confortable et la plus plaisante possible. De là découlent ses exigences de choix et de libertés individuelles avec, en parallèle, le refus de l’épreuve et du sacrifice. Ainsi s’expliquent les aspirations modernes pour le droit au divorce, à la contraception, à l’avortement et, bientôt, à l’euthanasie.

La Franc-Maçonnerie ne fait qu’accompagner cette évolution en formalisant des aspirations pour les faire entrer dans la Loi, voire dans la Constitution. Autrement dit: elle achève de détruire les balises morales qui, depuis longtemps, étaient méprisées par tous et piétinées par certains.

Notre objectif

Voilà pourquoi j’affirme qu’il me paraît vain de vouloir moraliser la République. Issue du matérialisme triomphant, la République conduit nécessairement à ce que nous vivons aujourd’hui. Ceux qui rêvent d’un retour aux années 1950 s’illusionnent.

Certes, le petit monde de Don Camillo peut paraître attachant, mais le ver était depuis longtemps dans le fruit. La révolte de 1968 et le phénomène hippie se profilaient à l’horizon. Par conséquent, revenir à la France des années 1950 — à supposer que cela soit possible — serait réenclencher un processus qui, 70 ans plus tard, nous mènerait là où nous en sommes aujourd’hui.

Notre objectif doit être de changer la société en restaurant une vision spiritualité de l’Homme, ainsi que la primauté du Bien commun.

Dans son éditorial du 7 juin, Jérôme Bourbon a souligné que le maréchal Pétain représentait « l’honneur, la fidélité, la loyauté, le désintéressement, le souci du bien commun, le sens du sacrifice, le service de la patrie, l’oubli et le don, de soi jusqu’au martyre. »

Il concluait: « le maréchal Pétain fut assurément notre dernier vrai chef d’État. Après lui, nous n’avons eu que des cloportes conduisant notre peuple à la ruine et à la servitude, et notre pays au crépuscule et au tombeau. »

Allant plus loin, je dirai que la défaite des forces de l’Axe fut une catastrophe, car le IIIe Reich représentait le dernier espoir d’un retour possible à une Europe vivifiée, sans passer par une phase d’effondrement total.

Il n’en est plus de même aujourd’hui, car (je le répète depuis vingt ans) tant que les supermarchés seront achalandés, les pompes à essence pleine et les portables en fonctionnement, le peuple hédoniste étant satisfaits dans ses appétits matériels, aucune révolution nationale ne sera possible, d’où l’absence d’une nouvelle Jeanne d’Arc.

Quote:
Notre objectif doit être de changer la société en restaurant une vision spiritualité de l’Homme, ainsi que la primauté du Bien commun.
Un ami philosophe m’a écrit: « Je ne crois plus, en fait de rédemption terrestre, qu’aux vertus terribles de la souffrance, dans un climat de guerre civile qui révélera les pires aspects de la condition humaine, avec, par réaction, quelques manifestations de lucidité et d’héroïsme, qui peuvent susciter des vocations. »

L’hypothèse de la guerre civile rédemptrice est assez partagée dans nos milieux. J’en admets sans peine la pertinence: de telles catastrophes peuvent en effet provoquer de nombreux réveils salutaires.

Toutefois, pour ma part, je privilégie une hypothèse moins dramatique: la tyrannie idéologique et sanitaire se renforçant sur fond de crise endémique, je pense que dans les prochaines années, des pans entiers de la partie encore saine de la population fuiront pour former des communautés saines à l’étranger. Certaines seront fondées sur une vision spiritualiste de l’Homme et sur la primauté du Bien commun. Après l’effondrement du Système et une fois le « grand nettoyage » terminé, ces communautés pourront revenir au pays pour former un nouveau tissu social sain.

Quelle que soit l’hypothèse envisagée, un fait reste certain: au moment de l’effondrement, un noyau devra être prêt, spirituellement, intellectuellement et physiquement, afin d’assurer la relève. Telle est notre mission aujourd’hui. Si nous nous révélons à la hauteur, lorsque tout s’écroulera, la Providence suscitera une nouvelle Jeanne d’Arc.

Travaillons donc à nous préparer en nous bonifiant sur tous les plans. Le secours ne viendra pas de l’étranger, mais de nous-mêmes, représentants du peuple français.

https://blogue.sansconcession.org/20...uve-la-france/
 
Old August 1st, 2023 #1126
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LES « CHIENS NAZIS » VIOLEURS DE JUIVES - Vincent Reynouard

Encore une histoire à dormir debout racontée par une « survivante » de la Shoah…

Mais en quoi les histoires de « chambres à gaz » homicides sont-elles davantage crédibles ?

https://odysee.com/@leGrosMalin:d/LE...nt-Reynouard:5
 
Old August 8th, 2023 #1127
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Les Européens se sentent-ils concernés par la Shoah?

08/08/2023

Un correspondant m’écrit: « Depuis bien longtemps, et sur beaucoup de sujets, vous réclamez des débats contradictoires que vous n’obtiendrez jamais. J’admire votre persévérance qui confine à la naïveté. »

L’auteur invoque les « lois mémorielles »: « Des gens se servent de ces lois pour obtenir de l’argent et des pouvoirs, il n’est donc pas dans leur intérêt de débattre avec vous. Il est vrai que demander des débats et ne pas les obtenir accrédite vos thèses.

« Toutefois, je ne suis pas sûr que l’Européen moyen biberonné à l’antinazisme et à la Shoah soit bien conscient des [sottises] qu’on lui raconte; mais il y a pire, je pense sincèrement qu’il s’en [moque] complètement, car il n’a pas non plus conscience de ce que cela implique dans sa vie de tous les jours.

« En effet, le problème n’est pas l’existence ou l’inexistence des chambres à gaz (par exemple), le problème c’est qu’il y a des débats qui sont interdits, que la loi s’est substituée aux historiens pour dire l’histoire et que si pour l’instant cela ne touche que quelques sujets sensibles, on voit bien à la dérive actuelle [que d’autres questions seront tôt ou tard concernées], comme le réchauffement climatique, la politique monétaire européenne, l’avortement, le Frexit, la guerre en Ukraine et la livraison d’armes, la retraite à 64 ans, l’imbécillité des énergies renouvelables, la fermeture des centrales nucléaires, les sanctions contre la Russie, qui n’impactent que nous, [autant de] sujets sur lesquels on interdit au peuple d’exprimer un avis et qui pourtant le concerne non plus haut point ».

Cher Correspondant,

Si je comprends bien, vous m’invitez à changer de stratégie en dénonçant l’impossibilité (présente ou à venir) de débattre de sujets de société qui concernent directement les Français.

Dans un premier temps, je répondrai qu’il existe une différence considérable entre un débat réprimé par la loi et un débat qui, dans les faits, ne peut avoir lieu, les décideurs ayant déjà pris parti et opéré en conséquence.

Face à la stratégie que vous proposez, les autorités répondent avec assurance: « La loi punit l’expression publique des thèses révisionnistes, car il s’agit de contre-vérités forgées pour réhabiliter le nazisme et susciter l’antisémitisme.

« Dans cette affaire, le juge ne se substitue pas aux historiens pour dire l’Histoire. L’histoire est écrite par les historiens; le juge applique une loi destinée à combattre les appels à la haine.

« En revanche, tant que, dans le domaine des idées, vous n’appelez ni à la haine ni à la violence, vous restez libre de contester le réchauffement climatique, de condamner l’avortement, d’encourager le ferait, de protester contre les livraisons d’armes à l’Ukraine, de réclamer la fin des sanctions contre la Russie, de vous opposer à la retraite à 64 ans, d’alléguer l’imbécillité des énergies renouvelables et de critiquer la fermeture des centrales nucléaires.

« Dans tous ces domaines, le gouvernement a opté pour des politiques sur lesquelles il refuse de revenir. Doute l’absence de débat national.

« Toutefois, si vous êtes en désaccord, il vous est possible de voter pour d’autres candidats ou même de créer un parti qui défendra vos choix. C’est cela, la démocratie. »

Ce discours, nous l’avons entendu lors de la crise sanitaire: « Vous avez le droit de vous opposer au passeport sanitaire, vous pouvez librement manifester. Cependant, le gouvernement ne vous écoutera pas, car il a déjà pris conseil auprès de spécialistes et défini sa politique sanitaire. »

L’absence de débat n’a pas contribué à réveiller le peuple français. Dans son immense majorité, ce dernier a respecté les consignes du gouvernement. Pendant ce temps, le mouvement des protestations s’est essoufflé, jusqu’à disparaître.

Il n’y a là rien d’étonnant. Considérez la peine de mort et l’immigration: aucun débat n’a été organisé sur ces deux questions pourtant essentielles, alors que les succès du Front national démontrèrent qu’un sein du peuple, la grogne montait.

Dans ma famille pourtant très politiquement correcte, j’entendais dire: « il faudrait rétablir la peine de mort, » ou « l’immigration doit cesser, la crise sévit et on ne peut pas accueillir toute la misère du monde. » Malgré cela, dans leur grande majorité, les Français ont persisté dans leur vote en faveur des candidats du Système. J’y vois la preuve qu’ils s’accommodent non seulement des débats escamotés, mais aussi des décisions politiques en contradiction avec leurs volontés.

Ayant adopté une vision matérialiste de l’Homme, qui ôte tout sens à la vie, les Français tiennent à jouir de leur existence qui se terminera dans une plongée dans le néant éternel.

De manière générale, j’affirme que les Français sont insatisfaits de leur vie. Certes, ils prétendent le contraire; mais le succès des distractions permanentes, grâce à Internet et aux mobiles multifonctions notamment, vient le démentir. Les gens se distraient sans cesse pour échapper à l’angoisse d’un quotidien monotone et morne, reflet de leur vide intérieur. Si Internet, le mobile multifonction et les sorties se révèlent insuffisants, alors les antidépresseurs ou les drogues viennent à la rescousse.

Mais alors pourquoi, dans sa majorité, notre peuple choisit-il de conserver le régime actuel? Parce qu’ayant adopté une vision matérialiste de l’Homme, qui ôte tout sens à la vie, il tient à jouir de son existence qui se terminera dans une plongée dans le néant éternel. Par conséquent, il s’accroche aux libertés individuelles qui lui permettent de jouir et de choisir ses distractions: film du soir, sortie du dimanche, lieu de vacances, communauté d’amis, amours…

Le philosophe Denis Marquet souligne: « Être normal aujourd’hui, c’est pouvoir établir que ma vie, « c’est mon choix » […] Ainsi, plus nous nous enfonçons dans les profondeurs de la postmodernité, plus grandit la revendication d’être à l’origine de tout; on ne supporte plus de ne pas avoir le choix1. » Et d’ajouter: « La modernité ne veut pas le règne de Dieu, mais le règne du moi2. »

L’ennui est que, vivant pour réaliser un idéal supérieur (retrouver Dieu), l’Homme ne peut se contenter des distractions purement terrestres. D’où son malaise existentiel. Un de mes amis, philosophe lui aussi, résume ainsi la situation:

Quote:
Notre monde, symbolisé par le couple du baladeur et du portable dans une atmosphère de rap et de merguez, est un monde vomitif que personne n’aime vraiment, mais la majorité de nos contemporains ne veut pas en changer, à la manière dont l’ivrogne hait sa bouteille qui m’avilit, mais il y tient passionnément parce qu’elle a capté ses désirs en les détournant de leur fin naturellement spirituelle, les a fixés en elle d’une manière invincible.

[…] la société moderne, inspirée de Rousseau, est fondée sur l’idée du contrat social: on entre en société pour y trouver les avantages de la civilisation, mais on entend ne dépendre de personne et conserver l’absolue liberté du solitaire en son état de nature présidial; la société est au service de chacun qui, pour ne dépendre de personne, accepte de dépendre de tous, mais de manière anonyme et impersonnelle, ce qui fait de la démocratie la tyrannie de tous sur tous; derechef, tout le monde la hait comme l’ivrogne hait sa bouteille, mais tout le monde y tient, parce qu’elle est condition du culte subjectiviste du mois privé. »

Jean-Jacques Stormay
Le citoyen moderne vit donc une tension permanente entre son insatisfaction sociale et sa volonté de garder un régime garant de ses petites jouissances hédonistes et égoïstes.

C’est ici qu’intervient, en renfort, la propagande autour de la Shoah. Selon vous, cher Correspondant, bien que « biberonné à la Shoah », l’Européen moyen n’aurait pas conscience des implications du mythe des chambres à gaz dans sa vie de tous les jours et se désintéresserait totalement de la question (« il s’en [moque] complètement », écrivez-vous).

Dans l’immense majorité des cas, les quidams confrontés au révisionnisme s’indignent, voire réagissent avec violence.

S’il en était ainsi, alors les gens considéreraient avec indifférence le révisionnisme lorsqu’ils y seraient confrontés: « Ah? Certains contestent l’Histoire qu’on nous enseigne? Pourquoi pas ? Ce sont des querelles d’universitaires qui ne nous concernent pas, » se contenteraient-ils de dire.

Or, ma longue expérience de militant me démontre le contraire. Dans l’immense majorité des cas, les quidams confrontés au révisionnisme s’indignent, voire réagissent avec violence. Je pourrais noircir des pages en contant des anecdotes. Je me contenterai d’en relater trois.

La première fois que j’ai dit à mes parents: « les chambres à gaz hitlériennes n’ont pas existé », ma mère s’est exclamée: « ce n’est pas possible d’entendre ça! » Quant à mon père, il a quitté la pièce, refusant d’en écouter davantage. C’était comme si je leur avais lancé: « Vous n’êtes pas mes parents ». Ils semblaient frappés au plus profond d’eux-mêmes.

Deux ans plus tard (je devais avoir 21 ans), dans un restaurant, j’expliquais au parrain de ma sœur pourquoi j’adhérais aux thèses révisionnistes. À une table voisine, un quinquagénaire écoutait la conversation. Soudain, il m’a interpellé en ces termes: « Si vous ne vous taisez pas, je me lève et je vous [mets] mon poing dans la [figure]. » Il ajouta: « Et je ne sus pas Juif. »

En 1992, on m’interdit d’assister à l’enterrement de ma grand-mère paternelle, au motif que, à cause de mes positions révisionnistes, j’étais devenu « une tache sur le nom de la famille ».

Il me paraît donc faux d’affirmer que les gens se moqueraient éperdument de l’existence ou de la non-existence des chambres à gaz. D’ailleurs, si vous parvenez à amorcer une conversation à ce sujet, vous vous apercevrez bien vite que votre interlocuteur ne considère pas vos arguments avec l’esprit ouvert, mais cherche uniquement à vous contredire.

S’il ne trouve aucune objection sur une facette de la question, il la minimise et attaque sous un autre angle. Cela donne, par exemple: « Certes, il est impossible de localiser les trois dans le toit de la « chambre à gaz » encore visible à Auschwitz-Birkenau; mais alors pourquoi les trains de déportés arrivaient-ils pleins et repartaient-ils toujours vides? Que devenaient les inaptes au travail? »

Si à un moment, vous ne pouvez répondre à une objection, il se déclarera aussitôt vainqueur. Si, au contraire, vous apportez toujours une réponse, il finira par lancer: « Je ne suis pas historien, donc je n’en connais pas assez pour te contredire, mais un historien pourrait te réfuter. » Les nombreuses discussions que j’ai tout de même pu amorcer en trente ans m’ont démontré que les gens veulent croire aux chambres à gaz.

En Occident, la Shoah sert d’abord à susciter le rejet de l’extrême droite.

Pourquoi veulent-ils y croire? Parce que, sous nos latitudes, la Shoah n’est exploitée non pour justifier l’existence de l’État d’Israël ou pour conférer aux Juifs le statut de peuple intouchable (quoique ces éléments interviennent dans une certaine mesure, mais il s’agit là d’effets secondaires); en Occident, la Shoah sert d’abord à susciter le rejet de l’extrême droite.

Le message est le suivant: « Au motif de rétablir l’ordre et de relever le pays, l’extrême droite établit une dictature impitoyable: elle supprime les libertés publiques, endoctrines les masses, jette les opposants dans des camps et persécute les populations jugées indésirables. Cela mène aux camps de la mort. Contre cela, la démocratie dresse un rempart qui protège vos libertés et vos vies. » D’où la conclusion qui se résume à un slogan: « Pour éviter une nouvelle Shoah, il faut choisir la démocratie contre l’extrême droite. »

Or, comme nous l’avons vu, dans leur grande majorité, les Français veulent la démocratie, car malgré tous ses travers vomitifs, elle leur permet encore de jouir égoïstement de leurs libertés individuelles. Dans ce contexte, la Shoah est l’ultime argument, le joker sorti de la manche quand plus aucune raison ne peut être invoquée.

« La pauvreté s’étend? La précarité frappe un nombre croissant de citoyens? La criminalité s’aggrave? L’immigration demeure incontrôlée? Peut-être, mais c’est mieux qu’un pouvoir fascisant qui supprimerait nos libertés et menacerait nos vies. »

Certes, beaucoup de personnes ne l’expriment pas aussi clairement, mais leur rejet catégorique du révisionnisme atteste qu’instinctivement, ils ont bien compris les enjeux. Ils pressentent que si la Shoah est un mythe, alors la morale inculquée en Occident depuis 1945 vacille.

Si les nazis n’étaient pas les « méchants », alors toutes les leçons de l’Histoire sont remises en cause. Si Hitler n’incarnait pas le mal absolu, alors face aux échecs de la démocratie libérale, ne pourrait-on pas envisager une expérience de socialisme national?

« Non! répondra le quidam? Je tiens à mes libertés individuelles. Je ne veux pas entendre parler de socialisme national, avec sa primauté du Bien commun sur les biens particuliers. Se sacrifier pour la communauté nationale? Très peu pour moi! Je n’ai qu’une vie et je veux en jouir comme bon me semble. Dès lors, je veux croire à la Shoah pour justifier mon rejet d’une doctrine qui a prouvé sa capacité à relever un pays. »

D’où cette réponse révélatrice qui m’a été faite voilà douze ans: « Je préfère mon ignorance à la négation. » Autrement dit: je ne veux pas connaître les arguments révisionnistes, car je veux pouvoir continuer aux chambres à gaz.

« Pour vous, l’inexistence des chambres à gaz serait-elle une bonne ou une mauvaise nouvelle? »

Face à ces personnes, le professeur Faurisson posait la question suivante: « Pour vous, l’inexistence des chambres à gaz serait-elle une bonne ou une mauvaise nouvelle? »

Ceux à qui j’ai posé cette question ont toujours apporté une réponse emberlificotée, preuve d’une gêne évidente. En effet, nos concitoyens n’aimeraient pas dire que ce serait une mauvaise nouvelle, mais ils ne peuvent pas dire non plus que c’en serait une bonne, car dans ce cas, pourquoi une loi vient-elle sanctionner ceux qui la clament publiquement? Les gens finissent donc par objecter que la question est sans objet, puisque les chambres à gaz ont existé. Je leur réponds: « Et quelle preuve en avez-vous? » « Demandez aux historiens, » me répondent-ils.

Ainsi, cher Correspondant, contrairement à ce que vous pensez, la question de l’existence ou de la non-existence des chambres à gaz n’est pas accessoire. Elle est au contraire essentielle, car c’est elle qui conditionne l’acceptation de la démocratie libérale, malgré ses travers vomitifs, parmi lesquels ces débats de sociétés escamotés. La stratégie que vous m’invitez à adopter sera non seulement inefficace, mais de plus, elle nous éloignera de la question capitale. D’où ma volonté de conserver le cap choisi voilà trente ans.

Certes, tant que la démocratie libérale permettra aux peuples de satisfaire leurs appétits hédonistes, le révisionnisme n’aura aucune chance de triompher. Toutefois, je ne combats pas pour mes contemporains; je lutte pour l’avenir, un avenir proche ou lointain, peu m’importe. Je n’espère aucune récompense ici-bas. J’ai accompli mon devoir, ma récompense viendra ailleurs.

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Old August 8th, 2023 #1128
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Nos adversaires ont tenté de clôturer nos sites internet. Nous avons donc déménagé nos sites pour les mettre en lieu sûr.

À cette occasion, nous avons également changé de nom de domaine. Désormais, tous les sites de Sans Concession se trouvent à l'adresse suivante:

https://blogue.sansconcession.net/

(À noter que ce domaine sera accessible pendant environ un moins depuis la France sans VPN, le temps que les autorités le mettent en liste noire. Profitez-en!)

Nous avons également pris des dispositions pour que toute tentative de clôture de nos sites soit impossible à l'avenir.

Une fois de plus, “tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort.”

Nous vous remercions de votre soutien.

l'Équipe Sans Concession
 
Old August 15th, 2023 #1129
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Le piège de l’indignation satisfaisante — une lettre de Vincent Reynouard

15/08/2023

Nous reproduisons ici une lettre que Vincent Reynouard a rédigé en réponse à courrier qui lui avait aimablement adressé un jeune militant, voilà quelques mois.

Vincent Reynouard y aborde notamment les quesions de la décadence de l’Europe et des combats faciles adoptés par certains dissidents qui se complaisent secrètement dans cette décadence.


Cher Ami,

[…]

Je vous rassure, l’éloignement de ma terre natale ne me pèse aucunement, et ce pour une raison très simple: je n’ai pas de terre natale. Du côté de mon père, ma famille venait d’Ardèche et d’Alsace, mais elle vivait en Algérie où le cœur de mon père est resté.

Du côté de ma mère, ma famille venait de Suisse et de l’Hérault. Mes parents se sont rencontrés à la faculté de médecine de Paris, où ils résidaient alors, et je suis né à Boulogne-Billancourt, avant que nous nous installions en Normandie, trois ans plus tard.

Mes ancêtres sont donc totalement dispersés, issus de milieux très divers et parfois même de religions qui, par le passé, furent antagonistes. Voilà pourquoi « je suis de nulle part », comme le chantait Véronique Sanson.

Je sais que pour beaucoup de gens, avoir des racines est très important. Si j’étais au pouvoir, je favoriserais cet attachement à un terroir; mais pour moi, cela ne signifie rien: je me sens bien partout, du moment que je suis au-dessus de la Loire. Jeune, j’allais chez un correspondant en Angleterre, dans le Devon. À mes yeux, le Devon était un paradis.

Je rêvais également de l’Écosse. Il fallut attendre 2021 pour que je m’y rende dans le cadre de ma fuite. J’ai alors compris que mon intuition ne m’avait pas trompé: j’aime l’Écosse, je m’y sens presque chez moi. Pourquoi? Je l’ignore.

Toutefois, cette absence de terre natale m’aide profondément dans ma mission de révisionniste. En effet, comme vous le pressentez, si je me sentais loin de chez moi, isolé parmi des étrangers, ma situation serait « difficile à supporter ». Cependant, il n’en est rien, et si je suis remis en liberté, c’est avec immense plaisir que je resterais dans le nord de la Grande-Bretagne.

Aujourd’hui, la guerre idéologique continue. En tant que combattant national-socialiste, je dois être réduit au silence.


Vous écrivez: « être emprisonné pour des raisons idéologiques me parait d’un autre temps. » En effet, c’est d’un autre temps… sauf pour le national-socialisme, car le national-socialisme est la solution la plus adéquate aux problèmes sociaux qui se posent à l’Occident miné par le libéralisme. L’expérience allemande, avec Adolf Hitler, l’a démontré concrètement. Certes, tout n’était pas parfait au sein du IIIe Reich, mais ses réalisations sociales stupéfiantes sont indéniables.

Les libéraux l’avaient compris. Voilà pourquoi, dès le début, ils ont entrepris une croisade idéologique contre l’hitlérisme. Cette croisade d’extermination a connu un épisode armé entre 1939 et 1945. Le IIIe Reich fut physiquement laminé. Toutefois, la guerre idéologique a continué: son premier développement fut le grand procès de Nuremberg, dont Maurice Bardèche avait parfaitement deviné les implications profondes.

Aujourd’hui, la guerre idéologique continue. En tant que combattant national-socialiste, je dois être réduit au silence. Mon incarcération le permet — devrait le permettre. Ainsi, lorsqu’il s’agit de moi, l’emprisonnement pour des raisons idéologiques n’est pas « d’un autre temps ».

Mes adversaires y tiennent d’autant plus que malgré mon parti pris idéologique, je diffuse des vérités historiques. En effet, je l’ai dit face aux juges: je veux « réhabiliter le national-socialisme [allemand] dans ce qu’il a de réhabilitable. »

Autrement dit: si mes recherches historiques me conduisent à découvrir des faits avec lesquels je suis en désaccord, je ne tente pas de les déformer. Je les explique, sans pour autant les approuver. Mon livre Pourquoi Hitler était-il antisémite ? le démontre: j’explique l’antijudaïsme du Führer sans pour autant — c’est connu — être moi-même hostile aux Juifs. D’ailleurs, je n’ai jamais fait de l’antijudaïsme un élément essentiel du national-socialisme.

Ne confondant pas le national-socialisme et l’hitlérisme, je ne cherche pas à réhabiliter tous les aspects historiques du IIIe Reich.


À mes yeux, ce corpus idéologique repose sur quatre piliers: la primauté du Bien commun, la justice sociale, la protection de la nation comme entité naturelle, et la préservation de la race en tant que support biologique de l’âme du peuple. Si, au sein du pays, des Juifs ou des associations juives s’opposent à l’un de ces quatre objectifs, alors ils devront être combattus. Voilà tout.

Ne confondant pas le national-socialisme et l’hitlérisme (celui-ci étant une manifestation de celui-là dans un pays donné à une époque donnée), je ne cherche pas à réhabiliter tous les aspects historiques du IIIe Reich. En effet, l’application concrète d’une doctrine n’est jamais parfaite. L’esprit du peuple et, surtout, les circonstances peuvent provoquer des excès regrettables (bien qu’explicables).

Quand on connaît les circonstances dans lesquelles Hitler est arrivé au pouvoir, on reste ébahi face à la douceur de la révolution national-socialiste en Allemagne, surtout si on la compare à la Révolution française, à la révolution d’Octobre en Russie, ou à la révolution hongroise de Bella Kun.

Étranger à l’envie de tout réhabiliter au sein du IIIe Reich, je ne le défends que là où il est défendable, donc j’expose uniquement des vérités historiques qui dérangent mes adversaires. Mon dernier livre sur Oradour en fournit un exemple flagrant. Si, dans ce village, des Waffen SS avaient réellement massacré la population, alors je les condamnerais et ne tenterais pas de bâtir une thèse bancale pour prétendre nier l’indéniable.

Toutefois, les Waffen SS n’ont pas massacré les femmes et les enfants dans l’église: les constats matériels le démontrent surabondamment. Ils fondent mes conclusions, que cela plaise ou non. Voilà pourquoi j’adopte un autre point de vue que le vôtre quand vous écrivez: « même si je crois que votre travail est plus animé par un but idéologique — une volonté de réhabiliter le national-socialisme — que par un réel souci de vérité historique, il est injuste que vous soyez mis en cage.

Sachant que je le réhabilite en exprimant des vérités historiques qui dérangent, alors il est fatal que, dans la guerre idéologique qui continue, je sois « mis en cage ». Cela fait partie de la lutte. L’adversaire doit être neutralisé. S’il est impossible d’y parvenir en le réfutant, il faut tenter de le faire taire. C’est de bonne guerre. Certes, je me défends: après avoir fui en Angleterre, je me suis caché en Écosse. Et aujourd’hui, je m’oppose à mon extradition, aidé par un avocat qui défend la liberté d’expression. Là aussi, c’est de bonne guerre.

Nos sociétés « démocratiques » étant en guerre perpétuelle contre les « fascismes », il en résulte une « standardisation des esprits ».


En revanche, je vous approuve totalement lorsque vous écrivez: « Au-delà du révisionnisme, il s’installe à tous les niveaux de la société, une morale, une bien-pensance, une standardisation des esprits qui m’inquiète. Jour après jour, la prophétie orwellienne semble se réaliser. »

Elle se réalise pour une simple raison: dans le roman de Georges Orwell 1984, le monde est séparé en deux camps qui se combattent physiquement pour des motifs idéologiques (vrais ou faux, peu importe). Or, dans une guerre totale, toutes les forces doivent être concentrées par souci d’efficacité.

Physiquement, cela implique des armées au matériel standardisé afin d’être produit le plus nombreusement possible et le plus rapidement possible. Intellectuellement, cela conduit à un peuple aux idées standardisées, dans une société où toute déviance idéologique est considérée comme une trahison, un danger à supprimer.

Orwell le décrit fort bien, lorsqu’il raconte que les citoyens sont entraînés à interrompre toute « mauvaise pensée ». Son roman était prophétique: nos sociétés « démocratiques » étant en guerre perpétuelle contre les « fascismes », il en résulte une « standardisation des esprits » que vous dénoncez et qui vous inquiète à juste titre. Chaque citoyen devant être un petit soldat de la cause démocratique, il doit obéir à toutes les « valeurs » de la démocratie mondialiste. D’où un embrigadement dès l’école.

« Ils savent qu’on leur ment et ils veulent y voir une fatalité, voire la condition du maintien de leur vision hédoniste de la vie. »


La République fabrique des antifascistes. Son discours est simple: « pour enregistrer quelques avancées sociales, le fascisme supprime les libertés individuelles, enferme les opposants et fanatise les foules. La démocratie vous protège de tout cela et garantit vos libertés individuelles. » Malgré tous les dysfonctionnements du système et malgré une absence totale de vue d’avenir, les électeurs plébiscitent la démocratie, parce que pour la plupart de nos concitoyens, la vie n’a aucun sens.

Pour eux, l’Homme n’est qu’une machine biologique évoluée, issue de mutations aléatoires dues à des lois physiques aveugles. La vie commence lorsqu’un spermatozoïde féconde un ovule, et s’achève quand le cerveau s’éteint. Sorti du néant, l’être s’anéantit alors. Par conséquent, il faut donc profiter des quelques décennies d’existence avant la décrépitude et la mort.

Tel est, pour l’immense majorité, le seul horizon. Il se borne à la sphère privée: « je veux une vie confortable, assurée et tranquille; la république me l’assure, donc je la soutiens. » Pour cette masse de citoyens, la standardisation des idées — qui inclus l’acceptation des mensonges — le prix à payer pour cette petite vie tranquille. Un ami philosophe m’a écrit:

Quote:
Votre cause, qui est nôtre semble perdue à vue d’homme, pour des raisons […] qui, au-delà de toutes les théories conspirationnistes, résident essentiellement dans le consentement des peuples au mensonge et à la décadence. Ils savent qu’on leur ment et ils veulent y voir une fatalité, voire la condition du maintien de leur vision hédoniste de la vie.

Jean-Jacques Sormay
Cette réalité, je n’ai cessé de la constater au sein de ma famille: composée de bourgeois politiquement corrects, personne ne m’a ni lu ni écouté (que ce soit grâce à l’une de mes vidéos ou lors d’une conversation privée).

Un jour, j’ai présenté à l’un de mes oncles mon premier livre sur le drame d’Oradour. Il l’a feuilleté, puis me l’a rendu en disant: « oui… bon… mais les SS restent des criminels. » La vérité historique? Il l’a refusait. Tout ce qu’il souhaitait, c’était conserver ses certitudes idéologiques, à commencer par son soutien au Système.

« Les malheurs de notre pays leur offrent de plus sûrs motifs d’indignation, ils se délectent, secrètement, de cette situation qu’ils décrètent définitivement sans espoir pour justifier en retour leur inaction. »


Certes, au sein de nos sociétés, une dissidence existe, parfois bruyante; mais concrètement, que fait-elle? À part dénoncer, bien peu en vérité. En particulier, j’ai toujours noté chez les dissidents l’absence de projet de société.

Sur les forums de discussion, la plupart des participants semblent s’imaginer qu’il suffirait de renvoyer les immigrés chez eux, d’expulser les Juifs, de fermer les loges maçonniques et d’organiser un « grand soir » pour que tout rentre dans l’ordre, à condition de préserver la race ou de rétablir la royauté sociale du Christ, c’est selon.

Ces gens ne se sont jamais interrogés sur l’origine réelle de la décadence: la plupart du temps, ils croient la découvrir dans de prétendus complots maçonniques ou juifs. Je ne nie pas l’existence de conspirations (c’est-à-dire d’ententes secrètes, afin d’agir sur la société); j’affirme en revanche que pour être couronnée de succès, une conspiration doit se développer sur un terrain favorable, c’est-à-dire au sein d’une société déjà malade.

Ce n’est donc pas la conspiration qu’il faut dénoncer, mais la maladie qu’il faut découvrir, afin d’en identifier les causes pour ensuite les corriger. La question primordiale est: « Pourquoi cette vision matérialiste de l’Homme a-t-elle pu triompher? »

Hélas, au lieu d’y réfléchir sérieusement, la plupart des membres de la dissidence lancent: « c’est à cause des juifs/maçons/mondialistes/que-sais-je… », puis ils passent des heures à les dénoncer en s’appuyant sur des faits divers (à dénoncer anonymement, bien cachés derrière un pseudonyme, mais sans agir concrètement, du moins sans mener les combats essentiels).

Longtemps, je me suis interrogé sur cette façon d’agir qui, au fil des années, a démontré son inefficacité. Voilà peu, un jeune correspondant m’a apporté la réponse. Il désigne un mal « hélas trop répandu dans nos milieux: le plaisir de l’indignation ».

Quote:
Au fond, la présence de l’immigré, la montée en puissance de groupes de pression idéologiques prouvant la décadence leur plaît. L’ancien monde, celui de leur enfance a disparu et ils ont été précipités dans un abîme de nihilisme, avec le reste de la société. Pour échapper au vide existentiel qui les ronge au même titre que leurs compatriotes de gauche, ils s’opposent, ils cherchent à exister en livrant des combats faciles consistant à blâmer l’autre, à s’émouvoir de la déliquescence de la France. Mais ils ne font que jouir de la destruction. Les malheurs de notre pays leur offrent de plus sûrs motifs d’indignation, ils se délectent, secrètement, de cette situation qu’ils décrètent définitivement sans espoir pour justifier en retour leur inaction.
Je partage cette analyse. Pour beaucoup, l’indignation perpétuelle est une distraction qui permet de fuir leur vide intérieur. Sachant que leur action est vaine, ces indignés perpétuels donnent le change avec des discours violents, des caricatures obscènes et des promesses de « grand soir » au terme d’une guerre civile.

« Rejeter la faute sur les autres est bien trop facile, c’est se mettre dans une posture confortable, se dédouaner de toutes responsabilités. »

De mon côté, je n’ai nulle envie de manier l’outrance. Je me présente comme un national-socialiste apaisé (le « gentil nazi » du Meta Show, ép. 3 (
) et je me contente d’exposer ce que je crois être la vérité. De plus, j’encourage les auditeurs à cesser de blâmer l’autre pour rechercher plutôt nos propres responsabilités dans la décadence. Mes discours ne véhiculent donc aucune haine.

Vous le soulignez en écrivant: « Ceux qui vous accusent d’appeler à la haine, d’encourager à la violence, ceux-là n’ont rien compris à vos propos. Au contraire, vous m’avez plutôt adouci, convaincu que nos maux n’étaient absolument pas la faute des Juifs, mais que nous étions nous-mêmes responsables de nos propres malheurs. Et pour cela, je vous remercie. Rejeter la faute sur les autres est bien trop facile, c’est se mettre dans une posture confortable, se dédouaner de toutes responsabilités et cela, vous l’avez bien compris. »

Au sein de nos milieux, mes positions ne sont guère appréciées. Certains m’accusent même de faire le jeu de nos adversaires en rejetant la faute sur le peuple français: « Vous ne cessez d’exonérer les Juifs, » me lance-t-on parfois. Ma réponse consiste à rappeler la réalité: à l’heure actuelle, je suis sans doute le dissident le plus traqué et le plus frappé.

J’écris cette lettre dans une cellule de la prison d’Édimbourg, à l’heure où les autorités françaises déploient tous leurs efforts pour obtenir mon extradition.

Nos adversaires font tout pour me faire taire: ils lancent un mandat d’arrêt pour une vidéo vieille de huit ans et ils me font arrêter par le contre-terrorisme britannique dans un petit hameau écossais où je m’étais caché sous un faux nom. C’est la preuve que mon action est utile, sans quoi on me laisserait prêcher dans le désert.

J’écris cette lettre dans une cellule de la prison d’Édimbourg, à l’heure où les autorités françaises déploient tous leurs efforts pour obtenir mon extradition. Je pourrais me taire, courber l’échine et promettre de changer; mais non, je continue à clamer la vérité haut et fort.

Vous commentez: « Votre dévotion à la cause témoigne d’un esprit de sacrifice qui manque cruellement aux hommes de notre temps. » Pour ma part, je ne crois pas que ce manque d’esprit de sacrifice soit cruel. Il est dans l’ordre des choses: à quoi servirait-il que des dizaines de personnes se sacrifient pour la vérité puisque, nous l’avons vu, le peuple préfère les mensonges officiels?

Mon ami philosophe ajoute à ce constat: « Contre une telle démission [du peuple], personne ne peut faire grand-chose, sinon entretenir la braise pour que le feu reprenne quand les temps seront mûrs. » Or, pour entretenir la braise, un ou deux sacrifiés suffisent, de génération en génération.

Voilà pourquoi je rassure toujours ceux qui se lamentent ou qui s’excusent de ne pas avoir mon « courage ». Invariablement, je leur réponds que personne ne leur demande de monter en première ligne. Ce serait inutile. En revanche, je pense qu’au sein de nos milieux, la réflexion devrait s’organiser autour de deux questions connexes:

Pourquoi l’image matérialiste de l’Homme a-t-elle triomphé?
Par quoi faut-il la remplacer?
Dans une lettre publique en réponse à un jeune nationaliste qui sera publié ultérieurement, j’apporterai mes pistes, issues de nombreuses années d’observations, de lecture et de réflexions.

[…]

Vincent

https://blogue.sansconcession.net/20...cent-reynouard
 
Old August 17th, 2023 #1130
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Lettre à un jeune militant nationaliste (1/8)

17/08/2023

Un jeune correspondant a adressé un courrier à un Vincent Reynouard pour lui demander ce qu’il pense être à la cause de la situation politique actuelle de la France.

Depuis sa cellule de la prison d’Édimbourg, Vincent Reynouard a décidé de lui répondre de manière aussi complète que possible, et a rédigé un exposé d’une trentaine de pages, dont nous avons reçu une copie.

Voici la première partie de cet exposé que nous avons décidé de découper en huit parties de longueur équivalente, pour en faciliter la lecture.

Nous vous souhaitons une agréable lecture.


1. Un peuple manipulé?

La volonté de comprendre « comment nous en sommes arrivés là » m’a habité dès que j’ai constaté l’échec de l’action politique. C’était au début des années 1990.

Jeune militant nationaliste, je me suis interrogé: nous dénonçons les vrais problèmes et proposons des solutions de bon sens, fondées sur l’expérience du passé; alors pourquoi le peuple les rejette-t-il?

On me répondait que les Français étaient manipulés à leur insu par les médias du Système. Mes camarades dénonçaient plus particulièrement l’influence néfaste de la télévision (« l’athée-lévy-Sion »).

Certes, la radio et le petit écran permettaient à l’État d’orienter les foules. Pourtant, avant même l’Internet, des médias dissidents existaient: des revues et des « fanzines » notamment. Pourquoi le peuple ne les lisait-il pas? « Parce qu’il s’agit d’une presse marginale, clandestine même, dont les gens ignorent l’existence, » me répondait-on.

2. Les enseignements tirés de l’Occupation

2.1. Juin 1940, un rejet massif de la République


Au début, cette raison alléguée me parut convaincante. Toutefois, l’étude de l’Occupation me fit changer d’opinion.

En juin 1940, la défaite militaire provoqua un rejet brutal de la IIIe République. Le 10 juillet, l’Assemblée nationale chargea le maréchal Pétain de rédiger une nouvelle constitution. Bénéficiant du soutien d’une grande majorité de la population, le gouvernement entreprit une politique de rénovation du pays.

À Vichy et à Paris, les autorités prirent le contrôle de la presse et de la radio. Dès l’été 1940 ainsi, les grands médias diffusèrent uniquement des informations conformes aux objectifs de l’État français et aux exigences de l’Occupant. Des livres, des articles et des émissions radiophoniques promurent la Révolution nationale.

À partir d’octobre 1940 en outre, la Collaboration fut présentée comme une nécessité et un bienfait. Des Allemands favorables depuis toujours à la réconciliation des deux peuples s’exprimèrent à la radio ou lors de conférences organisées dans les grandes villes (citons le Dr Friedrich et le Pr Grimm).

Les libérations de prisonniers de guerre bénéficièrent de reportages laudateurs. Des ouvriers partis travailler en Allemagne attestèrent le bon accueil qu’ils avaient reçu. Ils vantèrent les réalisations sociales stupéfiantes dont eux-mêmes et leur famille bénéficiaient grâce au national-socialisme.

S’y ajoutaient les causeries et les articles qui dévoilaient le projet allemand pour la formation, après guerre, d’une Europe unie sous l’étendard du national-socialisme. Les peuples conserveraient — voire cultiveraient — leurs particularismes nationaux, mais ils seraient soudés par des échanges culturels et commerciaux au sein d’une économie dirigée, afin d’éviter les crises.

En 1941, l’exposition « la France européenne » esquissa l’avenir de l’Hexagone dans cette nouvelle Europe tournée vers l’avenir tout en restant fidèle au passé.

2.2. Le peuple revient rapidement à ses vices d’avant-guerre

Or, malgré ces efforts médiatiques soutenus, les collaborateurs sincères — j’écarte les opportunistes — restèrent peu nombreux en comparaison de la population totale. Dans leur grande majorité, les Français furent « attentistes ».

Toutefois, à l’heure où le Vieux Continent jouait son destin face au libéralisme dissolvant et au bolchevisme destructeur, toutes les forces disponibles devaient se rassembler et se jeter dans la bataille. Par conséquent, être attentiste, c’était se déclarer cotre la Révolution européenne dont l’Allemagne avait pris la tête par accident et à laquelle la France collaborait.

Dès 1942, des Collaborateurs clairvoyants, comme Marcel Déat, Georges Suarez et Martin de Briey, expliquèrent les raisons de cette opposition: passé le choc de la défaite, la grande majorité des Français revint à ses vices d’avant-guerre, à savoir son goût pour la politique de partis, le parlementarisme et le bulletin de vote.

En effet, les Français étaient restés des jouisseurs individualistes qui considéraient la démocratie libérale comme le meilleur garant de leurs libertés individuelles. D’où leur refus de collaborer avec le IIIe Reich et leur soutien apporté à la cause anglo-américaine.

Certes, la presse collaborationniste était lue et la radio écoutée, mais c’était avant tout pour les renseignements pratiques et pour les sujets politiquement neutres, tels que la culture, le patrimoine, la cuisine, les sports, l’agriculture, les sciences, les arts, etc.

Quand il s’agissait d’informations générales ou idéologiques, les attentistes écoutaient majoritairement la radio anglaise. Ils disposaient en outre des journaux clandestins, des brochures et des tracts diffusés sous le manteau. Les informations recueillies étaient ensuite colportées oralement.

2.3. Le peuple sait choisir selon ses préférences idéologiques

L’étude de la période de l’Occupation me fit comprendre que, dans sa majorité, le peuple sait choisir ses sources d’informations, même si elles sont marginales, voire clandestines et frappées d’interdiction. Il les choisit en fonction de ses convictions profondes.

Ainsi, vers la fin des années 1990, le militant que j’étais commença à comprendre l’erreur commise par beaucoup au sein de la droite nationale: ce n’est pas parce que les gens sont sous l’influence des médias qu’ils soutiennent le Système, mais parce qu’ils soutiennent le Système qu’ils acceptent d’être influencés par les médias, ignorant les canaux d’information dissidents.

Certes, une fois sous influence, ils répètent ce qu’ils ont vu et entendu, mais au départ, ils ont fait un choix: celui de la démocratie libérale vue comme le meilleur garant des libertés individuelles.

3. Le modèle de société adopté dépend de la vision prévalente de l’Homme

Il me restait à comprendre les raisons de ce choix. Ma propre expérience de la vie m’y aida. Très jeune, je me posais la question du sens de l’existence: pourquoi sommes-nous là? Cette interrogation conduisait à une autre: y a-t-il quelque chose après la mort?

Au départ, ce questionnement était personnel. Toutefois, j’en découvris l’importance sur le plan collectif après avoir découvert le national-socialisme.

3.1. La primauté du Bien commun

En effet, l’objectif premier d’une société est la mise en commun des talents, afin de bâtir une organisation efficace. En retour, elle doit assurer à chacun une vie digne de la condition humaine. Tel est l’objectif ultime qui, pour être réalisé, nécessite la bonne santé de l’organisme élaboré.

Un citoyen doit donc tout d’abord œuvrer pour assurer, à son niveau, la pérennité de la société. Il doit accomplir sa tâche à la place indiquée, conformément à ses aptitudes et aux besoins de la collectivité.

Par exemple, l’autorité pourra exiger que des ouvriers d’une certaine branche d’activité se reconvertissent temporairement ou définitivement dans une autre, plus importante, où de nombreux postes restent vacants. De même, afin d’éviter les déserts médicaux, de jeunes médecins pourraient recevoir l’ordre de s’installer dans certains lieux et d’y rester jusqu’à la nomination de remplaçants.

Certes, après avoir servi la communauté, un citoyen sera en droit de réclamer des avantages personnels: augmentation de salaire, promotion, mutation, changement d’activité, etc.; toutefois, ils lui seront accordés selon le mérite et à la condition d’être compatibles avec le bon fonctionnement de l’organisation.

Tel est le principe de la primauté du Bien commun sur les intérêts particuliers. Toute société devrait reposer sur lui. Le national-socialisme en fait son premier pilier.

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Old August 19th, 2023 #1131
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Lettre à un jeune militant nationaliste (2/8)

19/08/2023

3.2. La vision matérialiste de l’Homme: un obstacle à la primauté du Bien commun

Cependant, un problème se pose: suis-je prêt à œuvrer pour le Bien commun malgré l’incertitude de gagner au change, ou si j’estime ne pas récolter le bénéfice attendu?

Pour l’accepter, il faut être capable de sacrifier ses intérêts personnels; mais si le sacrifice contrarie à jamais mes aspirations, voire compromet mon existence, alors une croyance ferme en une récompense auprès la mort se révèle d’un grand secours.

Par « croyance ferme », j’entends une conviction suffisamment profonde pour se traduire dans les actes quotidiens. En effet, une croyance vague en l’au-delà ne suffit pas pour orienter la vie. Le plus souvent, la personne superficielle dans la foi se comporte comme un athée.

Des années d’observations du milieu familial m’en persuadèrent: ma famille était composée de croyants, d’agnostiques et d’athées, mais jamais les conversations ne portaient sur l’éternité. Les préoccupations des uns et des autres restaient bassement matérielles, rien ne distinguait le croyant de l’agnostique ou de l’athée; pour tous, la vie, c’était ici et maintenant, dans ma matière. À la mort, on verrait bien, ou on ne verrait rien.

Dès lors, mieux valait profiter au mieux des quelques années accordées, en s’organisant une vie confortable, avec un emploi bien rémunéré, des loisirs, des vacances, des passe-temps, des assurances et des mutuelles. Le souci des autres se bornait à une politesse mondaine et quelques dons effectués pour soulager la conscience.

Le diplomate Dag Hammerskjöld a fort bien conclu mes observations du milieu familial: « Nos idées sur la mort définissent comment nous menons nos vies. »

Le prêtre et psychanalyste Tony Anatrella ajoute: « Sans une conception spirituelle de l’homme dont nous avons pourtant hérité, il est difficile d’être sensible à une autre vérité que celle de ses intérêts immédiats ».

C’est exact: sans la conviction ancrée que la mort n’est pas une plongée dans le néant éternel, la majorité délaisse le souci du Bien commun pour rechercher une vie toute repliée dans la sphère privée et garantissant une jouissance des biens matériels librement choisis. Telle sera sa principale aspiration, source de son projet de société. Connu sous le nom d’individualisme, il orientera le pays vers les politiques défendant les libertés de chacun, à commencer par celle de consommer.

3.3. Une confirmation donnée par la société moderne

De façon logique, ce type de société verra le succès des initiatives et des innovations favorisant les biens particuliers.

À propos des algorithmes qui guident les applications plébiscitées par le grand public, deux journalistes scientifiques soulignent:

Uber, Waze, Delivroo, etc., sont des plateformes algorithmiques fondées sur l’optimisation individuelle et non sur une norme collective (par exemple, Waze déviera un flux de voiture sur une zone pavillonnaire en sortie d’école par le seul préparamétrage performance/gain de temps) […] ces applis développent des modèles d’intégration hyperconcurrentiels dans une logique hors-sol qui joue l’optimisation de l’utilité individuelle contre la norme politique et le Bien commun […] La gouvernance par les algorithmes entraîne ainsi un changement de paradigme qui voit la régulation de la ville se déplacer d’une logique de choix collectifs à des optimisations utilitaristes de la satisfaction individuelle.

Certains incrimineront les concepteurs des algorithmes. Une partie de la faute leur revient sans doute, mais ils choisissent leurs stratégies en toute connaissance des attentes du grand public. Autrement dit, ils ne font que s’adapter à la demande. Chacun veut l’efficacité et la jouissance personnelle, sans aucune considération ni pour les autres ni pour les générations futures.

L’exemple de la pollution est flagrant: qu’il s’agisse du matériel qui se démode — donc qu’on remplace, engendrant des déchets non recyclables — ou de l’énergie consommée à tous les niveaux, le numérique est un secteur très polluant; mais les peuples qui veulent en profiter pour se divertir et optimiser leur vie, ils s’en moquent et préfèrent dénoncer les pollutions pour lesquelles la faute revient aux autres (industries, transports…).

Les deux journalistes déjà cités constatent: « Si le problème posé par les énergies fossiles est désormais bien identifié dans l’opinion, le secteur du numérique représente encore un véritable angle mort. »

L’excuse est toujours la même: « Je n’ai qu’une vie, je veux en profiter. Si je m’abstiens, cela ne changera rien à la situation générale. En outre, les générations à venir trouveront une solution. »

3.4. Conclusion: restaurer la vision spirituelle de l’Homme

La conclusion s’impose: le modèle social en place découle de la vision de l’Homme qui prévaut au sein du peuple, une vision matérialiste qui promeut inévitablement une société violant le principe de la primauté du Bien commun.

La fracture que tu évoques dans ton courrier, cher A., s’est produite lorsque nos sociétés sont passé d’une conception spirituelle de l’être humain à une vision matérialise.

4. La droite nationale se trompe sur l’origine de la décadence

Si donc nous voulons sauver ce qui peut l’être, nous devons restaurer la spiritualité. « Laquelle? » me demanderas-tu. Avant de répondre, encore faut-il convaincre nos milieux de la pertinence de cette stratégie.

4.1. La stratégie adoptée par la droite nationale

En effet, au sein de la droite nationale, le discours communément entendu est le suivant: « Évitons toute querelle à propos des questions religieuses; pour l’heure, il importe de démasquer les ennemis qui nous gouvernent en secret, afin de susciter un rejet massif du Système et de permettre aux forces nationales de prendre la direction du pays. Leur première mission sera d’épurer la société (procès des traîtres, et de leurs complices, remigration, fermeture des loges maçonniques…) et de faire cesser le Grand Remplacement. Les autres problèmes — en particulier ceux liés à la religion — seront discutés ensuite. »

Les catholiques traditionalistes ajoutent que les autorités nationales devront restaurer la royauté sociale du Christ supprimée par la république franc-maçonne.

4.2. Une stratégie qui découle d’une vision erronée du passé

Ainsi, dans nos milieux, la fracture est considérée comme une conséquence (parmi d’autres) d’un complot maçonnique — devenu judéo-maçonnique — tant pour objectif de détruire l’ordre ancien fondé sur le trône et l’autel.

La conspiration, nous dit-on, se serait développa au XVIIIe siècle, avec l’implémentation de la Franc-Maçonnerie sur le territoire. Le trône s’appuyant sur l’autel (puisque la monarchie absolue de droit divin tirait sa légitimité de Dieu), les conjurés s’attaquèrent au catholicisme. Leur cible principale fut la noblesse oisive qu’ils travaillèrent, afin de lui faire perdre la Foi.

La mission fut aisée, car les nobles, rendus dépravés par le désœuvrement, voulaient se libérer de la morale catholique jugée trop exigeante. D’où leur empressement à lire Voltaire, Bayle, Fontenelle, Montesquieu, Diderot, l’Encyclopédie et d’autres pamphlets impies, afin d’abjurer la religion de leurs ancêtres, du moins en privé.

Les classes dominantes ayant été perverties par la pensée maçonnique, le complot conduisit au déchaînement des forces révolutionnaires. Ce fut 1789 et ses suites funestes: la mise à mort du roi et la persécution du clergé resté fidèle à Rome. L’immense majorité du peuple se contenta de suivre les événements, impuissant à les faire cesser. Les quelques révoltes furent d’ailleurs réprimées dans la violence et le sang (Lyon, Vendée…).

Le début du XIXe siècle, nous explique-t-on encore, fut une période d’instabilité politique qui connut deux tentatives de restauration monarchique, avec Louis XVIII et Charles X; mais la franc-maçonnerie étant parvenue à investir les rouages de l’État, en 1830 et en 1848, elle put provoquer des troubles révolutionnaires qui écartèrent définitivement la royauté.

La guerre malheureuse de 1870 vit l’écroulement du Second Empire. La République maçonnique fut alors instaurée, qui allait entreprendre la déchristianisation de la France: lutte contre l’enseignement confessionnel, reconnaissance du divorce, anticléricalisme, expulsion des congrégations religieuses et, en 1905, séparation de l’Église et de l’État.

Parallèlement, la judéomaçonnerie infiltra l’Église catholique, afin de la détruire de l’intérieur: la crise moderniste, dans les années 1900, en fut une première manifestation. L’entreprise aboutit soixante ans plus tard au conseil Vatican II.

Ce furent aussi Mai 1968, la libération sexuelle, la contraception autorisée, l’avortement légalisé. L’étape suivante fut la submersion migratoire et le Grand Remplacement.

Telle est, très résumée, l’histoire de la décadence vue par la droite nationale. Elle innocente l’Ancien Régime, l’Église catholique (de l’époque) et le peuple pour porter le blâme sur des forces occultes qui, depuis longtemps, auraient comploté contre les nations, afin d’établir un gouvernement mondial luciférien.

Dans ce monde, les peuples métissés — donc sans racine — et dénués de toute spiritualité authentique seront réduits à l’état d’un troupeau de consommateurs avides de jouir des biens matériels pour oublier leur vie monotone et insipide. Non seulement ils enrichiront l’élite qui gouvernera en secret, mais aussi, ils réclameront toujours plus de contrôles en échange d’une optimisation (illusoire) de leur vie.

À propos des « assistants personnalisés » promus par les géants de l’Internet, Shoashana Zuboff cite l’économiste en chef de Google, Hal Varian, qui estime que:

Quote:
La personnalisation est l’équivalent, au XXIe siècle, de ces dynamiques historiques, le nouveau « minimum vital » pour les masses accablées par le poids d’une rémunération qui stagne, des exigences de double carrière, de l’insensibilité des entreprises et des institutions publiques que l’austérité a vidées de leur sens. Varian fait le pari que l’assistant numérique peut devenir une ressource si essentielle dans l’accomplissement d’une vie effective que les gens ordinaires accepteront les confiscations non négligeables qu’elles impliquent. « On ne remettra pas le génie en bouteille », martèle Varian l’inévitabiliste. « Tout le monde s’attendra à être géolocalisé, contrôlé, car les avantages en termes de praticité, de sécurité et de service seront tellement considérables, […] le contrôle permanent sera la norme. »
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Old August 21st, 2023 #1132
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Lettre à un jeune militant nationaliste (3/8)

21/08/2023

4.3. Une stratégie qui a montré son inefficacité

Pour tenter d’inverser le cours des événements, la droite nationale dénonce auprès du peuple cette conspiration qui serait organisée contre lui. Cette stratégie n’est pas nouvelle: au XIXe siècle, les papes dénonçaient parfois violemment la Franc-maçonnerie.

En 1886, le catholique Édouard Drumont fustigea l’influence des Juifs sur la société française dans son ouvrage La France juive, qui connut un succès retentissant.

C’était à l’époque où l’affaire Dreyfus déchaînait les passions, portant la question juive sur le devant de la scène. Les antijuifs et les antidatons pouvaient alors s’exprimer bien plus librement qu’aujourd’hui. Or, ces entreprises de dénonciation se soldèrent par des échecs.

4.4. Décadence: le mauvais diagnostic de la droite nationale

On m’objectera que, depuis 1798, le peuple était manipulé, abruti même par les forces ténébreuses au pouvoir. Cette explication n’est guère convaincante.

Lorsque la République déchristianisait la France, sa politique était ostensible: fermeture des écoles catholiques, ouverture forcée des couvents (on parlait de crochetage) pour en expulser les occupants, laïcisation des institutions…

Les foules catholiques le voyaient, et, à l’époque, la France comptait une immense majorité de Français fidèles à l’Église de Rome. Or, l’Église ne put les mobiliser pour organiser une fronde efficace. Ce manque de réaction démontre que la Foi s’était considérablement refroidie.

Certains imputent ce phénomène à l’action maçonnique au XVIIIe siècle. Toutefois, ce raisonnement pose problème. En effet, lorsque la Franc-Maçonnerie spéculative s’établit en France, peu avant 1720, l’Église catholique était encore puissante: elle catéchisait les enfants et enseignait les adultes lors des sermons dominicaux.

Je veux bien admettre qu’une partie de la noblesse ait été dépravée, donc encline à abjurer le catholicisme et sa morale exigence, mais la nation n’était certainement pas peuplée d’une multitude décadente.

Dès lors, à supposer que la Franc-Maçonnerie ait été responsable du déclin de la Foi, comment expliquer son succès? Plus généralement, comment se fait-il qu’en 250 ans (1720-1970), dans cette Europe majoritairement chrétienne depuis des siècles, une conspiration judéomaçonnique ait pu, étape par étape, tout miner, tout renverser, sans jamais rencontrer une résistance efficace? Comment expliquer que les églises chrétiennes n’aient pas pu, ou pas su, mobiliser leurs fidèles pour mettre en échec les forces ténébreuses?

Jeune militant, je me suis posé ces questions, car je voulais comprendre, afin d’attaquer le mal à la racine. À force de réflexion, j’ai réalisé que la thèse du complot comme cause première de l’évolution mortifère de notre société était inexacte. Si, au XVIIIe siècle, la Foi perdit du terrain, fragilisant l’Ancien Régime où le trône s’appuyait sur l’autel, il faut l’imputer à une évolution de la pensée sous l’influence des sciences expérimentales.

Depuis le XVIe siècle, les découvertes réalisées dans différents domaines des sciences (en astronomie et en biologie notamment), avaient ébranlé certains enseignèrent dispensé par l’Église catholique. Cette vérité capitale étant trop méconnue dans nos milieux, je la développerai: elle permettra de comprendre pourquoi la stratégie de dénonciation du Système se révèle inefficace. Ce qu’il faut, c’est changer la vision de l’Homme.

5. L’origine de la décadence

5.1. La vision de l’univers selon la Bible

S’appuyant sur le premier chapitre de la Genèse, l’Église présentait l’Homme comme le sommet et le chef de la Création (Gen 1,28).

Il avait été placé sur Terre qui, d’après le système cosmologique de Ptolémée, occupait le centre de l’Univers, et était entourée de huit sphères qui portaient respectivement la Lune, le Soleil et les cinq planètes connues à l’époque, Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne. La sphère la plus extérieure portait les étoiles fixes.



Modèle de Ptolémée

Ce qu’il y avait au-delà de cette sphère ne fut jamais bien précisé, mais les autorités chrétiennes prêchaient que c’était sans doute là-bas que se trouvait le Paradis, le Royaume de Dieu et des élus.

Conformément à la pensée d’Aristote selon laquelle Dieu avait donné aux astres errants un mouvement circulaire, car celui-ci représentait la perfection, Ptolémée affirmait que les planètes décrivaient des cercles autour de la Terre, et pour expliquer leurs mouvements rétrogrades à certains moments, il avait ajouté des épicycles, c’est-à-dire de petits mouvements circulaires que les planètes auraient effectués durant lors rotation principale1.

Le modèle de Ptolémée fournissait un système qui permettait de prédire avec précision les phénomènes célestes tels que les éclipses. Beaucoup pensaient qu’il décrivait la réalité, et parmi eux, les théologiens chrétiens de l’époque, satisfaits d’y trouver une vision de l’univers en accord avec les Saintes Écritures.

5.2. Jusqu’au XIIe siècle, les sciences de l’observation sont délaissées

Toutefois, à la même époque, et ce depuis l’Antiquité, les sciences fondées sur l’observation étaient relativement peu développées.

Certes, au VIIe siècle avant notre ère, dans la cité de Milet, une école de penseurs grecs avait entrepris d’expliquer certains phénomènes naturels en leur attribuant des causes physiques. Thalès, par exemple, pensait que la Terre flottait sur les eaux, donc que les séismes étaient provoqués par l’agitation des flots. Anaximandre, pour sa part, comprit que la pluie résultait de la condensation de l’eau évaporée des océans.

Toutefois, pour les Grecs, les phénomènes naturels, dans leur majorité, n’étaient pas mathématisables et, dès lors, ils étaient considérés comme provoqués par Dieu ou ses envoyés. Cette vision des choses perdura au Moyen-âge, car le christianisme considérait que la Nature avait été créée pour l’Homme, afin qu’il glorifie son Créateur.

Pendant une dizaine de siècles, en Europe, la pensée dite scientifique évolua peu. Deux disciplines régnaient, l’astronomie et l’alchimie, mais elles restaient réservées à quelques initiés.

Cependant, l’observation de certaines réactions alchimiques permit d’établir les fondements de la chimie. De même, l’évolution des techniques de fabrication, comme la métallurgie, permit à certains d’entrevoir les lois de la physique. En 1269, Pierre de Maricourt, savant français spécialiste de la métallurgie, publia une livre qui exposait les propriétés des aimants sans faire intervenir ni Dieu ni ses envoyés.

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Lettre à un jeune militant nationaliste (4/8)

23/08/2023

5.3. La révolution copernicienne

Parmi les observations les plus poussées figuraient celles du ciel. Elles avaient conduit à affiner le système de Ptolémée en y ajoutant des épicycles. Le mouvement des astres étaient décrits de façon de plus en plus précise, mais le modèle avait perdu sa simplicité initiale qui, disait-on, était une caractéristique du divin. Dès lors, sa validité fut remise en cause.



Représentation du mouvement du Soleil, de Mercure et de Vénus dans le modèle géocentrique de Ptolémée

Si Dieu était infini, l’univers qu’Il avait créé n’était-il pas lui aussi, infini, comme la série des nombres entiers? En 1440, Nicolas de Cues, ecclésiastique philosophe et mathématicien, émit l’hypothèse que l’univers était infini, donc que la Terre ne pouvait en être le centre fixe: « De là vient que la machine du monde aura, pour ainsi dire, son centre partout et sa circonférence nulle part, puisque son centre et sa circonférence sont Dieu, qui est partout et nulle part1« ; mais il n’élabora pas un modèle cosmologique, et son travail fut oublié.

Toutefois, d’autres travaillaient et observaient pour comprendre. Un siècle après Nicolas de Cues, en 1543, le chanoine Nicolas Copernic publia De revolutionibus orbium coelestium (Des révolutions des sphères célestes), œuvre dans laquelle il proposait un système cosmologique dont le Soleil était le centre. La Terre y était animée d’un double mouvement de rotation: autour de notre étoile et sur elle-même selon un axe nord-sud. Loin d’être rejeté, le système fut accepté comme plus élégant que celui de Ptolémée, permettant des calculs simplifiés.



Le système de Copernic, de la main de son hauteur, dans De revolutionibus orbium coelestium

Toutefois, les philosophes et les théologiens le rejetèrent comme représentation de la réalité, en invoquant deux arguments de nature très différents:
  • un argument biblique: au dixième chapitre du livre de Josué, il était écrit que le Soleil et la Lune s’étaient arrêtés: les théologiens y voyaient la preuve que, tout comme la Lune, le Soleil tournait autour de la Terre;
  • un argument physique: si la Terre tournait sur elle-même, on devrait s’en apercevoir de nombreuses façons. En particulier, lorsqu’un jour sans vent on lancerait une flèche à la verticale, elle ne devrait pas retomber sur nous.
  • Le modèle de Copernic ne fut donc pas repoussé par obscurantisme, mais pour des raisons qui paraissaient valables.

5.4. L’œuvre d’Andreas Vesalius

Quoi qu’il en soit, l’année 1543 vit également la parution d’un autre livre dont les conséquences seraient considérables, De Humani Corporis Fabrica (La Fabrique du corps humain), du médecin et anatomiste André Vésale. Ce professeur de l’université de Padoue pratiquait la dissection des corps.

Son ouvrage comportait de nombreuses illustrations qui permettaient de comprendre certaines facettes du fonctionnement de l’organisme. Avec cet ouvrage, l’hypothèse de la vie comme phénomène purement physique venait d’émerger.



Une planche de De Humani Corporis Fabrica de André Vésale

Bien qu’en surface rien n’ait changé, le XVIe siècle sema les graines d’une révolution dans la pensée, et ces graines qui germeraient bientôt.

5.5. La tension entre les sciences et l’Église au XVIIe siècle

Au début du XVIIe siècle, l’astronome allemand Johannes Kepler démontra par la mathématique que les planètes gravitaient autour du Soleil en décrivant des trajectoires elliptiques. Il établit trois lois qui caractérisaient leur mouvement, dont celles des aires (l’aire du secteur angulaire balayé par une planète en un temps donné est toujours de la même valeur).



Illustration de la deuxième loi de Kepler, dite « loi des aires »

Avec Kepler, non seulement le système de Coprenic était validé, mais le cosmos devenait intelligible, car doté de lois naturelles exprimables par la mathématique; Dieu n’était donc pas derrière les phénomènes naturels, à commencer par le mouvement des planètes.

Toutefois, l’Église catholique prit le parti de condamner l’héliocentrisme. Le nouveau système cosmologique fut d’abord condamné en la personne de Giordano Bruno: reprenant les travaux de Nicolas de Cues, ce philosophe napolitain soutenait que l’univers était sans limite, que toutes les étoiles étaient des soleils, donc que de nombreuses Terres pouvaient exister. Ainsi, l’Homme n’aurait pas été la préoccupation principale de la Création; peut-être même la Création n’avait-elle aucune préoccupation…

Quoique Giordano Bruno ne fut pas condamné seulement pour avoir défendu l’héliocentrisme (il rejetait plusieurs dogmes centraux dans l’enseignement de l’Église, notamment la divinité du Christ), il n’en demeure pas moins que les idées coperniciennes défendues par le philosophe napolitain figuraient bien parmi celles qui, finalement, lui valurent d’être brûlé vif sur le bûcher de Campo de Fiori.

Seize ans plus tard, en 1616, l’Église condamna explicitement la théorie héliocentriste et plaça l’ouvrage de Copernic à l’Index.

Le XVIIe siècle vit donc les premières tensions graves entre les sciences expérimentales naissantes et l’Église. L’affaire Galilée en est devenue le symbole. Aujourd’hui, on évoque ses démêlées avec l’Inquisition pour avoir soutenu, Bible en main, que la Terre tournait réellement; mais ses observations eurent d’autres conséquences majeures: en utilisant un outil nouveau, la lunette astronomique, il démontra l’inexistence de la sphère sur laquelle les étoiles auraient été fixées.

L’observation permettait de conclure que ces astres se trouvaient à des distances très grandes et très différentes les unes des autres. Cette découverte ayant remis en cause les enseignements d’Aristote, les nouveaux philosophes de la nature jugèrent que les observations devraient désormais primer sur les autorités anciennes. Par ailleurs, cette découverte fit émerger la conviction d’un univers bien plus étendu que celui présenté par la Bible.

Enfin, Galilée prouva que sur Terre, la chute des corps obéissait à une loi purement mathématique (la hauteur de chute est proportionnelle au carré du temps de chute). Kepler ayant démontré que le mouvement des planètes était, lui aussi, gémi par des lois naturelles, René Descartes fonda la physique mécaniste, selon laquelle la réalité s’expliquait par des relations de cause à effet, sans intervention divine.

Dieu était la cause initiale: Il avait créé une immense machinerie et lui avait donné la première impulsion; mais c’était tout, et depuis lors, cette machinerie fonctionnait seule, selon des lois naturelles, des causes provoquant des effets prévisibles.

5.6. Une révolution dans la pensée des classes instruites

Le XVIIe siècle connut donc une révolution dans la pensée des classes instruites: le rôle de Dieu recula considérablement. Certes, cette révolution ne concerna tout d’abord qu’une minorité.

En 1660, le développement très rapide des sciences expérimentales entraîna la création, en Angleterre, de la Royal Society, dont Robert Hooke, qui avait assisté le Robert Boyle, découvreur de la loi de dilation des gaz, fut nommé responsable des expériences. Cinq ans plus tard, il publia un ouvrage qui exposait ses observations réalisées à l’aide d’un microscope.

Après avoir commencé l’exploration de l’infiniment grand, la science entreprenait donc la découverte de l’infiniment petit. Ainsi allait-elle révéler un monde bien plus étendu et bien plus complexe qu’on ne l’avait cru, un monde totalement étranger à la Bible…

5.7. Les idées neuves se répandent

Soucieuse de ne pas prendre du retard et de préserver son rayonnement intellectuel, la France créa en 1666 l’Académie royale des sciences. Celle-ci publierait le Journal des Savants, qui rendrait compte des découvertes auprès du grand public. Cet organe contribua à la diffusion des pensées nouvelles qui, jusqu’alors, étaient restées confinées dans des cercles restreints.

En 1667 fut fondé l’Observatoire de Paris. Vingt ans plus tard, Isaac Newton publia Philosophiæ naturalis principia mathematica (dans sa version française: Principes mathématiques de la philosophie naturelle), livre dans lequel il exposait notamment la loi de la gravitation universelle: deux objets quelconques s’attirent selon une force réciproque proportionnelle au produit de leur masse et à l’inverse du carré de leur distance. Cette loi unifiait la chute des corps sur la Terre et le mouvement des astres dans le ciel.



Expression mathématique de la loi universelle de la gravitation selon Newton, avec G la constante gravitationnelle

Newton et Descartes contribuèrent à propager l’idée d’un univers-machine au sein duquel les phénomènes naturels n’avaient aucun objectif ultime, mais résultaient de lois et n’étaient que les conséquences de causes antérieures.

À ceux qui invoquaient un Dieu comme cause première, certains répondaient que si l’univers était éternel, alors il n’y avait plus besoin d’un Créateur transcendant. Les progrès de l’athéisme au XVIIe siècle n’étaient donc pas dus à une action maçonnique souterraine, mais à l’évolution naturelle de la pensée.

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Lettre à un jeune militant nationaliste (5/8)

25/08/2023

5.8. Le matérialisme au XVIIIe siècle

En 1718, l’astronome Edmond Halley démontra que les étoiles fixes du système de Ptolémée étaient en réalité animées d’un mouvement propre. Il avait notamment remarqué que Sirius et Acteurs occupaient des positions différentes de celles notées par Ptolémée. Cette découverte que la sphère céleste d’Aristote n’existait pas.

En 1731, l’astronome James Bradley démontra expérimentalement la révolution de la Terre autour du Soleil. Face à l’évidence, le pape Benoît XIV autorisa la publication des œuvres complètes de Galilée. L’Église s’ouvrait donc aux nouvelles représentations du monde; mais elle avait un siècle de retard et le mouvement commencé sans elle (même si certains de ses membres y participèrent) s’accéléra.

En 1748, Julien Offray de la Mettrie publia l’Homme machine. Sans remettre en cause l’existence de l’âme, il soutenait que tous les processus vitaux, y compris la pensée, pouvaient s’expliquer de façon naturelle, par la matière. Le corps humain était comparable à une horloge, les états d’âme n’étaient que des états de la machine.

Cet exposé démontre que vers 750, au sein des classes instruites, l’image de l’Homme véhiculée depuis des siècles par l’Église s’était profondément modifiée. Loin d’être créé à l’image de Dieu et placé sur Terre, centre d’un univers créé pour Lui, l’Homme était devenu une machine biologique perdue dans un univers immense où les phénomènes résultaient des lois naturelles aveugles. Dans ce monde désenchanté, Dieu n’existe pas, ou du moins, Il est relégué très loin, au commencement, lorsqu’Il donna la première impulsion à la machine universelle.

5.9. L’essor logique de la Franc-Maçonnerie

Les idées neuves ne conduisaient donc pas nécessairement à l’athéisme. Toutefois, ceux qui reléguaient Dieu très loin en adoptant la nouvelle vision de l’univers ne pouvaient plus se contenter des enseignements de l’Église. En conséquence, beaucoup cherchèrent une spiritualité hors du christianisme, qu’il fût catholique ou protestant.

Au XVIIIe siècle, la Franc-Maçonnerie offrait une voie de renouveau spirituel: à tort ou à raison (peu importe ici), elle se prétendait l’héritière d’un savoir ésotérique remontant aux âges les plus reculées. D’où son succès enregistré dès le deuxième quart du XVIIIe siècle. À Paris et en province, les loges se multiplièrent, parfois dans le plus grand désordre, entraînant des querelles d’obédiences.

Certes, en tant que propagatrice d’idées nouvelles, la Franc-Maçonnerie contribua au déclenchement des la Révolution; mais elle n’en est pas la cause première. La cause première reste l’évolution de la pensée sans l’impulsion des sciences expérimentales. Ses découvertes ayant remis en cause les enseignements de l’Église sur laquelle s’appuyait la monarchie, l’Ancien Régime s’en trouva fragilisé, jusqu’à s’effondrer.

Notons d’ailleurs que si la Franc-Maçonnerie contribua, dans une certaine mesure, à provoquer 1789, beaucoup de ses membres périrent dans la tourmente révolutionnaire, victimes d’une logique qu’ils n’avaient ni voulue ni prévue.

Dieu ayant disparu ou étant relégué très loin, l’Homme devait donc organiser librement la société. De cette logique naquirent les Droits de l’homme rédigés et déclarés intangibles dès 1789. Ils correspondaient à la nouvelle vision du monde.

5.10. Le triomphe du matérialisme au XIXe siècle

Le XIXe siècle vit le mouvement général de déchristianisation s’accélérer de façon naturelle. En 1835, le théologien et historien allemand David Strauss synthétisa la critique du Nouveau Testament opérée depuis plus d’un siècle par différents auteurs. En France, ses travaux parurent entre 1839 et 1857 sous le titre la Vie de Jésus.

L’œuvre comptait trois volumes dans lesquels Strauss développait des arguments fondés sur l’étude et la comparaison des textes originaux. D’autres auteurs s’en inspirèrent pour publier de petits ouvrages et des brochures qui attaquaient le christianisme. C’est ainsi qu’une littérature qualifiée d’impie se répandit dans la société, touchant toutes les couches sociales.

Parallèlement, les sciences expérimentales poursuivaient leurs observations, bousculant davantage encore les enseignements de l’Église. La création de l’Homme fut la principale victime de ce mouvement. En 1794, Erasmus Darwin, grand-père de Charles Darwin, publia Zoonomia; or the Laws of Organic Life (La Zoonomie ou Lois de la vie organique), ouvrage qui introduisait l’idée de transformisme. Il est le premier à avoir émis l’hypothèse que la sélection naturelle et la compétition provoquaient l’évolution du monde animal.

Au début du XIXe siècle, Jean-Baptiste Lamarck supposa qu’un comportement régulier au sein d’une espèce pouvait provoquer des changements corporels transmis aux descendants. Leurs travaux furent repris et complétés par le naturaliste Alfred Russel Walace.

Ainsi émergea l’idée d’une évolution du monde qui se serait effectué lentement. En 1844, un ouvrage anonyme fit sensation: Vestiges of the Natural History of Creation (Vestiges de l’histoire naturelle de la Création). L’auteur (il s’agissait de l’Écossais Robert Chambers) émettait l’hypothèse que tout dans l’univers (planètes, roches et organismes vivants) avait évolué à partir de formes primitives.

Il encourageait l’ouverture de larges discussions sur la transformation graduelle du monde animal. Quinze ans plus tard, Charles Darwin fit paraître On the Origin of Species (dans sa version française: L’Origine des espèces): s’appuyant sur l’observation zoologique, il concluait que les différentes espèces d’animaux descendaient d’un ancêtre commun.

5.11. Les catholiques n’apportent pas les réponses adéquates

Bien que Darwin ait prudemment évité de pénétrer sur le terrain des idées générales, son travail promut le matérialisme, car il permettait de remettre en cause l’enseignement de l’Église sur la création de l’Homme par Dieu.

Sans surprise, un anatomiste s’en chargea: Thomas Huxley. Il démontra notamment qu’aucun élément du cerveau humain n’aurait été qualitativement absent du cerveau de toutes les espèces animales. L’hippocampe, par exemple, figurait également chez les primates, dont le gorille.

Un an après la publication de Darwin, Huxley sortit vainqueur de son débat avec l’évêque d’Oxford, Samuel Wilberforce. L’idée de l’Homme descendant du singe se propagea, contredisant de front le récit de la Genèse.

Certes, l’Église réagit en développant une apologétique et une argumentation contre l’exploitation athée des sciences de l’observation. Dans la France du XIXe siècle, la lutte entre catholique et anticléricaux divers se fit à armes égales. Chaque camp put s’exprimer et publier ses écrits. Des débats contradictoires furent organisés.

Dans cette confrontation, l’Église, avec sa discipline et ses moyens, était même favorisée; mais les catholiques ne surent répondre de façon convaincante aux attaques dont le christianisme était la cible. Forte sur le terrain matériel, l’église se révéla faible sur le terrain intellectuel.

5.12. Pas de complot, mais une évolution logique de la pensée

Le passage d’une vision spirituelle à une vision matérialiste de l’Homme ne fut donc pas le fruit d’un complot quelconque: il résulta d’une évolution progressive de la pensée, provoquée entre autres par l’essor des sciences de l’observation et par le développement de la critique des Saintes Écritures.

En 1904, Gabriel Séailles, auteur de l’ouvrage intitulé Les affirmations de la conscience moderne, souligna que le recul général de la Foi n’était pas dû aux attaques des « impies », mais au fait que les dogmes catholiques ne s’accordaient plus avec la vision moderne de l’univers et des ses lois: « on ne les nie pas, concluait-il, on les ignore. »

Ce constat était exact, y compris chez de nombreux catholiques (surtout parmi les hommes): certes, on allait encore à l’église le dimanche, mais la récitation du Credo était devenue automatique et dépourvue de conviction profonde.

D’où la passivité des fidèles face à la déchristianisation entreprise par la République: pour tous ces tièdes, la défense de l’Église n’était plus une priorité; l’important était la réussite sociale donnant accès à une vie que l’évolution de la technique rendait de plus en plus confortable. À la mort, on verrait bien, ou on ne verrait rien… Mieux valait donc profiter de la vie ici et maintenant.

Cette déchristianisation sans heurt a été bien expliquée par Joseph Ratzinger:

Or Dieu est « pratique »: il n’est pas seulement une sorte d’achèvement théorique de l’image du monde avec lequel on se console, auquel on s’attache, ou devant lequel on passe tout simplement.

Nous voyons cela aujourd’hui partout où sa négation consciente est allée jusqu’au bout, et où son absence n’est plus atténuée par rien. Tout d’abord, en effet, là où l’on omet Dieu, tout paraît continuer comme auparavant. Des décisions fondamentales qui ont été prises, des formes fondamentales de la vie demeurent, même si elles ont perdu ce qui les justifiait. Mais lorsque, comme le montre Nietzsche, le message de la mort de Dieu est entendu réellement et qu’il touche les hommes dans leur cœur, tout devient différent.

On le voit aujourd’hui pour une part dans la manière dont on traite la vie humaine dans les sciences, où l’être humain devient tout naturellement un objet technique et disparaît de plus en plus en tant qu’être humain. Lorsqu’on « cultive » techniquement des embryons pour avoir du « matériel de recherche » et constituer des réserves d’organes destinés à servir ensuite à d’autres humains, il n’y a déjà plus guère de cri d’effroi.

Le progrès exige tout cela, et ses buts sont nobles, bien sûr: améliorer la qualité de vie des hommes, de ceux, en tout cas, qui peuvent se permettre de recourir à de tels services. Mais si l’homme, dans son origine et dans ses racines, n’est pour lui-même qu’un objet, s’il est « produit » et qu’il est sélectionné dans cette production en fonction de souhaits ou de l’utilité, qu’est-ce que l’homme doit réellement penser encore de l’homme? Comment se comporter à son égard?


5.13. L’impasse du matérialisme comme vision de l’Homme

Cette dernière réflexion atteste que les partisans du matérialisme n’étaient pas d’odieux personnages adeptes du mal; ils étaient, au contraire, persuadés que le progrès, dans le domaine matériel, apporterait à l’humanité le bonheur par le confort, la santé et l’abondance pour chacun. Telle fit la racine de la société individualiste.

Toutefois, leurs convictions se sont révélées fausses. Le philosophe Denis Marquet parle d’une « modernité occidentale à bout de souffle »:

Elle a libéré l’individu de la sujétion à un pouvoir qui s’exerçait au nom de la transcendance, ce qui était nécessaire; mais elle l’a fait en niant la transcendance, privant l’individu de tout principe d’unité avec les autres, dépouillant sa vie de sens et le vouant à exister seul et séparé. Ainsi, la modernité finissante engendre-t-elle un monde où l’on réduit l’homme à sa dimension d’acteur économique, son désir à la pulsion de s’enrichir et de consommer, autrui et la nature au rang d’objet à exploiter. Un monde où l’être humain se sent perdu, ne cesse de mendier des compensations dans la dépendance aux regards des autres, le mirage fusionnel et les addictions pulsionnelles.

La raison profonde de cet échec est simple: l’Homme étant une créature spirituelle, elle aspire à l’infini. Denis Marquet explique: « Notre désir est infini. Et, lorsque nous cherchons à combler par des biens finis un désir infini, nécessairement, nous sommes frustrés; nous souffrons. Telle est notre maladie existentielle. »

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Lettre à un jeune militant nationaliste (6/8)

27/08/2023

6. Promouvoir une vision spirituelle de l’Homme

6.1. Cesser de se contenter de dénoncer


Pour sortir de ce piège mortel, il faut revenir à une conception spirituelle de l’Homme

Cessons donc de nous focaliser sur des ennemis réels ou imaginés. Ces combats « contre » n’ont cessé de démontrer leur inutilité. Depuis 200 ans (voire davantage), ils n’ont rien empêché. Rien.

Dans son éditorial du 26 avril 2023, Jérôme Bourbon dénonçait:

Ce rouleau compresseur qui va toujours plus loin dans l’horreur, car cette machine infernale ne s’arrête jamais: après le Pacs, il y a eu le mariage pour tous et le droit à l’adoption. Puis, ce fut la PMA ouverte aux lesbiennes et on parle désormais de légaliser la GPA, déjà largement pratiqué dans les faits.

Les revendications vont toujours plus loin dans la folie: après « l’orientation sexuelle » et les droits chaque jour plus nombreux accordés aux invertis, voilà désormais que l’on s’en prend directement à l’identité de genre, avec le phénomène transsexualiste qui fait des ravages dans l’enfance et la jeunesse […] Dans les années 1980, des députés scandinaves verts ou d’extrême gauche votaient au Parlement européen des motions pour les droits des homosexuels et des transsexuels.

Ce qui paraissait à l’époque des initiatives marginales de gauchistes isolés et azimuts est entré officiellement dans la législation de la plupart des pays d’Europe et d’Occident. Et ce en à peine une génération ce qui n’est rien au regard de l’Histoire, du temps long […] L’avortement est désormais un droit qui va être dans quelques mois protégé par la Constitution […] Et le fœtus qui pouvait être légalement mis à mort jusqu’à 10 semaines de grossesse peut l’être aujourd’hui jusqu’à 14, après l’avoir été jusqu’à 12.


Certes, le matraquage médiatique permet cette évolution funeste, mais les raisons profondes sont ailleurs.

Dans une société qui adopte une vision matérialiste de l’Homme, le fœtus n’est qu’un paquet de cellules. Dès lors, on doit pouvoir s’en débarrasser quand on le souhaite: dix, douze, quatorze semaines, voire davantage; pourquoi pas quinze, seize, vingt semaines?

Dans une société qui adopte une vision matérialiste de l’Homme, l’individualisme est roi: tant que je ne suis ni menacé ni gêné dans ma sphère privée, les autres peuvent faire ce qu’ils veulent, se marier avec une personne du même sexe, adopter, choisir la GPA… D’où ces droits toujours plus étendus, sans que la majorité ne se révolte.

6.2. La dénonciation trahit un vide existentiel

La vision matérialiste de l’Homme est comparable au lit de la rivière: c’est le lit qui commande l’écoulement des eaux. Vouloir inverser le courant en dénonçant les groupes de pression ou en s’indignant de faits divers, c’est comme jeter des cailloux dans la rivière en espérant faire remonter les eaux. Les remous provoqués feront naître des vaguelettes dont certaines iront à contre-courant, mais une fois l’agitation locale disparue, l’écoulement initial reprendra comme si rien ne s’était passé.

Depuis deux siècles au moins, cette stratégie s’est révélée inefficace. Malgré cela, bien des gens l’adoptent en dénonçant sur les réseaux sociaux des groupes de pression et des personnalités promettant la décadence. Perdant leur temps et leur énergie, leur seule « victoire » est strictement personnelle: ils se défoulent. Pourquoi tant de vanité? Un jeune correspondant a trouvé la réponse:

Ces adeptes de la seule dénonciation souffrent d’un mal hélas trop répandu dans nos milieux: le plaisir de l’indignation. Au fond, la présence de l’immigré, la montée en puissance de groupes de pression idéologiques prouvant la décadence leur plaît. L’ancien monde, celui de leur enfance [de leurs parents ou de leurs grands-parents] a disparu et ils ont été précipités dans un abîme de nihilisme, avec le reste de la société.

Pour échapper au vide existentiel qui les ronge au même titre que leurs compatriotes de gauche, ils s’opposent, ils cherchent à exister en livrant des combats faciles consistant à blâmer l’autre, à s’émouvoir de la déliquescence de la France. Mais ils ne font que jouir de la destruction. Les malheurs de notre pays leur offrent de plus sûrs motifs d’indignation, ils se délectent, secrètement, de cette situation qu’ils décrètent définitivement sans espoir pour justifier en retour leur inaction.

J’ajouterai que si certains décrètent la situation sans espoir, d’autres attendent passivement le « grand soir » où tous ceux qu’ils dénoncent seront pendus. Toutefois, un cas comme dans l’autre, ces gens n’entreprennent aucune action positive et ne se livrent à aucune réflexion constructive. En particulier, ils ne font rien pour que change l’image de l’Homme adoptée par nos sociétés.

6.3. Le catholicisme traditionaliste apporte-t-il la solution?

Certains d’entre eux m’objecteront que, dans un monde gangrené par le matérialisme, revenir à une vision spiritualiste de l’Homme est impossible. Je concède que le défi est difficile à relever, non seulement à cause du matérialisme régnant, mais aussi parce que les divisions de nos milieux en matière de spiritualité représentent un handicap certain. D’après mes propres constants, la droite nationale compte des indifférents, des néopaïens et des catholiques dits traditionalistes. Ces trois courants sont majoritaires, mais on trouve également des protestants, des catholiques conservateurs, des musulmans, des hindouistes et des ésotéristes divers.

Les catholiques traditionalistes seront les premiers, et sans doute les plus nombreux, à œuvrer pour un retour du spirituel. En effet, leur vision reste celle du cardinal Pie:

Nous chrétiens, nous formons une société, un peuple à part, qui n’est plus en communauté d’idées avec l’immense société qui nous entoure, qui se désagrège ou plutôt qui est en pleine dissolution. Si un autre monde doit se former et continuer, il faudra nécessairement qu’il se reconstitue sur le principe catholique, qui est le seul fondement qui offre de la consistance; sinon c’est la fin de toute chose.

Tout est à refaire pour créer un peuple chrétien: cela ne se fera pas par un miracle ni par une série de miracles surtout ; cela se fera par le ministère sacerdotal, ou bien cela ne se fera pas du tout, et alors la société périra.


L’ennui est que, sans même évoquer les schismes au sein du catholicisme (les Églises vieilles-catholiques, les Petites Églises, l’Église catholique libérale, l’Église catholique apostolique du Brésil, l’Église catholique nationale polonaise, l’Église gréco-catholique orthodoxe ukrainienne, etc.), le monde catholique traditionaliste est très divisés: viennent d’abord les communautés Ecclesia Dei, fidèles à Rome (Fraternité sacerdotale Saint-Pierre, Institut du Christ-Roi Souverain Prêtre, Institut du Bon-Pasteur, Union sacerdotale Saint-Jean-Marie-Vianney, etc.), puis une myriade de communautés et de factions plus en moins en désaccord avec Rome, parmi lesquelles on trouve la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, l’Union Sacerdotale Marcel Lefebvre, l’Institut Mater Boni Consilii, Fraternité Saint-Dominique et autres sédéprivationnistes (partisans de la thèse Cassissiacum), et encore toutes sortes de sédévacantistes (Société Saint-Pie V, Fraternité Notre-Dame, ceux qui acceptent les évêques thucistes et ceux qui les rejettent, etc.)…

Pour avoir fréquenté ces milieux pendant dix ans, je peux témoigner de l’âpreté de leurs disputes. La récente lettre ouverte de l’abbé Nicolas Pinaud à l’abbé Benoît de Jorna (supérieur du district de France pour la FSSPX), publiée par Rivarol, en apporte une nouvelle confirmation.

Quand j’observe ces disputes, les paroles du Christ me reviennent à l’esprit: « Tout royaume divisé contre lui-même va à la ruine et les maisons tombent l’une sur l’autre » (Lc 11:17).

À regret, j’affirme que les injonctions du cardinal Pie pour la création d’un peuple chrétien (donc adoptant une vision spirituelle de l’Homme) pouvaient se comprendre lorsque les catholiques français écoutaient tous le même pape au sein d’une Église en ordre. Aujourd’hui cependant, elles m’apparaissent vaines: un traditionalisme divisé ne peut servir de fondement à un renouveau spirituel.

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Lettre à un jeune militant nationaliste (7/8)

29/08/2023

6.4. Les expériences de mort imminentes contre la vision matérialiste de l’Homme

De manière plus générale, je pense que le retour à une vision spirituelle de l’Homme ne sera pas la conséquence d’un renouveau religieux, et ce pour une raison bien simple: ce sont les sciences matérialistes qui ont provoqué le recul de la Foi et promu une nouvelle image de l’Homme. Dès lors, notre objectif doit donc de faire évoluer les sciences, afin qu’elles acceptent de prendre en compte la spiritualité. Si un renouveau religieux doit survenir, ce ne sera qu’en suite.

Promouvoir une science post-matérialiste, telle est la mission du Scientific and Medical Network, réseau créé en Angleterre en 1973 et qui regroupe de scientifiques et de médecins du monde entier. Il est notamment à l’origine de la Commission Galileo, commission formée par 90 scientifiques de renom affiliés à plus de 30 universités partout dans le monde.

En 2019, cette commission a rendu un volumineux rapport intitulé Beyond a Materialist Worldview – Towards an Expanded Science (Au-delà de la vision matérialiste du linge — vers une science élargie).

Les auteurs de ce rapport rappellent que toute activité intellectuelle repose sur des « hypothèses qui ne peuvent être prouvées par sa propre méthodologie » : pour leur part, les sciences modernes sont « étroitement naturalistes en métaphysique, matérialistes en ontologie et réductionnistes-empiristes en ce qui concerne la méthodologie ».

Ces présupposés leur ont assuré une efficacité indéniable dans les domaines de l’étude de la matière, de l’élaboration des lois physiques et de l’exploitation technique de la nature. Cependant, dans un même temps, ces hypothèses de travail ont abouti « à la croyance que la conscience n’est rien d’autre qu’une conséquence d’un arrangement complexe de la matière ou un phénomène émergent de l’activité cérébrale ».

Or, « Cette croyance n’est ni prouvée ni justifiée ». Le rapport invoque des « phénomènes empiriques bien documentés qui contredisent cette croyance ».

Résumé du rapport de la Commission Galileo

Parmi eux figurent en premier lieu les expériences de mort imminente. Elles sont vécues par des gens qui, dans des circonstances particulières, se retrouvent soudain hors de leur corps. Cette sortie du corps est suivie d’autres faits qui peuvent être les suivants:

des perceptions accrues;
un sentiment de paix ineffable;
passage dans un tunnel ou un vortex;
rencontre avec une lumière intense, mais non aveuglante;
rencontre avec des êtres lumineux ou de personnes décédées;
une revue de la vie;
une intrusion dans un paysage merveilleux;
une connaissance élargie, voire universelle, qui concerne l’univers, la vie, les épreuves subies;
l’arrivée devant une barrière au-delà de laquelle tout retour à la vie terrestre deviendra impossible;
un retour volontaire ou forcé dans le corps.

6.5. Un phénomène bien étudié

Adolescent, une question me taraudait: la vie a-t-elle un sens? Si oui, ce sens devait nécessairement s’inscrire dans un contexte plus large, un contexte d’éternité. D’où mon interrogation concernant l’existence de l’âme: avons-nous une âme éternelle?

En 1982, alors âgé de 13 ans, je lus La vie après la vie du Dr Raymond Moody6, pionnier dans l’étude des expériences de mort imminente. Cette lecture fut pour moi une révélation et, en quelque sorte, une délivrance; elle me convainquit que nous avions une âme et que la mort physique n’était pas la fin de tout.

Dans les moments graves de doute, quand je penchais vers le matérialisme, l’existence des expériences de mort imminente m’a toujours empêché de franchir le pas.

Depuis, j’ai lu de nombreux ouvrages consacrés à l’étude scientifique de ce sujet. Je conseille vivement la lecture de deux ouvrages récents:

Mort ou pas ? – Les dernières découvertes médicales sur les EMI, de Pim Van Lommel, cardiologue

La vie après la mort: les preuves, de Jeffrey Long, médecin, et Paul Perry, écrivain.

Pour les chrétiens qui pourraient douter, voire redouter d’aborder ce phénomène, je recommande l’ouvrage d’Ivan Rudolf, Living Beyond: Making Sense of Near-Death Experiences: l’auteur concilie les expériences de mort imminentes avec la Bible et les enseignements du Nouveau Testament (à ma connaissance, ce livre n’a malheureusement pas encore été traduit en français).

Ces travaux démontrent que depuis plusieurs décennies, les expériences de mort imminente ont été étudiées soigneusement, en recourant aux méthodes scientifiques d’analyse. Des réponses aux sceptiques ont été apportées.

6.6. Les deux preuves très fortes qui m’ont convaincu

Je ne vais pas faire ici un exposé complet sur les expériences de mort imminente: ce n’est ni le lieu ni mon domaine d’expertise. Je voudrais toutefois parler de deux preuves qui m’ont convaincu de la réalité de ces expériences.

6.6.1. Les récits de décorporés sont corroborés

Les récits de personnes ayant observé des scènes alors qu’elles se sentaient hors de leur corps ont été vérifiés et confirmés par des sources indépendantes. Prenons, par exemple, l’ouvrage de Pim Van Lommel. L’auteur mentionne une étude qui portait sur 40 récits pouvant être vérifiés par une source indépendante: 88% se sont révélés complètement exacts, 9% contenaient quelques erreurs, 3% étant entièrement faux.

Ces résultats sont d’autant plus extraordinaires que les sujets de ces expériences étaient réputés inconscients ou cliniquement morts. Jeffrey Long rappelle que 10 à 20 secondes après un arrêt cardiaque, le cerveau cesse de fonctionner ou, plus exactement, l’activité cérébrale nécessaire pour être conscient disparaît.

Pendant une sortie de corps, de nombreuses personnes vivent une expérience de mort imminente, décrivent des faits qu’elles ne pourraient pas voir, principalement parce qu’elles sont inconscientes ou parce que les faits se déroulent ailleurs, loin de leur corps. Ces faits comprennent souvent la vision de leur propre corps inconscient ainsi que les efforts désespérés pour les ramener à la vie. Ces observations ont été vérifiées et confirmées dans des centaines de cas.

6.6.2. Les personnes aveugles décorporées voient

À cela s’ajoute un fait totalement inexplicable si l’on adopte la vision matérialiste de la nature: durant leurs expériences de mort imminente, des personnes aveugles ont pu voir. Le cas le plus connu est celui de Vicki, une Américaine aveugle de naissance pour cause de nerf optique détruit.

À l’âge de 12 ans et de 22 ans, elle a subi deux opérations sous anesthésie générale. Chaque fois, elle a vécu une expérience de décorporation durant laquelle elle a pu se voir inerte et contempler ce qu’il se passait autour d’elle.

La conclusion s’impose: « Si les aveugles peuvent voir lors d’une EMI, alors l’expérience ne peut être causée par des réactions chimiques dans le cerveau. Elle doit être réelle. »

De façon plus générale, on peut affirmer que les EMI établissent l’existence d’une conscience extraneuronale, c’est-à-dire d’une conscience existant hors du cerveau. Cette réalité heurte de front la vision matérialiste de l’Homme selon laquelle la conscience n’est qu’un épiphénomène cérébral, une simple émergence des influx électriques circulant dans la matière grise.

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Old August 31st, 2023 #1137
alex revision
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Lettre à un jeune militant nationaliste (8/8)

31/08/2023

6.7. La vie retrouve un sens que le matérialisme lui avait ôté

Mais surtout, les expériences de mort imminente démontrent que la vie a un sens, y compris dans les épreuves subies, comme en témoignent plusieurs personnes revenues à la vie.

À ce moment-là, je savais mille fois plus de choses que je n’en sais maintenant. C’est comme si j’avais eu accès à la totalité de la connaissance universelle. Toutes les réponses étaient là. Tout était limpide. Tout était parfait.

Un autre ajoute:

Durant cette expérience, j’ai compris qu’il y a une raison pour chaque chose qui se passe, même si cela peut sembler terrible sur le plan terrestre. Quand les réponses m’étaient données, mon esprit soudain éveillé répondait de la même manière: « Mais oui, bien sûr! » Comme si tout était désormais évident.

Une personne atteinte d’un cancer et ayant eu une expérience de mort imminente explique:

Il m’apparut clairement pourquoi j’avais un cancer. Pourquoi j’étais tout d’abord venu au monde. Quel rôle chaque membre de ma famille jouait dans ma vie, où nous nous trouvions dans le grand théâtre de l’existence, et de façon plus générale pourquoi la vie. La clarté et le discernement dont je bénéficiais dans cet état étaient indescriptibles.

Un autre explique:

J’avais une connaissance très claire de tout ce que j’avais vécu, jusqu’à maintenant. Toute prenait sens, le pourquoi et le comment de ce que j’avais fait.
Je voyais que chaque épreuve de la vie est choisie par nous pour une raison bien spécifique. Chaque événement a pour but de nous enseigner quelque chose, afin de nous faire progresser vers une nouvelle leçon.

Le docteur Fauré commente:

Que peut-on en déduire? Que notre vie est un temps d’apprentissage. Ce n’est pas du « temps qui passe », sans direction ni sens particulier: nous avons, durant notre existence, des choses à vivre, à comprendre et à apprendre; chaque événement, chaque situation de notre existence, aussi heureux ou tragique soit-elle, nous en donnerait l’occasion.

Dans le cadre de cette réponse, je n’irai pas plus loin. Si tu es intéressé, cher A., je te conseille de lire le treizième chapitre du livre du Docteur Fauré: « une autre vision de l’existence ». L’auteur y tire les enseignements donnés par les expériences de mort imminente, enseignements qui plaident en faveur d’une vision spirituelle de l’Homme.

Conclusion générale

Tu m’as demandé, cher A., « comme nous en sommes arrivés là ? » Je t’ai apporté ma réponse: la racine du drame que nous vivons est notre vision erronée de l’Homme.

L’être humain n’est pas qu’une simple machine biologique apparue fortuitement sur une minuscule planète perdue au sein d’un univers immense où tout serait gouverné par des lois aveugles; au contraire, il fait partie d’un plan général que nous ne pouvons appréhender dans ce monde tridimensionnel.

Notre existence a un sens: apprendre grâce aux épreuves que nous vivrons. L’objectif de chacun ne doit donc pas être de s’organiser égoïstement une petite vie confortable, mais d’agir positivement en servant tout d’abord le Bien commun. En effet, c’est dans le sacrifice que l’on vit les épreuves utiles à notre évolution.

Si la droite nationale veut sauver le pays et, au-delà, l’Europe, elle doit d’abord militer pour changer la vision de l’Homme qui s’est imposée progressivement à partir de la Renaissance. À cette vision matérialiste, elle doit opposer une vision spiritualiste, non pas en invoquant l’existence d’un Dieu ni les dogmes d’une religion quelconque, mais en s’appuyant tout d’abord sur les expériences de mort imminente. Y aura-t-il, par la suite, un retour du religieux? Je l’ignore et, pour l’heure, je laisse cette question en suspens.

La droite nationale a perdu trop de temps à dénoncer des ennemis réels ou supposés. Cette stratégie n’a rien empêché. Depuis près de trois siècles, les forces de révolution n’ont cessé de gagner du terrain.

Il est temps de dresser le bilan pour adopter une autre tactique. J’en propose une, non pas arbitrairement, mais après des années d’observations et de réflexions. J’ose espérer que mon message sera écoute.

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Old September 16th, 2023 #1138
alex revision
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Lettre ouverte au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin


31/08/2023

Monsieur le Ministre,

Dans trois microbillets qui vous ont été adressés le 8 août sur Twitter1, la LICRA presse le gouvernement d’interdire mon dernier ouvrage intitulé Oradour-sur-Glane, le cri des victimes. Un quatrième microbillet2 vous recommande la lecture d’un article qui m’est consacré: “Vincent Reynouard, autopsie d’un négationniste3”, de Xavier Truti. Si elle avait été honnête, la LICRA aurait mentionné la réponse que j’y ai apportée, dans laquelle je réfute les divagations les plus criantes de Xavier Truti.

Vincent Reynouard et l’antijudaïsme

Dans son dernier microbillet, d’ailleurs, la LICRA me qualifie de pronazi4, espérant sans doute que cette étiquette me fera passer à vos yeux pour l’un de ces nombreux néonazis contemporains qui manifestent un antijudaïsme plus ou moins virulent.

Certes, je me revendique bel et bien du national-socialisme; mais on oublie trop souvent que le national-socialisme ne s’identifie pas à l’hitlérisme. Il lui est antérieur. Le premier parti national-socialiste fut créé en France en 19035, et il n’était pas antijuif.

L’hitlérisme fut une autre manifestation du national-socialisme, dans un pays donné et à une époque donnée, afin d’apporter des solutions à des problèmes spécifiques. Aussi présentait-il des aspects qui lui sont propres, parmi lesquels l’antijudaïsme6.

Je refuse les thèses simplistes, les généralisations abusives et j’adopte les analyses mesurées.


Par conséquent, on peut être national-socialiste sans être antijuif. C’est mon cas: je me définis comme judéo-indifférent et n’éprouve ni sympathie ni antipathie pour ce peuple composé, comme tous les autres, d’individus très divers. Je l’ai suffisamment prouvé non seulement par mes propos et mes actes. La consultation de mon blogue (blogue.sansconcession.net) le confirmera.

Certes, je pense que depuis au moins trois siècles, l’Europe a évolué dans la mauvaise direction. Toutefois, je n’impute cette transformation ni aux Juifs ni aux francs-maçons. Dans ma “Lettre à un jeune militant nationaliste”, publié sur mon blogue, j’ai expliqué ce qui, à mes yeux, constitue la racine du mal dont souffre notre civilisation: le matérialisme, dont tout découle. Et pour que tout soit clair entre nous, je précise tout de suite que, dans cette même lettre, j’ai expliqué que le matérialisme n’est pas une invention juive ou maçonnique7.

D’ailleurs, de nombreuses personnes qui m’ont lu et écouté, m’ont confié qu’au sein de l’ultradroite, je suis un élément modérateur, car je refuse les thèses simplistes, les généralisations abusives et j’adopte les analyses mesurées.

Ces précisions effectuées, j’en viens à la demande qui vous est formulée (“intimée” serait plus exact) d’interdire mon livre.

Un livre vendu illégalement ?

La LICRA déclare que mon nouvel ouvrage sur Oradour est “vendu illégalement8”. Xavier Truti prétend que mon nouveau livre sur Oradour n’aurait même pas fait l’objet d’un dépôt légal9.

C’est faux: tous les livres de Sans Concession sont déposés à la British Library, ainsi que dans les bibliothèques nationales des nations constitutives du Royaume-Uni et les deux prestigieuses bibliothèques universitaires de Cambridge et d’Oxford (la fameuse bibliothèque Bodléienne).

Xavier Truti ajoute que mon ouvrage est publié sans mention d’imprimatur10. Cette fois, il a raison; mais si j’ai agi ainsi, c’est pour éviter que des pressions ne soient exercées sur l’imprimeur.

De façon plus générale, ce sont mes adversaires qui, à force de harcèlement, m’ont contraint à me réfugier dans les catacombes et à rester le plus discret possible. Je n’évoque pas ici les tracas judiciaires; je parle des attaques extrajudiciaires, des coups bas qui m’ont été portés tout au long de ma carrière.

Depuis 15 ans, ceux qui veulent me faire taire se sont démenés, ne reculant devant rien: ils ont agi pour me faire chasser de toutes les grandes plateformes de partage de vidéos, ils m’ont dénoncé auprès des hébergeurs, des banques et des organismes de payement en ligne, ils ont fait fermer mon compte sur la plateforme de financement participatif Patreon.

Plus grave: dans une volonté de m’asphyxier financièrement, ils ont tout fait pour m’empêcher de donner des cours particuliers.

Enfin, ils ont tenté de découvrir mon adresse personnelle. Or, je rappelle qu’en France, ma compagne a été victime d’une agression devant chez elle par deux individus qui, peu après mon départ en Angleterre, voulaient connaître mes coordonnées personnelles.

Au Canada, le révisionniste Ernst Zündel a été victime de plusieurs attentats: il a reçu des colis piégés et sa maison a été partiellement détruite par un incendie criminel. Souvenons-nous enfin de l’agression très violente du professeur Faurisson, le 16 septembre 1989 à Vichy, non loin de chez lui.

Voilà pourquoi je reste très discret, protégeant mes imprimeurs et me protégeant en ne donnant, pour seule adresse, qu’une boîte postale, ce que Xavier Truti me reproche également11.

En outre, il écrit: “Selon une source proche du pronazi, en janvier dernier, un stock de livres, parti d’Angleterre pour la France, fut confisqué par la douane pour défaut des formalités d’exportation/importation de marchandises et défaut de paiement du droit de douane12.”

Je ne croirai à cette histoire que quand l’auteur me donnera plus de détails: qui est cette mystérieuse “source”? De quel “stock” s’agit-il? Quand a-t-il été envoyé? À destination de qui? A-t-on un document attestant la confiscation pour les motifs invoqués?

Mes doutes concernant les allégations de Xavier Truti sont légitimes, car il poursuit: “Reynouard fait expédier frauduleusement ses livres en France, de petites quantités transportées dans des véhicules personnels sans déclaration de douane, par ses bons amis ou par sa famille, à l’occasion de visites en prison13.”

Or, c’est entièrement faux! D’une part, je n’ai reçu aucune visite en prison, et d’autre part, aucun livre n’est sorti d’Angleterre, transporté dans un véhicule personnel.

Ce tissu de contre-vérité qu’est l’article de Xavier Truti a été publié dans l’organe de la LICRA. Vous comprenez, Monsieur le Ministre, pourquoi je vous recommande de lire ma réponse et d’observer la plus grande prudence face aux divagations de ces individus. Mais il y a plus.

Les réseaux imaginaires dénoncés par la LICRA

La LICRA veut croire — ou, du moins faire croire — que des réseaux existeraient au sein de l’ultradroite, dont certains menaceraient la République. Xavier Truti prétend par exemple qu’en Angleterre, j’aurais bénéficié de la protection “d’un réseau de néonazis et de nationaux-catholiques européens14”.

C’est du roman. Le “réseau” se bornait à un couple d’amis qui possédait une maison vétuste, dégradée et inoccupée dans la périphérie du grand Londres (pour l’anecdote: les premières nuits, n’ayant pas même un lit, j’ai dormi sur un carton au sol, dans la salle de séjour).

Mais la LICRA s’entête à voir des réseaux partout. Le deuxième microbillet qui vous a été adressé déclare: “La French connexion national-catholique et antirépublicain entre Vincent Reynouard, Alain Escada de Civitas et Jérôme Bourbon de Rivarol est établie depuis longtemps15.”

Les divagations de la LICRA ont pour objectif évident de vous faire croire, Monsieur le Ministre, que tous ceux qu’elle voudrait faire taire seraient liés, afin de vous pousser à multiplier les interdictions.

Roman là encore! Je n’ai ni parlé ni contacté Alain Escada en près de 20 ans. Nos objectifs sont très différents, voire incompatibles.

Quant à Jérôme Bourbon, il m’ouvre les colonnes e Rivarol à la condition — que je respecte — de ne rien écrire qui pourrait heurter l’orthodoxie catholique et ses lecteurs catholiques.

Depuis douze ans, en effet, j’ai quitté les milieux dits traditionalistes; je ne suis même plus catholique. J’ajoute que les rapports entre Jérôme Bourbon et Alain Escada sont très distants, ne serait-ce que pour des raisons de divergences qui existent au sein des milieux traditionalistes.

La “French connexion” dénoncée par la LICRA n’a donc aucune existence. MM. Escada, Bourbon et moi-même avons certes quelques adversaires et quelques objectifs en communs, mais nos divergences sont assez profondes pour empêcher toute action concertée au sein d’une entente étroite.

Les divagations de la LICRA ont pour objectif évident de vous faire croire, Monsieur le Ministre, que tous ceux qu’elle voudrait faire taire seraient liés, afin de vous pousser à multiplier les interdictions.

J’ose espérer que vous saurez garder la tête froide. L’initiative prise de dissoudre Civitas ne saurait ni justifier ni entraîner logiquement l’interdiction de mon ouvrage sur Oradour.

La LICRA se place sur le terrain de l’Histoire

Toutefois, la LICRA multiplie les angles d’attaque. Cachant sans doute que les invocations de la prétendue illégalité des ventes et d’une “French connexion” sont des arguments assez faibles, elle pénètre sur le terrain de l’Histoire. C’est légitime, car j’ai enquêté sur un événement historique.

La LICRA demande donc l’interdiction de mon nouvel ouvrage sur Oradour au motif qu’il “attaque l’histoire de ce drame16”. Elle soutient qu’il “nie et distord la réalité d’Oradour17”.

S’agissant d’une tragédie élevée au rang de symbole pour toute la nation et utilisé pour la formation civique des jeunes générations, ces griefs sont très graves. Par conséquent, je dois en répondre, je dois répondre de mes actes devant le peuple. Certains s’en réjouiront et me lanceront: “Alors présentez-vous devant la justice, au lieu de fuir lâchement.” Ils se tromperont doublement.
  1. Je ne suis pas un lâche: de 2001 à 2004, je me suis présenté devant la justice. J’ai finalement échappé à une condamnation, mais aucun débat historique n’a pu s’ouvrir18.
  2. Il n’y a là rien d’étonnant: le 11 juin 1990, lors d’une discussion au Sénat sur ce qui allait devenir la première loi mémorielle, Guy Allouche lança: “Évidemment, il n’appartient pas au juge de dire la vérité en histoire! Bien sûr, les tribunaux ne vont pas commencer à faire le travail des historiens. Pas plus qu’hier, ce n’est pas devant les tribunaux que l’histoire peut trouver ses juges19.” C’était vrai pour Auschwitz, ça l’est désormais pour Oradour. Depuis 2017, en effet, la loi antirévisionniste s’applique à certains crimes de guerre. Alors qu’en 2011, je pouvais (naïvement) espérer l’instauration d’un débat historique au sein d’un tribunal, cela est impossible aujourd’hui. Les juges m’interrompraient en disant: “Notre fonction n’est pas de dire l’Histoire, mais d’appliquer la loi. La contestation du crime d’Oradour est réprimée. Vous contestez. Peu nous importent vos raisons. Nous vous condamnons.”

Voilà pourquoi, même si je dois rendre compte de mes actes devant le peuple français, je persiste à fuir la Justice française. La LICRA m’attaque sur le terrain de l’Histoire, je souhaite répondre sur ce terrain, au moyen d’un débat loyal, durant lequel chaque partie pourra déposer ses documents sur la table et les expliquer librement.

Le fait que je ne sois pas un historien de formation ne change rien à l’affaire: j’ai mené une enquête historique, j’ai publié mes conclusions, je dois en répondre. Si mes conclusions sont fausses, il faut le démontrer lors d’une confrontation équitable, durant laquelle je pourrai non seulement contre-argumenter, mais aussi exiger que mes contradicteurs répondent à mes arguments, à tous mes arguments.

Les gardiens de la Mémoire refusent ce débat au motif que les faits seraient établis. Or, rien n’est jamais établi définitivement en Histoire.

Dans l’affaire Chabloz (que mes adversaires invoquent pour espérer me voir extradé d’Écosse), le juge d’Appel est parti du principe que l’Holocauste avait eu lieu; mais il a ajouté:

Cela ne revient cependant pas à affirmer que l’Holocauste ne serait ni un sujet d’enquête ni une question pouvant être débattue […] Nous n’ignorons pas non plus que, comme partout en Histoire, des éléments nouveaux surgiront inévitablement, modifiant les avis historiques20.

Ce qui est vrai pour l’Holocauste l’est aussi pour Oradour. En veut-on la preuve? Voici.

Dans mon premier livre consacré à cette tragédie, je révélai qu’un réseau d’évasion de pilotes alliés passait par le village21. “Balivernes,” me répondit-on. Cependant, une quinzaine d’années plus tard, la présence de ce réseau fut admise par les historiens accrédités22. C’était donc moi qui avais raison avant les gardiens de la Mémoire.

De même, dans mon premier opus, je conclus qu’un maquis organisé et armé existait à Oradour23. “Calomnies,” objectait-on. Toutefois, 21 ans plus tard, en publiant le journal de Mathieu Borie, le chercheur accrédité Michel Baury concéda que le récit de ce rescapé “contredit, de façon radicale, le discours jusqu’alors couramment admis qui réfute l’idée de la présence de maquis à Oradour-sur-Glane24.” Là encore, c’était donc moi qui avais raison.

À Oradour, des éléments nouveaux ont surgi en nombre suffisant pour remettre en question la version officielle du drame. Quelle sera l’ampleur des révisions? Difficile à dire a priori, mais les divergences importantes qui existent entre le récit officiel et les observations rapportées dans mon dernier ouvrage confirment l’urgence d’un débat sur le drame d’Oradour, afin de démêler le vrai du faux et tenter de découvrir enfin la vérité.

Défendre la mémoire des victimes

En 2015, le rescapé Marcel Darthout m’accusait de vouloir faire porter à la Résistance les responsabilités de la tragédie d’Oradour. Mon dernier livre me lave de ce reproche. Certes, sans l’action des maquis, les Waffen SS ne seraient pas venus à Oradour. En revanche, sans l’explosion de l’église, l’affaire se serait soldée par l’arrestation de plusieurs otages, voire par l’exécution de certains d’entre eux. Tout comme la veille à Tulle, les femmes et les enfants auraient été épargnés.

Or, Oradour reste un symbole de la “barbarie nazie,” car les Waffen SS auraient massacré près de 500 femmes et enfants dans une église. Pour ma part, j’émets l’hypothèse que les circonstances de la tuerie sont différentes: des maquisards auraient mis à feu un dépôt de munitions caché sous les combles, afin de couvrir leur fuite25. À aucun moment, je n’accuse les maquisards d’avoir sciemment provoqué la tuerie.

Depuis 1997, j’affirme qu’Oradour fut une opération de police qui a mal tourné. Les responsabilités sont partagées:
  • les Waffen SS n’ont pas fouillé l’église avant d’y parquer les femmes et les enfants;
  • les maquisards n’ont pas anticipé que l’explosion du dépôt clandestin de munitions se propagerait au clocher.

Mon livre a pour objectif de réfuter la calomnie selon laquelle les Waffen SS auraient mitraillé puis brûlé des centaines de femmes et d’enfants dans une église. Si, demain, cet objectif est atteint, je n’en profiterai pas pour exiger un procès posthume des maquisards d’Oradour. Je dirai: “Paix à leur âme.”

La LICRA répondra qu’il ne s’agit pas uniquement des maquisards, mais de tous les morts de la tragédie: elle allègue que mon travail “salit la mémoire de 643 civils massacrés par les Waffen SS26”.

D’après les historiens accrédités, Oradour s’accommodait donc fort bien de l’Occupation.

L’accusation est paradoxale. En effet, d’après l’Histoire officielle, en 1944, Oradour aurait été un village “parfaitement tranquille où chacun s’occupait uniquement de son petit commerce ou de la culture de sa terre27”. Le dimanche, en outre, on y venait se détendre, se baigner dans la Glane, jouer au football, etc. D’après les historiens accrédités, Oradour s’accommodait donc fort bien de l’Occupation. La Résistance? Que nenni! On la lassait à d’autres, préférant vivre paisiblement et s’occuper de ses petites affaires.

De mon côté, je soutiens qu’Oradour était un centre très actif de la résistance à l’Occupant: on y aidait des pilotes alliés à s’évader, on y fabriquait de faux papiers, on y stockait des armes en prévision de la Libération… Dès lors, qui trahit la mémoire des civils? Ceux qui les présentent comme des égocentriques indifférents au destin de la France, ou celui qui les décrit comme des combattants organisés?

Sans la tragédie du 10 juin 1944, gageons qu’Oradour s’enorgueillirait d’avoir été un centre actif des maquis locaux, et le village aurait son petit musée de la Résistance.

Seulement, voilà: la tragédie est survenue. Des femmes et des enfants sont morts. Sachant qu’il convenait de gommer toute implication de la Résistance et qu’il fallait présenter les Waffen SS comme des barbares, les fabricateurs de l’Histoire officielle ont fait d’Oradour un village peuplé d’attentistes, voire d’égoïstes indifférents au destin de la patrie.

Pour des raisons logiques, la LICRA veut entretenir cette image peu flatteuse (d’après la doxa). Elle est donc bien mal placée pour m’accuser de salir la mémoire des Radounauds. Cette mémoire a tout à gagner de la vérité historique que je défends.

Une interdiction qui servira la vérité révisionniste

Aujourd’hui, la LICRA vous presse d’interdire mon ouvrage de vente et de diffusion. C’est urgent, dit-elle. Céderez-vous? Peut-être, mais la vérité n’a jamais craint ni les prisons ni les arrêtés d’interdiction. Les barreaux et la censure n’ont jamais empêché sa diffusion. À l’heure d’Internet, cette réalité apparaît davantage.

De plus, la répression sert la vérité. En 2015, Christophe Collet s’est félicité de ma condamnation à un an de prison ferme. Sept ans plus tard, mon arrestation pour purger cette peine a contribué au succès de mon nouvel ouvrage sur Oradour. Je remercie donc M. Collet et la LICRA. Vous remercierai-je bientôt pour les mêmes raisons, Monsieur le Ministre? La réponse dépend de vous.

Si vous interdisez mon livre, cela servira sa diffusion; si vous ne l’interdisez pas, il continuera d’être diffusé. Quel que soit votre choix, vous n’empêcherez rien. Tel est le malheur de ceux qui veulent s’opposer à la vérité. Voilà pourquoi, dans ma cellule, je dors tranquille.

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FILM STAR WARS (épisode inédit 1/2) VINCENT REYNOUARD

Épisode 1 : L'ATTENTAT AUX LIBERTÉS

Dans l'empire dominant de la finance internationale et des guerres chirurgicales, un petit groupe de rebelles qualifiés d'extrême droite ou de non-alignés lutte pour la liberté absolue de s'exprimer et d'enquêter sur l'histoire officielle. Car pour l'heure, une loi les réduit au silence. Le moindre mot de travers les emmène en prison pour délit d'opinion. Mais soudain, une vergence se produit dans la force. Une robe noire sort de l'ombre pour libérer le feu des mots sous l'égide d'une question prioritaire de constitutionnalité... C'est la revanche des "SANS DENTS" qui commence !

https://odysee.com/@leGrosMalin:d/FI...NT-REYNOUARD:f


FILM STAR WARS (épisode inédit 2/2) VINCENT REYNOUARD

Épisode 2 : TERRORISME DÉONTOLOGIQUE

https://odysee.com/@leGrosMalin:d/FI...NT-REYNOUARD:7

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